Bruwaert, Edmond

« C’est à Edmond Bruwaert qu’il a été donné de renouveler l’histoire de la vie de Callot par les textes. De par l’Europe, avec une ténacité doublée de minutie, passionné du génie de Callot, il a recherché souvent avec bonheur des documents sur l’illustre graveur. Il l’a suivi pas à pas, s’est efforcé de contrôler les récits traditionnels, les a parfois ébranlés et a situé Callot dans son milieu. Certes, on peut reprocher à Bruwaert les défauts de ses qualités ; soucieux de détruire des récits qui lui ont paru quasi légendaires, il lui est arrivé pourtant, tout en pourchassant l’imagination d’autrui dans la vie de Callot, de ne pas prendre garde aux incartades de la sienne ; la “folle du logis“ s’est ainsi insidieusement vengée. Bruwaert a voulu expliquer Callot, sa personne et son œuvre, et des rapprochements ingénieux l’ont conduit à des hypothèses qu’il a eu parfois le tort de présenter comme des certitudes, de sorte que, dans sa vie de Callot, il est parfois difficile de démêler ses suppositions des faits dûment contrôlés, aussi bien à cause du tour de son exposé qu’à cause de l’absence fâcheuse de références. La chronologie des œuvres de Callot qu’il a proposée n’est pas toujours très sûre et il a eu, comme beaucoup d’érudits, le tort de ne pas se résigner à l’ignorance. Quoi qu’il en soit, il a esquissé une image de l’artiste qui nous paraît la plus vraie, la dépouillant des fantaisies romanesques qui la défiguraient. Il a, d’ailleurs, complété et amendé en plusieurs points son ouvrage en un travail demeuré inédit qui est aujourd’hui conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale. » (source : Marot, Pierre. « Jacques Callot d’après des documents inédits ». Mémoires de l'Académie de Stanislas. 1937, p. 2-3)

rédacteur au cabinet de M. le Ministre des affaires étrangères en 1880 (source : AN, 19800035/254/33826)

« secrétaire adjoint » de la conférence monétaire internationale en 1881 (source : Conférence monétaire internationale, avril-mai 1881 : procès verbaux. Paris : Imprimerie nationale, 1881, p. 8)

« attaché au Ministère des Affaires étrangères » (source : Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube. tome XXXIX, 1875, p. 437)

consul de France à Chicago en 1882 (source : AN, 19800035/254/33826)

consul de France à New York

« Le télégraphe, sans doute, vous tient au courant des bonnes journées que passent maintenant les Français en Amérique. Vous a-t-il aussi informé du départ subit de notre consul-général à New-York, au moment même où

l’Isère pénétrait dans la rade ? M. Lefaivre est parti, en vertu d’un congé qu’on dit définitif, pour la France, et c’est l’excellent consul de France à Chicago, M. Edmond Bruwaert, qui a été appelé à le remplacer. » (source : Salvador. « Figaro en Amérique ». Le Figaro. 8 juillet 1885, p. 4)

« M. Edmond Bruwaert, consul de France de première classe, et actuellement sous-directeur des affaires commerciales au ministère des affaires étrangères, vient d’être élevé au grade de consul général. M. Bruwaert est, on le sait, un des signataires du traité franco-chinois signé l’an dernier à Pékin. » (source : Moniteur des consulats. 3 décembre 1887, p. 5)

« Ministre de France à Cuba » (source : Bruwaert, Edmond. Le Pays : journal des volontés de France. 24 juillet 1903, p. 1)

« Ministre de France à Montevideo » (source : Le Figaro. 22 octobre 1905, p. 2)

29 entrées répertoriées entre 1911 et 1914 (source : Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417)

« L’admirable Bibliothèque nationale contient, dans chacun de ses cinq départements […], des documents si nombreux, si variés, qui sont dès à présent si méthodiquement classés et mis si libéralement à la disposition du public, qu’on peut assurer qu’il n’est homme ayant plus ou moins marqué dans le monde dont on ne puisse retrouver le nom et les gestes dans ce magnifique monument, le plus beau qui ait jamais été élevé à la grandeur et à la conservation de la pensée humaine. Et à ces richesses s’ajoutent celles qui se sont amassées ailleurs, à l’Arsenal, à la Mazarine, à l’Ecole des Beaux-Arts, à Sainte-Geneviève.

Et comme si tant de sources ne suffisaient pas à l’alimentation des générations présentes, voici qu’il vient de se fonder, 19, rue Spontini, une nouvelle Bibliothèque d’art et d’archéologie, qui, par un raffinement des plus goûtés des auteurs, s’attache à donner à ceux-ci des renseignements complets sur tout ce qui s’est publié ou se publie en matière d’art, et va même, grâce aux libéralités princières de son fondateur, M. Doucet, jusqu’à fournir les textes les plus rares et les plus inaccessibles. Et cette création en a fait surgir une autre, sous l’action de MM. Fenaille, Bourin et Doucet : la Société pour l’étude de la gravure française, qui s’attache à susciter et à publier des œuvres de vulgarisation nouvelles. Il est impossible qu’ainsi encouragés, les ouvrages ne se multiplient pas qui fassent mieux connaître non seulement un maître et ses procédés, mais bien des maîtres et leurs écoles, de manière à constituer une histoire complète, à fixer d’une manière durable les traditions de l’art en France, histoire, traditions utiles, puisqu’il s’agit de conserver, en le décrivant et en le définissant mieux, un patrimoine dès longtemps acquis qui est un des beaux apanages de notre génie national. » (source : Bruwaert, Edmond.

Vie de Jacques Callot, graveur lorrain, 1592-1635. Paris : Imprimerie nationale ; Société pour l’étude de la gravure française, 1912, p. 5)

Le 11 juillet 1913 est enregistré le don par ses soins à la Bibliothèque du tiré-à-part de son article « Estampe unique de Jacques Callot à la Bibliothèque Nationale de Florence » (INHA, 8 Piece 2675). (source : INHA, Registre d'inventaire des livres imprimés, n° 6635)

Prix et distinctions : Chevalier de la Légion d’honneur en 1886 ; Officier de la Légion d’honneur en 1893 (source : AN, 19800035/254/33826)

Sociétés savantes et cercles : Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain (admis comme membre titulaire lors de la séance du 9 janvier 1920) (source : Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain. 15e année, 1920, p. 6.)