[1820, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport de l'Institut sur les envois de 1820, peintureTYPE : [...]
Pas d'illustration
Description
[1820, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport de l'Institut sur les envois de 1820, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France à l'Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapports faits à l’Académie Royale des Beaux-arts et approuvés par elle sur les ouvrages de MM. les Pensionnaires du Roi à l’Académie de France à Rome envoyés en 1819
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1820
COMMENTAIRE : ce rapport ne présente pas le passage sur l'envoi de Cogniet, Une Jeune chasseresse. Le Secrétaire perpétuel fera parvenir l'article du rapport concernant Cogniet par une lettre datée du 20 décembre 1820 (Archives nationales 20180401/1-108, fol. 333-334).
Rapport de l'Institut sur les envois de 1820, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France à l'Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapports faits à l’Académie Royale des Beaux-arts et approuvés par elle sur les ouvrages de MM. les Pensionnaires du Roi à l’Académie de France à Rome envoyés en 1819
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1820
COMMENTAIRE : ce rapport ne présente pas le passage sur l'envoi de Cogniet, Une Jeune chasseresse. Le Secrétaire perpétuel fera parvenir l'article du rapport concernant Cogniet par une lettre datée du 20 décembre 1820 (Archives nationales 20180401/1-108, fol. 333-334).
Descriptions
Transcription :
[f°29] Peinture // Combat de Thésée contre un centaure. L'Académie a vu avec beaucoup d'intérêt le tableau de M. Allaux [sic] qui représente le combat de Thésée contre un Centaure et elle se plaît à témoigner à l'auteur sa satisfaction. Il a paru à l'Académie que dans cet ouvrage toutes les parties qui constituent l'art, marchant d'un pas à peu près égal, dans un sens droit, naturel et exempts de vices. Sauf quelques observations à faire, la composition est satisfaisante, la couleur est bonne, le dessin est correct, l'exécution est ferme et facile. La vérité d'imitation s'accorde avec un choix de formes heureux. L'ensemble offre un excellent aspect. / Voici les observations critiques. / Il semble que si la figure de Thésée avait été plus distante du torse du Centaure, c'est à dire plus sur la croupe, ce qui eut donné à tout plus de développement l'action aurait été plus vive ; il y aurait eu aussi un meilleur accord entre le mouvement du haut de la figure du Thésée et sa partie inférieure, si la cuisse droite eut été vue plus en raccourci et la jambe vue fuyant sous le ventre du centaure. [f°29bis] À l'égard du centaure si sa main gauche eut saisi le poignet de son adversaire et que sa main droite eut été placée non en dedans de la cuisse de Thésée, elles eussent mieux indiqué l'intention de s'en débarrasser. Ces légers changements en établissant plus précisément l'action d’un combat aurait tout à fait éloigné l'idée d'un enlèvement. La partie inférieure du Centaure vue plus en raccourci eut peut-être mieux fait pour la composition qui du reste est fort pittoresque, et dont l'idée première est neuve et ingénieuse. / Les angles du tableau nous ont paru un peu vides. Des sommets d'arbres s'élevant derrière le terrain à gauche, auraient bien rempli un peu ces vides. Le nuage clair au dessus des têtes aurait pu être plus spacieux et moins détaillé. Le terrain est disposé et exécuté avec habileté. La tête du Centaure est énergique et d'un bon caractère. La partie du cheval est aussi bien dessinée, qu'exécutée. / L'Académie aime à espérer que M. Allaux [sic] en continuant et en redoublant d'effort honorera l'école actuelle. // Ulysse reconnut par son chien. / L'Académie aurait désiré que cette figure d'étude de M. Hesse eût eu moins d'uniformité dans ses lignes et même dans son torse. La disposition générale ne manque pas de sagesse et l'attitude n'est pas sans quelque convenance. Mais on aurait voulu que l'artiste se fut aperçu que toute sa figure portant sur la jambe droite avec déjà un peu de roideur, il ne fallait pas aggraver ce défaut par une répétition de lignes perpendiculaires telles que celles du bras droit, de la draperie, et de la peau de ? [sic]. / Cette étude a quelques parties bien exécutées et qui indiquent la recherche du vrai. La tête est d'un bon caractère ; le torse est bien peint, la main qui tient le bâton est d'une bonne facture. Toutefois l'ombre du Sternum est trop dure et trop égale dans la forme. La rotule de la jambe qui porte n'est ni assez modelée ni assez développée de formes. Les jambes ne présentant ni par le ton ni par l'effet un parti assez décidé sur le fond semblent mal porter le corps. Les pieds sont lourds de forme et de ton. Le chien n'étant point coloré d'après nature ne rappelle que le ton de pierre du modèle antique dont on s'est inspiré. // L'Académie [f°30] a pensé que dans cette première étude elle devait tenir compte à l'artiste des circonstances pénibles et douloureuses qui ont pu influer sur l'emploi de ses facultés. Ce qui la rassure encore, c'est que cette étude loin de renfermer le principe d'une tendance trop commune à faire de l'éclat, s'annonce au contraire par un caractère sage ami de la vérité et qui en gagnant plus de hardiesse promet de ne pas s'écarter de la nature. / Serment des Sept chefs. Esquisse. Cette composition prouve combien l'Académie a eu raison d'exiger des Pensionnaires qu'ils s'exerçassent dans le genre de travail que demande une esquisse puisque c'est dans cet exercice que se développe l'espèce de talent qui est l'âme de la peinture. M. Hesse a montré dans son esquisse du serment des Sept Chefs combien il lui sera utile de se livrer à ce travail. La critique aurait le droit d'être sévère envers lui si l'on ne se rappelait que parti très jeune pour l'Italie, il n'avait pu acquérir dans la partie de la composition l'expérience des qualités qu'elle exige. On ne peut que l'engager à s'y exercer, à bien méditer d'après la nature et les grands modèles les conditions d'une pantomime forte et vraie qui soit toujours d'accord avec des lignes favorables au développement de l'art, et avec l'effet qu'une esquisse doit, sinon rendre complètement, au moins faire pressentir et deviner. On espère que M. Hesse profitera de ces avis et montrera l'année prochaine le profit qu'il en aura tiré. // Oedipe à Colonne, paysage historique. / L'Académie dans sa sollicitude pour les progrès des élèves auxquels elle ouvre le chemin de l'Italie, avait loué les heureuses qualités qui se montraient dans les ouvrages de M. Michallon. Plus sévère que le public elle lui avait témoigné ses craintes sur une exécution dont la facilité pouvait tendre à le faire sortir des bornes du vrai. Elle l'avait engagé à mettre plus de grandeur et de simplicité dans ses compositions. / M. Michallon paraît avoir tenu plus compte des dangereux éloges du public, que des salutaires avertissements de l'Académie. Les défauts se sont accrus sans que les qualités aient gagné. / Le tableau qu'il a envoyé cette année pèche essentiellement par la composition, par l'effet et par le coloris. Il est divisé en deux moitiés étrangères l'une à l'autre sous le rapport de la couleur et de l'harmonie. La partie droite est noire, égale [f°30bis] de ton comme de couleur et sans profondeur. Le devant du terrain manque de reflet et de transparence. La partie gauche est mieux colorée, mais elle est resserrée dans ses plans, peu agréable de lignes et trop multipliée de détails. Beaucoup de parties sur les devants et dans le côté droit sont étudiées et bien rendues ; mais presque partout les plans manquent d'air, d'épaisseur si l'on peut dire et ressemblent aux coulisses des scènes de théâtre. Le ciel est rétréci et les nuages se mêlent aux montagnes par des lignes peu agréables. Le fond est privé d'air et d'étendue. La proportion des arbres, leur port, le dessin de leurs masses, comme aussi les formes du terrain, tout cela manque de simplicité de précision et de grandeur. / La scène qui est représentée dans ce tableau paraît mal conçue dans le rapport des figures entre elles. Les habitants de Colonne qui menacent Oedipe sont trop éloignés de lui et pourraient à peine se faire entendre. Les deux figures d'Oedipe et Antigone sont d'un ajustement lourd et peu pittoresque. / M. Michallon trouvera sans doute ce jugement sévère ; mais il avait donné à son début de trop réelles espérances pour que l'Académie ne lui rappelle pas ce qu'on a droit d'attendre de lui, et le désir qu'on a de n'avoir que des éloges à lui donner dorénavant.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
20180401/1-4, fol. 29-30bis
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1820, peinture£ Notice créée le 12/06/2002. Notice modifiée le : 08/10/2018. Rédacteur : Isabelle Loddé.
Rédacteur
Isabelle Loddé