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Roelas, Juan de

Statut
Publiée
Contributeur
elsa.espin@louvre.fr
Dernière modification
16/08/2023 14:49 (il y a plus d’un an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Roelas
Prénom : 
Juan de
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Ruela
Prénom : 
Juan de
Nom : 
Roelas
Prénom : 
Juan de las
Naissance et mort
Date de naissance : 
Vers 1570
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
1625
Lieu de mort : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1594 / 1625
Biographie
Commentaire biographique : 

D'origine septentrionale, Juan de Roelas est exclusivement documenté dans la péninsule Ibérique.

Les premières données certaines sur son compte le font apparaître en Castille : 1598, il est à Valladolid, collaborant au monument funéraire érigé après la mort de Philippe II. Puis il entre dans les ordres et, dès 1603, obtient une prébende à Olivares, aux environs de Séville.

Désormais, c'est à Séville qu'il peint de grands tableaux d'autel : la Circoncision pour le retable de l'église des Jésuites (aujourd'hui de l'université) en 1604, en 1609 le Saint Jacques à cheval chargeant les Maures pour une chapelle de la cathédrale, le Martyre de saint André (musée de Séville), et en 1613 la Mort de saint Isidore (Séville, S. Isidoro), parmi une assemblée de clercs qui offre une véritable galerie de portraits et qui est peut-être son chef-d'œuvre. Nommé chapelain royal en 1614, il se rend à Madrid en 1616, sans obtenir, malgré les éloges accordés à sa vertu et à ses talents, la place de peintre du roi, à laquelle il aspire. Les dernières années de sa vie sont très mal connues : en 1621, nommé chanoine de la collégiale d'Olivares, il y meurt.

Son style offre des affinités certaines avec la peinture vénitienne, notamment avec celle de Véronèse et de Tintoret. Il se distingue par l'éclat moelleux de la couleur, par la noblesse paisible et le sens vibrant de la réalité quotidienne ; on en trouve la preuve aussi bien dans le « bassanisme » de la Nativité aux Jésuites de Séville que dans la peinture des bourreaux et comparses à la Véronèse du Martyre de saint André, ou dans celle des accessoires familiers de l'Éducation de la Vierge (musée de Séville) : « le panier à ouvrage et les jouets », « le chien et le chat sous la table », dont Pacheco blâmait la vulgarité. C'est peut-être aussi à Roelas qu'on doit la généralisation d'un type de tableau d'autel « à grand orchestre » avec deux registres superposés, terrestre et céleste, qui a son origine à Séville et qui fera fortune en Andalousie. Par contre, la technique souple et rompue de Juan de Roelas n'eut pas d'influence immédiate dans la région.

[Larousse, dictionnaire de peinture]

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Elsa Espin