[1852, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1852, pe [...]
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Description
[1852, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1852, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
PAGE DE TITRE : Rapport de la section de peinture sur les envois de Rome 1852
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1852
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1852, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
PAGE DE TITRE : Rapport de la section de peinture sur les envois de Rome 1852
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1852
Descriptions
Transcription :
Messieurs, / Les travaux de MM. les Pensionnaires exigent tous les ans, de notre part, une sérieuse attention ; et si nous sommes sévères dans nos jugements, c'est qu'il importe de ne jamais laisser déchoir l'école de Rome, du rang élevé où depuis longtemps elle s'est placée. En disant la vérité tout entière à des hommes qui méritent déjà, par leur talent, toute la sollicitude de l'Académie, nous [rayé : devons] remplissons rigoureusement notre devoir. // M. Lenepveu / Quatrième année / Fragment d'après le jugement dernier de Michel-Ange à la chapelle Sixtine. Un grand sentiment du maître se fait remarquer dans cette copie, l'une des meilleures qui ait été faite. Bien que le contour soit étudié avec beaucoup de précision et de finesse, on pourrait désirer, pour la parfaite imitation de l'original, [rayé : que le trait ; mis à la place : qu'il] fut généralement plus [rayé : apparent ; mis à la place : accentué]. Quant au ton général qui a dû noircir un peu, nous ne pouvons qu'approuver l'auteur de cette copie de l'avoir reproduit avec une exactitude religieuse ; principe dont on ne devrait jamais s'écarter. Nous croyons devoir dire que le procédé de peinture [ajouté : à la cire,] employé pour faire cette copie, rend parfaitement la fresque. / Du même / Vision de saint Jean (apocalypse) / (esquisse peinte). Ce sujet s'est présenté à l'artiste avec assez de bonheur pour lui permettre de faire usage de tous ses moyens qui sont : l'imagination, une bonne entente de la disposition des différents groupes qui doivent former l'ensemble d'une grande composition, un [ajouté : bon] sentiment [rayé : un mot ill.] du caractère. Les observations de la commission n'ont porté que sur la confusion des plans, résultant de la monotonie et de la faiblesse du ton, défauts qui [rayé : un mot ill.] peuvent être attribués au procédé employé, lequel, sans offrir autant de ressources que l'huile, permet néanmoins plus de vigueur, d'éclat et d'harmonie que n'en présente l'esquisse. // La [rayé : le bas du tableau ; mis à la place : partie inférieure de cette esquisse] mérite surtout ce reproche, et bien qu'elle soit dans l'ombre on aurait pu mieux y lire des objets. Ces deux ouvrages [ajouté : que la section regarde comme satisfaisants] forment ensemble l'envoi de M. Lenepveu. // M. Boulanger / Deuxième année / Super flumina Babylonis / L'auteur de ce tableau ne s'est pas pénétré de la grandeur de son sujet ; s'il en avait compris la poésie il aurait sans doute répandu plus de tristesse et de gravité dans [rayé : sa ; mis à la place : cette] composition [rayé : quatre lignes ill. ; mis à la place : dont les figures manquent d'expression et n'offrent aussi qu'un arrangement bizarre]. La [rayé : commission ; mis à la place : section] se voit avec regret dans l'obligation de [rayé : reprocher ; mis à la place : signaler] encore un manque de style [ajouté : et de naturel], qui aurait pu racheter une partie des défauts. L'exécution dure et sèche, et l'absence d'harmonie du ton général mettent cet envoi au dessous des espérances que M. Boulanger avait fait concevoir à l'Académie. Pourtant, si faible [rayé : soit ; mis à la place : puisse être] un éloge, après ces observations, nous ne devons point l'omettre : les pieds et les mains sont des études difficiles, et M. Boulanger s'y est appliqué avec succès. Les dessins qui devaient compléter l'envoi de M. Boulanger n'étant pas arrivés à l'époque du rapport, la [rayé : commission ; mis à la place : section] n'a pu en rendre compte. // M. Bouguereau / Troisième année / Canéphores (figures d'étude) / La figure principale de ce tableau est généralement d'un bon dessin et d'une bonne couleur. La tête a du caractère. Les jambes sont un peu faibles pour la partie supérieure ; le pied droit s'attache mal à la jambe. Le torse, le bras, la jambe gauche sont bien exécutés. Il est à regretter que l'ajustement des draperies manque de goût, surtout dans celles de la jeune femme de droite, les plis de sa robe, dans l'ombre, ont paru trop faiblement accusés. Ce tableau dont le sujet, il faut le dire, est insignifiant par lui-même, pèche encore par un effet qu'on aurait voulu voir mieux entendu. / Les Juifs conduits en captivité à Babylone (esquisse peinte). Il ne suffit pas dans une grande composition comme celle-ci qu'il y ait des groupes bien ordonnés, des épisodes intéressants ; si les plans sont confus, manquent de masse et ne se détachent pas suffisamment les uns des autres, on n'arrivera pas à un ensemble satisfaisant. Quelques lignes des fonds de cette esquisse sont heureuses, nous ne pouvons en dire autant pour la faible disposition des figures renversées du premier plan. Ainsi que nous croyons l'avoir fait entendre, cette esquisse n'est pas heureusement comprise d'effet, ou plutôt l'effet n'en est pas assez décidé. Nous engageons M. Bouguereau à porter son attention sur cette partie [ajouté : très] essentielle d'un tableau. Du même / Idylle (tableau de petite dimension) / Nous trouvons dans ce tableau un sentiment fin de la nature, une naïveté et une grâce tout à fait convenable au sujet. La figure du jeune homme est d'un bon choix de dessin, et d'une couleur vraie [rayé : ici, l'effet est doux et harmonieux. Il est fâcheux seulement que ; mis à la place : il est fâcheux que] le fond ne se compose pas [rayé : plus] heureusement avec les figures, il y a là, une tache que l'auteur, avec un peu de réflexion, aurait pu facilement éviter. M. Bouguereau qui a fait le travail de troisième année, dans la première de son séjour à Rome, donne, par le sentiment de vérité qu'on trouve dans ses ouvrages, des espérances que ne peuvent en rien diminuer les observations que nous [rayé : un mot ill. ; mis à la place : avons] pu faire, et nous permet, même, de croire qu'il remplira encore plus dignement le temps qui lui reste à faire de son pensionnat. // M. Baudry / Première année / [rayé : Le mouvement de cette figure héroïque est bien compris, la tête [rayé : pleine d'expression ; mis à la place : a de l'expression]. Si nous avons à réprimer des jambes, faibles de dessin et mal attachées au torse, nous avons à louer une exécution énergique, une couleur vraie et forte et l'effet général du tableau. Cette figure est loin sans doute de rendre les belles formes que l'on donne au jeune héros Thésée mais il n'en est pas moins vrai que l'artiste s'est préoccupé d'un bel ensemble, il a tenté ce qu'il y a de plus difficile dans les arts : la beauté idéale ; mis à la place : Thésée dans le labyrinthe / Le mouvement de cette figure héroïque est bien compris, la tête a de l'expression, la couleur est vraie, et l'effet général du tableau est satisfaisant. Mais le dessin dans son ensemble manque complètement de ce beau caractère qu'exige le sujet ; et l'exécution, énergique sans doute, laisse voir par trop d'incorrection.] Dans aucun cas la main ne doit l'emporter sur la réflexion ; et M. Baudry, qui a beaucoup de chaleur dans l'exécution, fera sagement d'en régler les élans : peut être aussi aurait-il bien fait de consulter ses forces avant d'entreprendre un Thésée. L'envoi des dessins de M. Baudry (un pendentif de la Farnésine et le Faune au chevreau), nous le disons à regret, ne répond pas à ce que l'Académie est en droit d'attendre de ce genre d'étude.] [rayé : L'envoi des dessins de M. Baudry, un pendentif de la Farnésine, et le Faune au chevreau ne répond pas aux éloges que nous venons de donner à la figure peinte.] // PAYSAGE HISTORIQUE / M. Lecointe / Deuxième année (étude de côte marine) / L'aspect général de ce tableau est lourd, les fonds surtout manquent d'air, l'arbre principal est d'une forme malheureuse ; cependant l'exécution dans quelques parties ne manque pas d'intelligence, et la figure mérite particulièrement des éloges. Les deux figures peintes d'après nature, entrant dans les obligations du Pensionnaire ont une grande naïveté, et beaucoup de vérité comme couleur. / M. de Curzon / Quatrième année / Vue de Paestum / Cette composition, dont le premier motif pris sur nature est si heureuse, que la [rayé : commission ; mis à la place : section] se plaît à en louer les lignes et le style sans restriction. Il n'en est pas de même de la couleur, elle est en général monotone : toutefois, le ciel ne manque ni de lumière ni de légèreté de ton. Les premiers plans entièrement dans l'ombre, perdent de leur intérêt, parce qu'ils sont dépourvus de puissance et de relief. [rayé : La figure qui orne ce tableau est fine d'exécution] / M. de Curzon a complété son envoi par deux figures de bergers observant les astres, cette étude est faite avec beaucoup de finesse. [ajouté : La section a remarqué avec plaisir les efforts et les progrès de MM. les Paysagistes dans l'étude de leurs figures.] Excepté les deux dessins que devait envoyer M. Boulanger et dont la [rayé : commission ; mis à la place : section] n'a pu rendre compte à l'Académie, MM. les Pensionnaires ont tous rempli avec exactitude leurs obligations et, sous ce rapport, nous n'avons [rayé : comme toujours] que des éloges à leur adresser.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 37
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1852, peinture£ Notice créée le 30/09/2002. Notice modifiée le : 27/03/2017. Rédacteur : Pierre Serié.
Rédacteur
Pierre Serié