Commentaire Type d'œuvre
plaque médiane de croix (avers)
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Plaque cruciforme à la croisée en mandorle, provenant d'une croix processionnelle et composée. 14 perforations le long de son pourtour destinés à la fixer à l'âme de bois.
Au centre, figure d'applique du Christ, clouée par quatre rivets à la plaque.
Le Christ est représenté barbu, vivant - les yeux en perles de verre émaillé - et couronné. L'expression hiératique de son visage est animée par le hanchement léger de son torse, aux lignes stylisées. La couronne est gravée de zigzags et de petits points. Au-dessus du Christ, main de Dieu bénissant sortant d'une nuée polychrome. Le titulus, abrégé sur deux lignes, est gravé en réserve sur un fond émaillé de turquoise, détail inhabituel et original.
Aux pieds du Christ, au-dessous du suppedaneum turquoise, crâne d'Adam, désémaillé.
Le fond uni bleu de la plaque est constellé de disques et de rosettes polychromes, parmi lesquelles l'on distingue notamment celles en jaune et en turquoise, combinaison chromatique assez rare. Une bordure bichrome bleu et blanche, caractéristique des croix limousines de la première décennie du XIIIe siècle, ourle le pourtour de la plaque. Un décor gravé en zigzag double cette bordure.
Au revers, à la croisée, il est intéressant de remarquer la présence d'une marque, très probablement de montage, en forme de croix. Une marque similaire, légèrement pivotée, en forme de X, figure au revers d'une plaque de croix du musée Dobrée de Nantes (inv. 969.7.116).
Si la palette chromatique et le répertoire décoratif signalent l'oeuvre d'un maître expérimenté, la figure d'applique présente quelques naïvetés dans son exécution, comme les yeux non alignés et les bras disproportionnés. Par ailleurs, l'appartenance originelle de l'applique à cette plaque peut être interrogée : la tête du Christ parait trop grande par rapport au nimbe, que l'on ne voit pratiquement pas, et au titulus, caché en partie par sa couronne. Indépendamment de cette hypothèse, l'oeuvre est conforme à la production de la première décennie du XIIIe siècle en raison des tons chromatiques et des éléments décoratifs, tels que les rosettes et les disques émaillés.
Aucun lien stylistique pertinent ne peut être établi avec le frontal d'Orense, dont restent cinquante-trois fragments démembrés, parmi lesquelles des plaques avec Christ en majesté, apôtres et saints, destinés ab antiquo à cette ville et aujourd'hui conservés au musée de la cathédrale, .
Au centre, figure d'applique du Christ, clouée par quatre rivets à la plaque.
Le Christ est représenté barbu, vivant - les yeux en perles de verre émaillé - et couronné. L'expression hiératique de son visage est animée par le hanchement léger de son torse, aux lignes stylisées. La couronne est gravée de zigzags et de petits points. Au-dessus du Christ, main de Dieu bénissant sortant d'une nuée polychrome. Le titulus, abrégé sur deux lignes, est gravé en réserve sur un fond émaillé de turquoise, détail inhabituel et original.
Aux pieds du Christ, au-dessous du suppedaneum turquoise, crâne d'Adam, désémaillé.
Le fond uni bleu de la plaque est constellé de disques et de rosettes polychromes, parmi lesquelles l'on distingue notamment celles en jaune et en turquoise, combinaison chromatique assez rare. Une bordure bichrome bleu et blanche, caractéristique des croix limousines de la première décennie du XIIIe siècle, ourle le pourtour de la plaque. Un décor gravé en zigzag double cette bordure.
Au revers, à la croisée, il est intéressant de remarquer la présence d'une marque, très probablement de montage, en forme de croix. Une marque similaire, légèrement pivotée, en forme de X, figure au revers d'une plaque de croix du musée Dobrée de Nantes (inv. 969.7.116).
Si la palette chromatique et le répertoire décoratif signalent l'oeuvre d'un maître expérimenté, la figure d'applique présente quelques naïvetés dans son exécution, comme les yeux non alignés et les bras disproportionnés. Par ailleurs, l'appartenance originelle de l'applique à cette plaque peut être interrogée : la tête du Christ parait trop grande par rapport au nimbe, que l'on ne voit pratiquement pas, et au titulus, caché en partie par sa couronne. Indépendamment de cette hypothèse, l'oeuvre est conforme à la production de la première décennie du XIIIe siècle en raison des tons chromatiques et des éléments décoratifs, tels que les rosettes et les disques émaillés.
Aucun lien stylistique pertinent ne peut être établi avec le frontal d'Orense, dont restent cinquante-trois fragments démembrés, parmi lesquelles des plaques avec Christ en majesté, apôtres et saints, destinés ab antiquo à cette ville et aujourd'hui conservés au musée de la cathédrale, .
Dimensions
Hauteur :
145
Largeur :
132
Unité de mesure :
Commentaire Dimensions :
applique du Christ
Inscriptions
Type d'inscription :
Transcription :
A L
Emplacement :
revers
Commentaire Inscriptions :
écrit à l'encre bleu sur une étiquette blanche collée à la platine en cuivre
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ roi crucifié
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Provient de Cameixa (Carballino), près d'Orense, probablement de l'église romane de San Martino. Il est possible que Eustaquio Ilundáin y Esteban (1862-1937), évêque d'Orense en 1904, ait ramené cette oeuvre au Palais épiscopal, ce qui expliquerait son arrivée dans les collections du Museo Catedrealicio. D'après les informations données par ce musée, aurait été fixée sur une mitre épiscopale.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 1159
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 23, C
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 116
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Photo CEM-CNRS : Corpus 2947, 6401
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II ; Clichés Arxiu Mas (avant 1948) C. 67407 et SM 1159, 2683 = Corpus 2947, 6401.
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA