Croix composée. Selon Aus' M Weerth (1868), la croix conservée au château de Braunfels est analogue à celles de l'église Sainte-Marie de Trèves-Pfalzel et du trésor de la cathédrale de Cologne. Ces deux croix processionnelles possèdent une âme de bois recouverte de plaques émaillées. Sur celle de Cologne, cinq plaques originelles subsistent, elles ont été remontées sur une croix plus tardive. La plaque centrale animée de rosettes polychromes, blanc, jaune, bleu, vert sur un fond bleu lapis est ornée d'une figure d'applique en ronde-bosse de Christ en croix, non couronné et nimbé du disque crucifère de couleur bleu et rouge. Il est surmonté du titulus IHS ainsi que d'un ange à mi-corps en réserve aux ailes éployées. Les quatre plaques des extrémités des bras représentent, d'une part, la Vierge et saint Jean à mi-corps sur la traverse, d'autre part, les symboles des évangélistes, Jean et Matthieu, sur la hampe.
La croix de Trèves, aux extrémités trilobées ornées du tétramorphe, présente un décor semé de losanges et de rosettes alternés polychromes, blanc, jaune, vert, bleu clair et rouge sur lequel s'inscrit le Christ d'applique crucifié, tête nue et nimbé. Les figures sont épargnées exceptée la tête de l'homme en relief.
Par déduction, la croix processionnelle de Braunfels doit posséder la plupart de ces caractéristiques communes et donc figurer, à l'avers, sur un fond émaillé de bleu semé de rosettes ou de losanges polychromes, une figure d'applique centrale du Christ crucifié en ronde-bosse, non couronné et nimbé environné du tétramorphe. L'absence de description de l'avers et surtout du revers de la croix, empêche d'en dire davantage.