Retable de saint Martin
dépôt du musée de Cluny, musée national du Moyen Âge (Paris) au musée Goya (Castres)
catalogue Du Sommerad 1883
Le retable du musée offre deux cycles de représentations : l’un consacré à la vie de saint Martin de son premier acte public (le partage du manteau aux portes d’Amiens) à sa mort, comme Évêque de Tours, puis propose deux panneaux honorant le thème du sacrifice du Christ et un tableau glorifiant la Vierge dans son Assomption, thème récurrent dans la peinture espagnole.
Le support utilisé (pin maritime), la technique (huile sur une préparation au gypse et filasse mélangés) et les fonds d’or incisés ou poinçonnés sont des éléments propres à confirmer l’attribution castillane.
Les comparaisons stylistiques ont permis de rapprocher le Maître de Riofrío de l’entourage de Pedro Berruguete (1450-1504). Son influence se lit dans l’utilisation des brocarts somptueux sur les vêtements des personnages et sur les tissus tendus derrière les scènes. Notons également les influences nordiques à travers la représentation du paysage, en particulier celui de la Crucifixion. Pleinement gothique par sa conception et son iconographie, le retable de saint Martin reflète parfaitement les différents courants stylistiques flamands et italiens assimilés en Espagne à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
panneau de la Messe de saint Grégoire
panneau de la Résurrection d’un jeune homme
panneau de la Mort de saint Martin
Couronne de Castille
cf. Catalogue Du Sommerad 1883
donné au musée de Cluny en 1864 par Toussaint-Joseph Baur (1816-1885)
p. 135-136
vol. IX, p. 383-393
p. 264-265