[1855, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1855, pe [...]
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Description
[1855, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1855, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Robert-Fleury
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1855
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1855, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Robert-Fleury
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1855
Descriptions
Transcription :
[rayé : Messieurs] L'Académie s'est trouvée heureuse l'année dernière d'avoir à distribuer [rayé : aux ; mis à la place : à ses] lauréats [rayé : de ses écoles] plus de louanges que de blâmes [rayé : elle a] et d'exprimer la satisfaction que lui causait l'ensemble des travaux des pensionnaires de notre École de Rome, [rayé : témoignage [trois mots ill.] études accomplies dans l'ancien]. Elle regrette cette année de devoir être plus sobre d'éloges [rayé : trois mots ill. ; mis à la place : et d'avoir à] se montrer plus sévère dans ses avertissements. [Rayé : Peinture. M. Boulanger César arrivant au Rubicon. L'envoi de la peinture est peu nombreux cette année. L'Académie n'a pas cru devoir décerner de premiers grands prix en 1852 et en 1853 et les lauréats couronnés l'année dernière ne devront de travaux que pour le prochain [rayé : un mot ill.] envoi. // [rayé : Rapport de la section de peinture, année 1855, Nous avons à vous faire un rapport sur les envois de MM. les Pensionnaires de Rome pour l'année 1855] Les envois [ajouté : des pensionnaires] sont peu nombreux suite de l'absence de deux premiers grands prix ; l'Académie n'ayant pas cru devoir en décerner dans les années 1852 et 1853. // M. Boulanger, cinquième année / Ce pensionnaire a envoyé pour sa cinquième année un tableau dont le sujet est César arrivant au Rubicon. M. Boulanger a été malade trois mois sans pouvoir travailler, comme cela nous a été confirmé par M. le Directeur de l'Académie de France à Rome, dans un rapport sur les travaux des pensionnaires. Nous serons donc disposés à l'indulgence pour un travail, que l'auteur nous présente comme n'étant point entièrement achevé. Disons tout d'abord que le choix du sujet est déjà recommandable César s'arrêtant sur les bords du Rubicon et réfléchissant aux suites de son audacieuse entreprise, était une belle figure à peindre. [rayé : La section ; mis à la place : L'Académie] regrette de ne point trouver assez de grandeur, assez de caractère, dans cette figure dont le dessin pèche par quelques incorrections ; cependant sous le rapport de l'expression elle ne laisse pas [rayé : d'impressionner le spectateur ; mis à la place : de produire un certain effet]. Comme disposition de plan le soldat derrière ou à côté de César laisse dans une grande incertitude ; les jambes paraissent plus en avant que le corps. Ces observations ne doivent en rien décourager M. Boulanger nous savons que le temps nécessaire [rayé : à la réflexion] lui a manqué et nous ne saurions trop l'engager à reprendre son œuvre, à la compléter autant qu'il lui sera possible, par l'étude simple et [rayé : consciencieuse ; mis à la place : vraie] de la nature ; voie dans laquelle il est entré et qui nous montre qu'il a déjà été sensible aux conseils de l'Académie. Nous en voyons la preuve dans la [rayé : un mot ill.] figure de jeune pâtre, bien dessinée, bien exécutée, dont la tranquillité contraste si heureusement avec le trouble et l'inquiétude de César. // M. Baudry, quatrième année [rayé : M. Baudry pour sa quatrième année a fait une excellente copie d'après la fresque de Raphaël La Jurisprudence. Le caractère de dessin est bien senti, la couleur fine et lumineuse de cette fresque est parfaitement rendue. M. Baudry a reproduit fidèlement et avec une grande intelligence l'état actuel de cette fresque. Malheureusement nous n'avons que des reproches à adresser à M. Baudry pour [rayé : son] esquisse qui fait partie de son envoi et dont le sujet est César aux pieds de la statue de Pompée. La section a été étonnée autant que peinée de voir qu'un homme qui a [rayé : peint ; mis à la place : pu] faire une aussi excellente copie ait eu assez peu l'estime de lui-même pour envoyer une esquisse déplorable qui ne mérite même pas l'analyse]. // M. Chifflart, troisième année / [rayé : M. Chifflart pensionnaire de troisième année ; mis à la place : M. Chifflart] n'a rien envoyé et par conséquent n'a rempli aucune des obligations qui lui sont imposées. Ce pensionnaire n'ayant pas d'excuses à faire valoir, M. le Directeur de l'Académie de France à Rome s'est vu forcé d'user envers lui d'un geste de sévérité et de recourir à l'article 36 du règlement sur les travaux de Rome [ajouté : l'Académie a dû sanctionner les mesures que M. le Directeur lui avait appliquées dans sa juste sévérité].[signé : [Robert]-Fleury rapporteur] / [p. 6] M. Baudry pour sa quatrième année a fait une excellente copie d'après la fresque de Raphaël : La Jurisprudence. Le caractère du dessin du maître est bien senti, la couleur fine et lumineuse de cette peinture est parfaitement rendue. M. Baudry a reproduit fidèlement et avec une grande intelligence l'état actuel de la fresque. À propos de cette belle copie, nous exprimerions volontiers un vœu, ce serait qu'à l'avenir celles qui méritent les éloges de l'Académie restassent à Paris pour être placées dans un monument public. Le plaisir que l'on éprouverait à connaître ce qu'il y a de plus admirable dans la peinture, produirait, sans nul doute, un salutaire effet, en inculquant à notre jeune école le goût si précieux des chefs-d’œuvres dans lesquels tout est beau, tout est modèle. [rayé : deux mots ill. ; mis à la place : Pourquoi faut-il que] nous n'ayons que des reproches à adresser à M. Baudry pour l'esquisse qui fait partie de son envoi et dont le sujet est : César aux pieds de la statue de Pompée. [rayé : La section ; mis à la place : L'Académie] a été étonnée autant que peinée de voir qu'un homme qui a pu faire une aussi excellente copie ait eu assez peu l'estime de lui-même pour envoyer une esquisse déplorable qui ne mérite même pas [rayé : l'analyse ; mis à la place : d'être analysée]. Vient M. Chifflart qui n'a rien envoyé. Après l'article de M. Chifflart sans doute dans de telles circonstances l'Académie ne peut se montrer entièrement satisfaite ; mais elle a le ferme espoir que le prochain envoi viendra réparer le tort momentané d'une mauvaise année. Laissons donc à part ce qui sort des habitudes de nos pensionnaires, si exacts à remplir leurs engagements, si jaloux de mériter les éloges de l'Académie ; ne voyons pour le moment que les succès obtenus, dans nos expositions publiques, par l'École de Rome qui y brille au premier rang.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 39
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1855, peinture£ Notice créée le 30/09/2002. Notice modifiée le : 03/04/2017. Rédacteur : Pierre Serié.
Rédacteur
Pierre Serié