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[1879, sculpture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de sculpture de 1879TYPE : r [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a presque 3 ans)
Type de document
Description
[1879, sculpture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de sculpture de 1879
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Dumont, Augustin Alexandre
PAGE DE TITRE : M. Dumont, au nom de la section de sculpture, lit le rapport suivant sur les envois de Rome de l'année 1879 : Séance du samedi 5 juillet 1879
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 05/07/1879
Descriptions
Transcription : 
[p. 231] M. Injalbert. 4e année. / M. Injalbert pour son travail de 4e année devait envoyer une figure en marbre. Il a entrepris un groupe colossal : Le génie dominant le monde, dont l'Académie n'a autorisé que le moulage ne pouvant pas permettre qu'il fut exécuté en marbre en raison de sa dimension. / Tout en reconnaissant beaucoup de mérite dans cet envoi, on peut regretter que M. Injalbert n'ait pas appliqué ses efforts à un travail moins considérable tel que le règlement le prescrit et dans lequel son talent aurait pu se montrer plus complet. / La composition de ce groupe ne se recommande pas par la clarté de la pensée et l'harmonie des lignes. Le Génie manque de noblesse et de caractère. L'exécution en est vraie, mais l'artiste a été mal inspiré par un modèle aux formes mesquines et vulgaires. La grande figure que l'on suppose être Atlas est supérieure à celle du Génie. Le torse est d'un modèle large et puissant qu'on aimerait à retrouver, au même degré, dans les bras et dans les jambes. / M. Injalbert a joint à son envoi un buste très ressemblant de M. Lenepveu ancien directeur de l'Académie de France à Rome. M. Hugues. 3e année. / La tête en bronze exposée par M. Hugues reproduit [p. 232] un modèle sans caractère et sans beauté et n'est pas suffisamment étudiée. / La section regrette que M. Hugues n'ait pas présenté l'esquisse en bas relief prescrite par le règlement, esquisse qui déjà l'année dernière devait faire partie de son envoi. Elle rappelle aux pensionnaires qu'ils sont tenus de remplir une obligation à laquelle l'Académie attache une grande importance. M. Lanson. 2e année. / Pour sa 2ème année, M. Lanson a envoyé un groupe " Judith et Holopherne ", qui ne répond pas aux conditions qu'exige ce genre de composition. Les deux figures n'ont aucune relation entr'elles, et si le sujet n'était pas si connu on aurait peine à se rendre compte du drame qui va s'accomplir, à ce point de vue, l'oeuvre est donc incomplète, mais elle présente des qualités d'aspect et de grandeur qui dénotent un véritable talent et donnent pour l'avenir de son auteur les plus légitimes espérances. L'étude des nus est remarquable. Les bras et la poitrine de la Judith sont d'un beau caractère. Le bras droit, surtout, de l'Holopherne est d'une exécution magistrale. Malheureusement l'ajustement pèche par le goût, les draperies, sans forme définie, affectent une fantaisie pittoresque que n'admet pas l'art sévère et simple de la sculpture. M. Lanson ne s'est pas plus soumis que M. Hugues aux prescriptions du règlement en ce qui concerne l'esquisse, et il encourt les mêmes reproches. M. Cordonnier. 1ère année. / Décollation de saint Jean Baptiste. / M. Cordonnier n'a pas échappé à la tendance qui semble s'établir à l'École de Rome de s'affranchir des règlements, au préjudice de la bonne direction des études. Son envoi composé de deux figures ronde-bosse appliquées sur un fond ne constitue pas ce qu'on appelle un bas relief, travail exigé par l'Académie pour la 1ère année. / Le sujet n'est pas rendu dans le sentiment qui lui convenait. On ne peut que blâmer la nudité [p. 233] complète de Salomé, le mouvement maniéré de la tête, l'expression des traits. Le corps de saint Jean Baptiste est maladroitement placé, et le pied de la danseuse s'appuie sur lui d'une façon choquante. Il serait toutefois injuste de ne pas signaler dans cet ouvrage une exécution distinguée et d'excellents morceaux d'étude. / Le choix de M. Cordonnier pour sa copie ne saurait être approuvé. C'est une reproduction sans intérêt d'une médiocre figure, et où apparaît la main du praticien plus que celle de l'artiste. / Les pensionnaires ne devraient jamais oublier qu'ils ont beaucoup à apprendre en copiant une belle statue antique, et que l'État attend d'eux, en retour de ses encouragements, un travail choisi avec discernement et traité avec conscience.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 16, p. 231-233
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1879, sculpture£ Notice créée le 18/08/2002. Notice modifiée le : 19/10/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné