Le Martyre de saint Eustache
Titres
Titre :
Le Martyre de saint Eustache
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
COA-EUS164/1302
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
12158
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
1635
Historiques de collection
Nom du propriétaire :
Collection :
Commandé par le cardinal de Richelieu (via le surintendant des finances Claude de Bullion) pour le maître-autel de l'église Saint-Eustache à Paris ; placé dans le nouvel autel construit en 1776 et sans doute cintrée à ce moment ; placé au dépôt des Petits-Augustins suite aux confiscations révolutionnaires ; fait partie des ventes massives du dépôt de Nesle entre le 30 août 1797 et le 12 janvier 1798 ; la toile se retrouve dans le catalogue de la vente parisienne du 28 novembre 1810 dont les œuvres avaient été vraisemblablement réunies par Le Brun ; aurait été acquise par la Grande Aumônerie impériale ; acheté par le cardinal Fesch le 28 novembre 1810 ; estimé à 50 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; acheté par Moret pour 53 écus romains ; cédé en 1855 au Préfet de la Seine pour être replacé à l'église Saint-Eustache.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Sur le parvis d‘un temple au pied de la statue de Jupiter, saint Eustache repousse une dernière fois les sollicitations d’un prêtre qui l’excite à sacrifier aux faux Dieux. Son attitude indique la fermeté de sa résolution, et c'est sans terreur qu’il regarde le taureau de bronze dans les flancs duquel il est condamné à périr. Une simple écharpe blanche entoure le corps du saint ; le prêtre est vêtu d une robe jaune, et d'un manteau bleu clair qui couvre sa tête. Un bourreau, accoutré d’une camisole violette et le front ceint d’un mouchoir blanc, attache le saint avec une corde. Déjà les flammes entourent le fatal taureau, sur lequel la femme et les fils d’Eustache ont été entraînés avant lui ; déjà aussi des anges, planant dans les airs, leur apportent les couronnes et les palmes du martyre. Onze autres personnes assistent ou président à cette exécution : ici c'est un homme, enveloppé d’un manteau rouge, qui se tient derrière le grand prêtre ; près de la statue de Jupiter, on remarque un cavalier, un soldat et un nègre ; plus en avant, un autre homme, suivi d’un dogue, se tient à genoux prêt à délier un bouc garotté devant lui ; du côté opposé, se trouvent, avec une femme agenouillée qui tient un enfant debout devant elle, un jeune homme, un soldat, une vieille femme, et un licteur qui porte un faisceau d’armes.
Vouet est généralement regardé comme le fondateur de l’Ecole française, et en effet, il est le chef de cette célèbre école d’où sont sortis les Lesueur, les Lebrun et tant d’autres artistes distingués qui tous, à divers degrés, ont illustré en France le grand siècle des arts sous Louis XIV. A ce titre nous pourrions encore en joindre d’autres, car par ses immenses travaux, ce peintre a embelli tous les monuments et les églises de la capitale ; et Rome, dans l’admiration que lui inspiraient ses ouvrages, ne craignit pas de l’élever à la dignité de Prince de l’académie de saint Luc.
Le tableau que nous offrons ici est donc recommandable comme l’œuvre d’un peintre qui a fait l’admiration de son siècle ; il a pour lui d’être connu par la gravure de Michel d’Origny, et d’avoir, pendant cent cinquante ans, fait l’ornement du maître-autel de la paroisse Saint-Eustache, à laquelle le Cardinal de Richelieu l’avait donné.
Sur le parvis d‘un temple au pied de la statue de Jupiter, saint Eustache repousse une dernière fois les sollicitations d’un prêtre qui l’excite à sacrifier aux faux Dieux. Son attitude indique la fermeté de sa résolution, et c'est sans terreur qu’il regarde le taureau de bronze dans les flancs duquel il est condamné à périr. Une simple écharpe blanche entoure le corps du saint ; le prêtre est vêtu d une robe jaune, et d'un manteau bleu clair qui couvre sa tête. Un bourreau, accoutré d’une camisole violette et le front ceint d’un mouchoir blanc, attache le saint avec une corde. Déjà les flammes entourent le fatal taureau, sur lequel la femme et les fils d’Eustache ont été entraînés avant lui ; déjà aussi des anges, planant dans les airs, leur apportent les couronnes et les palmes du martyre. Onze autres personnes assistent ou président à cette exécution : ici c'est un homme, enveloppé d’un manteau rouge, qui se tient derrière le grand prêtre ; près de la statue de Jupiter, on remarque un cavalier, un soldat et un nègre ; plus en avant, un autre homme, suivi d’un dogue, se tient à genoux prêt à délier un bouc garotté devant lui ; du côté opposé, se trouvent, avec une femme agenouillée qui tient un enfant debout devant elle, un jeune homme, un soldat, une vieille femme, et un licteur qui porte un faisceau d’armes.
Vouet est généralement regardé comme le fondateur de l’Ecole française, et en effet, il est le chef de cette célèbre école d’où sont sortis les Lesueur, les Lebrun et tant d’autres artistes distingués qui tous, à divers degrés, ont illustré en France le grand siècle des arts sous Louis XIV. A ce titre nous pourrions encore en joindre d’autres, car par ses immenses travaux, ce peintre a embelli tous les monuments et les églises de la capitale ; et Rome, dans l’admiration que lui inspiraient ses ouvrages, ne craignit pas de l’élever à la dignité de Prince de l’académie de saint Luc.
Le tableau que nous offrons ici est donc recommandable comme l’œuvre d’un peintre qui a fait l’admiration de son siècle ; il a pour lui d’être connu par la gravure de Michel d’Origny, et d’avoir, pendant cent cinquante ans, fait l’ornement du maître-autel de la paroisse Saint-Eustache, à laquelle le Cardinal de Richelieu l’avait donné.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
cat. 40, p.120-121.
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 378- 378 v. n° 12158. Quadro in tela alto piedi dieci, e due terzi, largo piedi Sette, e due terzi rappresentante un Martirio di Scuola Francese Scudi Cinquanta 50
Sources en ligne
Organisme :
Référence de notice :
PM75000031
Date de consultation :
12/07/2021
Url document source :
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)