Tropey-Bailly, Lucien
(source : Leniaud, Jean-Michel (dir.). Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/482 ; AP, 5Mi1 598, Tropey-Bailly)
« Un décret présidentiel en date du dix-sept juin mil huit cent quatre-vingt neuf autorise l’enfant dont l’acte de naissance précède à ajouter son nom patronymique celui de Bailly, et à s’appeler à l’avenir Tropey Bailly. » (source : AN, LH/2633/48)
« Il [Antoine Bailly] dirigea paternellement l’éducation et les études de M. Tropey-Bailly, son neveu, et quand il jugea que le fils de sa sœur était devenu, comme il le disait, officier dans notre art, il voulut qu’au nom de Tropey celui de Bailly fut ajouté. » (source : « Bailly (A.-N.) ». Annuaire pour l’année 1892. Société des architectes de l’Anjou. 1892, p. 69.)
Mère : Bailly, Louise Antoinette Élisa (sans profession) (source : AN, LH/2633/48)
Père : Tropey, Pierre François Gustave (droguiste) (source : AN, LH/2633/48)
Oncle : Bailly, Antoine Nicolas (1810-1892), architecte à Paris
Conjointe : Ducroquet, Louise Charlotte Eulalie (source : AP, 16D 119, acte n° 753)
Enfant : Tropey-Bailly, Marie-Louise (source : Le Soleil. 9 janvier 1906, p. 4)
(source : AP, 16D 119, acte n° 753)
43 rue de Clichy
(source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 9 juin 1891, p. 1184 ; L’Écho nogentais. 21 octobre 1894, p. 3 ; LH/2633/48 ; Paris-adresses : annuaire général de l’industrie et du commerce. 1907, p. 975)
3 rue Copernic
(source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 5 février 1907, p. 768 ; Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417 ; AP, 16D 119, acte n° 753)
château la Maladrerie
(source : Annuaire des châteaux et des départements. Paris : A. La Fare, 1909, t. 2, p. 815)
Il réalise une grande partie de sa carrière au service la ville de Paris. (source : Leniaud, Jean-Michel (dir.). Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/482). Il est nommé membre permanent du Conseil des travaux d’architecture de la ville de Paris en février 1907. Il construit notamment des écoles, une crèche et un asile. (source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 9 février 1907, p. 857)
Il réalise également des édifices pour des particuliers, comme la Villa Kermina de Champrosay sur la commune de Draveil, en 1891 pour Pierre Louis Pinatel mais également des hôtels, châteaux et maisons de rapport. (source : Inventaire du Patrimoine d’Île-de-France, dossier IA91000830, https://inventaire.iledefrance.fr/recherche/globale?texte=IA91000830&type=Dossiers ; Delaire, Edmond, David de Penanrun, Louis-Thérèse, Les architectes élèves de l'école des Beaux-Arts. Paris : 1907, p. 416)
La demeure qu’il construit sur le domaine des Migneaux à Poissy est partiellement inscrite au titre des monuments historiques depuis 2012. (source : base Mérimée, notice n° PA78000029 : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA78000029)
Il participe également à des concours d’architecture et obtient la 5e prime lors du concours pour la construction du Grand Palais pour l’Exposition universelle de 1900. Il fut finalement chargé de la réalisation du palais de la céramique et de la verrerie situé sur l’esplanade des Invalides.
« M. Tropey-Bailly, qui a obtenu la cinquième prime a réussi par des qualités toutes différentes ; elles sont de netteté, de simplicité, de volonté, sans préoccupation d’échapper à quelque banalité d’expression pour une aussi grande esquisse. Son plan, tranquille comme ses façades, a de l’allure dans son unité monumentale. Sa salle de concerts, franchement placée dans la partie étroite comprise entre le grand vaisseau et l’exposition de l’avenue d’Antin, la remplit tout entière en s’encadrant de salons et en séparant les deux parties antérieure et postérieure.
Sa grande nef est haute, peut-être trop haute ; l’étude y a souffert de la rapidité de l’exécution. Dans sa façade, les trois grandes et nobles entrées à arcades du milieu sont classiquement associées aux colonnades latérales et se tiennent franchement avec elles. Quand ont se plaçait à quelque distance et qu’on échappait à l’appréciation d’un dessin moins délicat que celui des œuvres précédentes, à la préoccupation du style et d’un caractère moins personnel dans le détail, la tenue d’ensemble de la grande façade exerçait l’empire d’une œuvre très voulue, et la répétition, la rentrée des motifs trop surchargés de colonnes dans les façades de retour, ajoutait à cette impression d’uniformité grandiose, non exempte de redondance, qui a laissé son empreinte à tant d’œuvres des deux siècles passés. » (source : Journal officiel de la République française. Lois et décrets. 26 juillet 1896, p. 4291)
Une liste de ses réalisations architecturales a été dressée par Anne Dugast et Isabelle Parizet. (source : Dugast, Anne, Parizet, Isabelle. « 4673. Tropey (Pierre-Antoine-Lucien) ». In Fleury, Michel (dir.). Dictionnaire par noms d'architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles. Première série, période 1876-1899, t. IV, Nachon à Zwahlen. Paris : Service des travaux historiques, 1996, p. 113)
(source : Leniaud, Jean-Michel (dir.). Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/482 ; Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. n° 53, 23 février 1901, p. 813)
Une pension de retraite lui est accordée à partir du 1er janvier 1907. (source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 26 février 1907, p. 1175)
Expert auprès de la cour d’appel de Paris et des tribunaux civils de la Seine (source : L’Écho nogentais. n° 89, 21 octobre 1894, p. 3 ; Paris-Hachette 1898. Petit dictionnaire guide. 1898, p. 102 ; Le Petit parisien. n° 9443, 5 septembre 1902, p. 4 ; Paris-Hachette. Liste complète par professions des adresses du commerce et de l’industrie. 1908, p. 401 ; Paris-Hachette. Liste complète par professions des adresses du commerce et de l’industrie. 1914, p. 165)
Il est également qualifié d’« architecte, à l’adjudication, au rabais » jusqu’en 1910. (source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 2 mars 1902, p. 999 ; Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris. 19 septembre 1910, p. 3452)
Formation : étudie l’architecture à l’école des Beaux-Arts (promotion 1868), ainsi qu’auprès d’Antoine Bailly et Joseph-Auguste-Émile Vaudremer. (source : Leniaud, Jean-Michel (dir.). Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/482)
« Il [Antoine Bailly] dirigea paternellement l’éducation et les études de M. Tropey-Bailly, son neveu […] . » (source : « Bailly (A.-N.) ».
Annuaire pour l’année 1892. Société des architectes de l’Anjou. 1892, p. 69.)
Prix et distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (1900) ; médaillé à l’Exposition universelle de 1900 (source : AN, LH/2633/48 ; Leniaud, Jean-Michel (dir.). Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/482) ; médaille d’argent des architectes français en 1910 (source : Le Rappel. 23 juin 1910, p. 3) ; médaille de 3e classe au Salon des artistes français de 1892, section architecture (source : « Salon des Champs-Élysées (1892). Distribution des récompenses ». L’Art pour tous. n° 79, juillet 1892, n.p.
Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :
Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 2462. Pierre Antoine Lucien Tropey [Tropey-Bailly], né à Paris 6è ancien [16 cour Berteau [?], Paris] le 24 juin 1846, fils de Pierre François Gustave Tropey 31 ans droguiste, et de Louise Antoinette Élisa Bailly 25 ans, neveu d'Antoine Nicolas Bailly (1810-1892) architecte à Paris, élève de son oncle et d'Émile Vaudremer, admis en 2è classe le 30 avril 1868, obtient un total de 18 valeurs, admis 32è au 2è essai du Concours de Rome le 8 mars 1870, 1è classe le 4 août 1870, admis 5è supplémentaire au 2è essai du Concours de Rome le 4 juillet 1871, 9è logiste et seule mention le 6 juillet 1871 (architecte à Paris 17è [entre 1876 et 1882], Paris 9è [entre 1882 et 1900], et Paris 16è [entre 1906 et 1920] ; autorisé à prendre le nom de Tropey-Bailly par décret présidentiel en date du 17 juin 1889 ; sous-inspecteur des travaux de la Ville de Paris en 1879, 1è classe en 1885, inspecteur en 1893, 2è classe en 1894, architecte en 1900, architecte honoraire; rapporteur au comité des inspecteurs des édifices diocésains du 26 mars 1892 à 1900 au moins ; villa à Champrosay en 1891 pour Pierre Louis Pinatel, négociant en bois exotiques ; groupes scolaires pour la Ville de Paris ; hôtels particuliers, châteaux, maisons de rapport, constructions particulières à Paris ; expose au Salon des artistes français à Paris en 1892, Grande villa à Champrosay (Seine-et-Oise), Médaille de 3è classe ; Médaille à l'Exposition universelle à Paris en 1900 ; expert près le tribunal civil de la Seine et la Cour d'appel ; membre de la Société centrale des architectes en 1880, de l'Association Taylor en 1904, sociétaire perpétuel, et de la Société des artistes français en 1892 ; chevalier de la Légion d'honneur (décret du 14 août 1900, ministère du Commerce, en qualité d'architecte du palais de fond de l'esplanade des Invalides, à l'Exposition universelle de 1900), Croix de Guerre 1914-1918 et Croix de guerre belge ; marié à Louise Charlotte Eulalie Ducroquet, veuf ; mort chez lui à Paris 16è le 15 avril 1920, obsèques en l'église Saint-Honoré d'Eylau le 19 avril 1920 ; Archives nationales de France, AJ/52/384, dossier d’élève, et LH/2633/48, dossier Légion d'honneur ; Archives de Paris, acte de décès ; Delaire, 1907 ; notice nécrologique par E. D. dans La Construction moderne, 16 mai 1920, p. 264 ; J. M. Leniaud, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, 2003 : en ligne ; Dugast et Parizet)
Classement : 2ème essai
Classement : 9ème logiste
La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.
Lucien Tropey est le neveu et l'élève d'Antoine Nicolas Bailly.