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[1872, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1872TYPE : rap [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1872, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1872
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Lehmann, Henri
PAGE DE TITRE : Séance du samedi 7 décembre 1872. M. Lehmann, au nom de la section de peinture, lit le Rapport sur les ouvrages envoyés de Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 07/12/1872
Descriptions
Transcription : 
[p. 106] M. Lematte, 1e année / Ce pensionnaire a envoyé deux figures peintes. La figure du jeune enfant est d'un mouvement heureux et vrai, d'une exécution habile. / La seconde figure, un berger remplissant une gourde, ne présente pas les mêmes qualités de composition. Elle manque essentiellement de justesse dans les proportions et dans la perspective, défauts qui se trouvent d'ailleurs, quoique moins accentués, dans la première figure. / L'Académie, tout en encourageant ce pensionnaire, l'engage cependant à puiser dans l'étude de l'antique et des maîtres le caractère de la forme et l'élévation de style que leurs oeuvres enseignent. M. Olivier Merson, 2e année / Vision, légende du 4e siècle / M. Merson s'est laissé séduire par le charme mystique d'une légende qu'il a exprimé poétiquement. Il est à regretter qu'il ait compris le sujet et exécuté son tableau, de façon à ne pas remplir les conditions du règlement. / La seule figure nue de ce tableau qui est le Christ est un dessein [sic] très incorrect et d'une couleur qui laisse douter si elle représente de la chair ou du bois. / L'emploi que M. Merson a fait de l'or est déplacé. Cet usage général chez les artistes du moyen âge, qui par la richesse de la matière voulaient augmenter la majesté et la splendeur de certaines figures, est inadmissible lorsque le style d'un ouvrage est, dans d'autres parties, en contradiction avec celui des maîtres. / L'Académie croit devoir louer dans la figure de la religieuse le sentiment général de la figure et l'expression de la tête. Malgré une certaine élégance de l'ensemble, le dessein [sic] de plusieurs parties est incorrect et maniéré. / On ne saurait accorder d'éloges au groupe des anges dans lequel les défauts déjà signalés sont encore plus sensibles. L'action d'un de ces anges qui accorde son instrument, est, dans une telle scène, plus qu'une faute de goût. Les détails de formes et les valeurs de ton, trop énergiques dans le paysage, contribuent à détruire l'harmonie de l'ensemble, condition indispensable d'une composition aussi compliquée, et qui, bien remplie, aurait puissamment contribué à l'impression poétique. M. Blanchard, 3e année. / Des félicitations doivent être adressées à M. Blanchard pour sa remarquable copie de Carpaccio qui rappelle parfaitement l'original. [p. 107] / L'esquisse de M. Blanchard offre un aspect de vérité sous le rapport de l'effet et de la couleur. Considérée au point de vue d'un sujet historique ou de grand style, elle est absolument blâmable. A une disposition qui n'est que pittoresque, elle ajoute le tort de n'être nullement conforme à la description que Suétone fait de la fuite de Néron. / Les pensionnaires devraient davantage se pénétrer de l'importance de la composition de troisième année qui a pour but de les préparer au grand travail de leur dernière année. M. Blanc, 4e année / Scène d'invasion / L'Académie croit devoir des encouragements à ce pensionnaire pour les aspirations élevées et le sentiment de grandeur dont témoigne le choix de son sujet. L'état d'inachèvement où est ce tableau ne permet pas d'en faire une critique approfondie, néanmoins l'Académie appelle l'attention de M. Blanc sur un défaut qui consiste à prolonger une ligne ininterrompue, partant du haut à l'angle droit et se dirigeant en diagonale vers l'angle gauche en bas, et qui trois fois rejetée, par les escaliers, par les figures et par les montagnes, ôte toute pondération à cette composition. / Malgré l'état du tableau, l'Académie croit devoir indiquer quelques qualités et quelques défauts saillants. La figure du soldat qui écarte les cadavres est défectueuse, sous le rapport du mouvement, des proportions et du caractère du dessin. Ces défauts sont également fâcheux dans le groupe principal composé du conquérant, de son cheval et des soldats qui le tiennent. / Les cadavres et plus encore la figure d'un jeune homme incliné, ainsi qu'un fragment de soldat sonnant de la trompette, sont remarquables par des qualités qui font bien augurer de l'avenir de cet ouvrage. L'action noblement dramatique de la femme qui brave le conquérant est d'une heureuse inspiration. / Dans toutes les compositions, l'absence de plan et la quantité des détails feraient redouter une confusion que cependant l'exécution savante pourrait atténuer lors de l'achèvement. / L'Académie, en terminant, insiste de nouveau sur l'absolue nécessité pour les pensionnaires de se conformer désormais strictement au règlement. Ce règlement a été dicté par l'intérêt paternel que l'Académie porte à l'École de Rome, et en recommandant l'étude constante de l'antiquité et des maîtres, l'Académie a espéré que ces exemples contribueraient à éloigner les pensionnaires d'une tendance générale, au lieu d'exprimer, avec précision et sans équivoque, des plans et des formes tels qu'un objet franchement éclairé les offre en réalité. Ce rapport est adopté par l'Académie.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 15, p. 106-107
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1872, peinture£ Notice créée le 06/06/2002. Notice modifiée le : 05/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter