Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
26 / 4
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix massive à croisée circulaire et empattements profilés d'un cavet.
À l'avers, au centre, figure du Christ gravée, souffrant, barbu et couronné, avec tête d'applique classicisante et nimbe crucifère. Au dessous, titulus abrégé et émaillé de rouge. Aux extrémités, quatre figures gravées, toutes pourvues de têtes d'ange classicisantes rapportées (celle du bas a disparu) : sur les côtés, la Vierge et saint Jean, en haut, un ange sortant d'une nuée avec ailes déployées et en bas, un saint (Pierre ?). Les bras sont ornés de disques réservés et émaillés. Décor pointillé en réserve.
Au revers, dans la croisée circulaire, Majesté de l'Agneau gravé ; sur les bras, un très fin décor gravé de rinceaux à palmettes.
La croix répond à un modèle très répandu à la toute fin du XIIe siècle : structure entièrement métallique faite d'une seule platine de cuivre, Christ en croix gravé sur l'avers et décor gravé aniconique au revers. Pour cette raison, l’œuvre est assimilable à un groupe de croix datables de la dernière décennie du XIIe siècle (Barcelone [Museu naciona d'Art de Catalunya, inv. MNAC 4560], Budapest [Magyar Nemzeti Múzeum, inv. 46-1893], Paris [Musée du Cluny inv. 22757], Vic [Museu episcopal, inv. MEV 1474], Washington [Smithsonian American Art Museum, inv. Gellatly 233-1]). L'emploi de têtes d'applique classicisantes, détail typique de l’œuvre de Limoges autour de 1200, permet de rapprocher la croix de cette date. À ce propos, M.-M. Gauthier avait justement souligné l’analogie entre l'applique du visage du Christ de Glasgow et celles des Rois Mages de certaines chasses limousines du tout début du XIIIe siècle (notes Dossier CEM II) ; on peut signaler, à titre d’exemple, celle de Toronto (CEM II, 2011, I A n° 16).
Une autre comparaison intéressante peut être suggérée avec une croix dans le commerce d'art à Paris (galerie Brimo de Laroussilhe) en 2002, pour laquelle on proposera une datation similaire (vers 1200) ; les têtes d'appliques qui ornent les figures du Christ sont tellement semblables dans l'inclinaison, dans la chevelure bouclée et dans l'expression noble, qu'on peut les imaginer sorties du même atelier.
La croix de Glasgow témoigne donc d'un moment de transformation où le modèle traditionnel est actualisé par des éléments plus récents, comme l'utilisation de têtes d'applique « préfabriquées ».
À l'avers, au centre, figure du Christ gravée, souffrant, barbu et couronné, avec tête d'applique classicisante et nimbe crucifère. Au dessous, titulus abrégé et émaillé de rouge. Aux extrémités, quatre figures gravées, toutes pourvues de têtes d'ange classicisantes rapportées (celle du bas a disparu) : sur les côtés, la Vierge et saint Jean, en haut, un ange sortant d'une nuée avec ailes déployées et en bas, un saint (Pierre ?). Les bras sont ornés de disques réservés et émaillés. Décor pointillé en réserve.
Au revers, dans la croisée circulaire, Majesté de l'Agneau gravé ; sur les bras, un très fin décor gravé de rinceaux à palmettes.
La croix répond à un modèle très répandu à la toute fin du XIIe siècle : structure entièrement métallique faite d'une seule platine de cuivre, Christ en croix gravé sur l'avers et décor gravé aniconique au revers. Pour cette raison, l’œuvre est assimilable à un groupe de croix datables de la dernière décennie du XIIe siècle (Barcelone [Museu naciona d'Art de Catalunya, inv. MNAC 4560], Budapest [Magyar Nemzeti Múzeum, inv. 46-1893], Paris [Musée du Cluny inv. 22757], Vic [Museu episcopal, inv. MEV 1474], Washington [Smithsonian American Art Museum, inv. Gellatly 233-1]). L'emploi de têtes d'applique classicisantes, détail typique de l’œuvre de Limoges autour de 1200, permet de rapprocher la croix de cette date. À ce propos, M.-M. Gauthier avait justement souligné l’analogie entre l'applique du visage du Christ de Glasgow et celles des Rois Mages de certaines chasses limousines du tout début du XIIIe siècle (notes Dossier CEM II) ; on peut signaler, à titre d’exemple, celle de Toronto (CEM II, 2011, I A n° 16).
Une autre comparaison intéressante peut être suggérée avec une croix dans le commerce d'art à Paris (galerie Brimo de Laroussilhe) en 2002, pour laquelle on proposera une datation similaire (vers 1200) ; les têtes d'appliques qui ornent les figures du Christ sont tellement semblables dans l'inclinaison, dans la chevelure bouclée et dans l'expression noble, qu'on peut les imaginer sorties du même atelier.
La croix de Glasgow témoigne donc d'un moment de transformation où le modèle traditionnel est actualisé par des éléments plus récents, comme l'utilisation de têtes d'applique « préfabriquées ».
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
partie inférieure de la hampe amputée, percement à l'emplacement de la tête du saint ; sur l'avers, lacunes d'émail sur la partie inférieure ; dorure usée
Inscriptions
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion (avers); Agneau de Dieu (revers)
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Achetée en 1893 par le général Pitt Rivers († 1900), Farnham (Dorset) à messieurs Rollin et Fenardent. Achetée par Sir William Burrell († 1958), Berwick-on-Tweed (Écosse) en 1936 à John Hunt. Collection donnée en 1944 à la ville de Glasgow.
Historiques de collection
Evénement :
Présentée à l'exposition « Treasures of the Burrell Collection », qui s'est tenue au Royal Scottish Museum d'Edimbourg, de fin juin à fin octobre 1959 (aucun catalogue n'a été publié à cette occasion).
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 51, n° 837
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 192
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 111
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Corpus 15876 (A); dia18227 (A); 18199-18200 (A); 18201-18202 (B).
Médias associés
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 15876; dia 18199-18202,18227
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 15876; dia 18199-18202,18227
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 15876; dia 18199-18202,18227
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II
Rédacteur
Lorenzo Margani, Université de Sienne