Interactions culturelles entre l’Asie du Sud-Est et l’Inde aux 4e-2e s. av. J.-C. : étude technologique des céramiques de Khao Sam Kaeo (Thaïlande péninsulaire, province de Chumphon).
Pas d'illustration
Référence complète
Bouvet, Phaedra.- Interactions culturelles entre l’Asie du Sud-Est et l’Inde aux 4e-2e s. av. J.-C. : étude technologique des céramiques de Khao Sam Kaeo (Thaïlande péninsulaire, province de Chumphon). Sous la dir. de Roux, Valentine. Thèse soutenue : Hist. art : Paris X, 2012.
Auteurs
Nom de l'auteur :
Bouvet, Phaedra
Rôle :
Nom de l'auteur :
Roux, Valentine
Rôle :
Ouvrages
Titre ouvrage :
Interactions culturelles entre l’Asie du Sud-Est et l’Inde aux 4e-2e s. av. J.-C. : étude technologique des céramiques de Khao Sam Kaeo (Thaïlande péninsulaire, province de Chumphon).
Mémoires / thèses
Type de mémoire :
Université de soutenance :
Année de soutenance :
2012
- 2012
Domaine(s) de recherche :
Descriptions
Résumé :
Longtemps, l’indianisation a été considérée comme un phénomène historique de transfert d’éléments artistiques, politiques et religieux de l’Inde vers l’Asie du Sud-Est. Or, de plus en plus, la protohistoire de l’Asie du Sud-Est apparaît comme une période clef du processus d’acculturation. C’est ce que suggère l’interprétation sociale des transferts techno-morpho-stylistiques d’origine indienne identifiés au sein de l’assemblage céramique de Khao Sam Kaeo. En effet, elle conduit à penser que le passage de traits culturels indiens a résulté d’une assimilation sélective de la part des autochtones. Elle suggère également que ces traits étaient réinterprétés afin d’être mis au service de représentations locales : à Khao Sam Kaeo, les formes de la transculturation, non fondées sur des rapports de domination, pourraient s’être exercées comme une appropriation identitaire des traits de culture indienne. Si notre travail semble montrer que les élites ont été les vecteurs majeurs des emprunts faits à l’Inde, il témoignerait également du rôle primordial joué par les artisans, dont certains, d’origine indienne, auraient travaillé sous le patronat d’élites locales. Le travail sur place d’artisans exogènes implique une réponse importante de l’Inde dans les échanges, ce qui contrecarre la vision unilatérale de ces derniers, laquelle ne tient pas compte de l’impact des sociétés sud-est asiatiques sur celles du sous-continent indien. Au cours de la protohistoire, les réseaux tournés vers le Golfe du Bengale se sont entremêlés avec ceux de la mer de Chine Méridionale. L’étude des céramiques de Khao Sam Kaeo suggère que ces échanges ont induit le déplacement de certains groupes sociaux (migrants, marchands, artisans) : l’analyse de la distribution interne des différentes traditions céramiques montre que les acteurs étrangers étaient cantonnés à certaines zones du site et témoigne du rôle résolument actif des populations locales, qui se sont adaptées à la présence d’étrangers en structurant l’espace proto-urbain.
Indexations
Date indexée :
Indexation RAMEAU :
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)