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Dernière modification
25/10/2023 17:51 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
La Danse de la Vie humaine
Titre : 
La Danse des Heures
Commentaires généraux
Commentaire général : 

Le second titre est celui qui figure dans l'inventaire.

Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
P 108
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
4322
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
397
Commentaire Cote / numéro : 

Numéro du catalogue de vente de 1845

Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
0,825
Largeur : 
1,04
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Dimensions de récolement.

Hauteur : 
0,74
Largeur : 
0,96
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Dimensions issues de l'inventaire après décès Fesch, 1839.

Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1634 - Vers 1636
Période de création : 
Historiques de collection
Collection : 

Peint pour Giulio Rospigliosi et certainement accroché au Palazzo Ludovisi, Via del Corso, Rome ; collection de son neveu, Giovanni Battista Rospigliosi ; vendu par Giuseppe Rospigliosi le 31 août 1798 au marchand Mirri pour 350 piastres ; acheté par le cardinal Fesch en 1806 sans doute auprès de Giovanni Torlonia ; collection du cardinal Fesch en France ; estimé à 1000 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; vente Fesch, Rome, 17 mars-15 mai 1845 ; acheté par le marchand Ferdinand Laneuville fils pour le compte du 4e Marquess of Hertford pour 5970 scudi ; inventaire Hertford House, 1870.

Evénement : 

Description du catalogue de vente de 1845 :

Le Temps personnifié sous les traits d'un vieillard chauve et à barbe blanche, est une vieille figure mythologique qui ne manque ni de sens, ni de moralité, mais dont les peintres et les poëtes de tous les siècles se sont à l'envi disputé l'allégorique emploi. Les uns l'arment d'une faux avec laquelle il moissonne, sans ménagement comme sans choix, le vaste champ de l'humanité ; les autres l'endorment aux caresses de l'amour. Nous l'avons vu, nautonier perfide, faire passer les heures sur le fleuve de la vie. Le Poussin, lui, en l'asseyant au pied d'un tombeau qu'il cache en partie de ses ailes, et en plaçant dans ses mains débiles une lyre au son de laquelle les Saisons charmées viennent danser en rond devant lui, fait de ce mythe une plus heureuse application.

Le Printemps, l'Été, l'Automne et l'Hiver, sont représentés sous la figure de quatre jeunes beautés dont le costume autant que l'expression des traits rappellent encore les diverses conditions humaines : l'Opulence, la Pauvreté, le Plaisir et la Gloire. Placées dos à dos, ces jeunes beautés se tiennent par la main et remplissent en dansant avec grâce et insouciance, le court espace qui sépare le temps du terme de la vie, figuré par un tombeau à côté duquel s'élève une borne quadrangulaire surmontée du double visage de Janus. Des guirlandes de fleurs entourent la borne fatale, comme pour en adoucir la vue. Mais là ne s'arrête pas l'enseignement philosophique du peintre. Un jeune enfant nu, assis sur une draperie orange au pied du dieu Terme, enfle avec un chalumeau des bulles de savon qui vont, au fur et à mesure qu'elles s'élèvent, briser dans l'air leur crystal mensonger. Assis aux pieds du Temps, un autre enfant plus sage, ou peut-être plus moqueur, tient dans ses mains un sablier dont il regarde attentivement s'écouler le sable : ainsi font la plupart des hommes !...

Nous avons dit que dans leur mise les quatre saisons rappelaient encore quelques-unes des conditions de la vie humaine. Ainsi l'Hiver figure la Pauvreté : elle est misérablement vêtue ; un seul jupon rouge la couvre et laisse, à l'exception de sa tête qu'enveloppe un mouchoir jaune, tout le reste de son corps à nu. Elle est séparée du Plaisir par l'Opulence et par la Gloire qui toutes deux cependant lui donnent la main, comme pour l'entr'aider. Celles-ci, se tournant mutuellement le dos, abandonnent leur autre main au Plaisir, dont la couronne de rose et les longs cheveux blonds sui flottent avec grace, rappellent le Printemps que nous voyons paré d'une robe rose et d'une draperie bleue. Tandis que sur la figure de celui-ci, se peignent les ris joyeux et la folle ivresse ; tandis que les traits de la Pauvreté rappellent au contraire la souffrance ; la Gloire, elle, représentant l'Automne, et vêtue d'une simple tunique verte, lève noblement sa tête altière ceinte de lauriers. L'opulence fière et dédaigneuse, le front entouré de perles et d'or, les pieds chassés de riches contournes, indique l'été, cette saison riche et heureuse : son costume se compose d'une longue robe orange sur laquelle se drape un autre vêtement blanc. Au-dessus de ce groupe charmant, on voit, franchissant les nuages qui s'amoncellent à ses pieds, le dieu du jour entouré du zodiaque, s'élancer sur son char de feu trainé par quatre chevaux magnifiques. L'Aurore le précède en semant de fleurs sa route aérienne ; et les Heures, en dansant, sont entraînées dans son rapide essor.

À l'occasion du beau tableau représentant les Bergers d'Arcadie, les rédacteurs du Musée Napoléon disent que « dès que l'on prononce le nom du Poussin, ce tableau est celui de ses ouvrages qui se présent d'abord à l'idée de tous les penseurs ; celui qui sourit le plus à l'imagination des sages ; celui que les poëtes ne peuvent admirer sans y reconnaître la présence des muses." Puis, entrant plus avant dans l'analyse, ils ajoutent : 'avec quelle profondeur cette scène est distribuée, avec quelle intelligence elle est pensée, avec que noble candeur elle est exprimée ! Le Poussin est le peintre de la raison, le moraliste de tous les temps, le poëte de toutes les nations. Comme précision d'allégorie, et comme pensée poétique et ingénieuse, ce tableau est le premier tableau du monde. »

Nous approuverons d'autant mieux la justesse de ce jugement, que nous le croyons applicable, dans toute sa rigueur, à notre tableau, à qui il n'a manqué, pour recueillir les mêmes suffrages et atteindre aussi à la plus haute renommée, que de séjourner deux siècles dans un musée public. Mais personne, je pense, ne songera à lui faire un reproche de n'avoir pas joui de cet avantage, dont on sait que le hazard seul peut disposer : on s'attachera plutôt à y reconnaître les grands traits qui caractérisent un chef-d'oeuvre du grand peintre. On le rapprochera, pour les comparer du tableau si justement célèbre dont on a vanté les magnifiques beautés ; et, en reconnaissant que notre Danse des Saisons a peut-être sur les Bergers d'Arcadie l'avantage d'une exécution supérieure, on fera comme nous des voeux ardents pour que, dans l'intérêt des arts et des bonnes études un musée public fasse une si précieuse acquisition.

Evénement : 

Description du catalogue de 1841 :

Merveilleuse composition de Nicolas Poussin.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 334-335

Référence : 

fol. 296 n° 4322. Quadro in tela della dimensione del n° 4319 rappresentante il Ballo delle Ore opera famosa di Niccolò Poussin Scudi Ottocento 800 (...) fol. 338. Il Quadro descritto sotto il n° 4322 rappresentante il Ballo delle Ore del sud° Poussin valutato Scudi Ottocento si aumenta di Scudi Duecento

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)