Commentaire Type d'œuvre
plaque médiane de croix (avers)
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Plaque centrale de croix, au profil cruciforme et à la croisée en mandorle. Elle est fixée dans un socle courbe en métal. Les 22 perforations permettaient de fixer la plaque à l'âme de bois de la croix, à travers de petits clous.
Au centre, la figure d'applique du Christ a disparu ; Croix émaillée de vert, parcourue des rinceaux végétaux de l'Arbre de Vie. Le nimbe crucifère du Christ est orné de façon originale par des nuées polychromes inscrivant une croix turquoise ponctuée de rouge.
En haut, Dextera Domini sortant d'une nuée et le titulus, gravé en abrégé sur deux lignes. Aux pieds du Christ, on aperçoit la silhouette d'Adam sortant du tombeau, coupé à cause de l'arrachement de l'extrémité inférieure de la plaque.
Le fond bleu est constellé de disques et rosettes polychromes. Le profil de la plaque est ourlé aux extrémités latérales et sur les côtés inférieurs de la mandorle centrale. Ce détail, plutôt inhabituel sur les croix limousines de cette période, pourrait être le résultat d'une intervention postérieure.
La plaque constituait le parement central d'une croix composée et processionnelle, comportant une âme de bois revêtue de platines de cuivre émaillées. Plusieurs éléments permettent des comparaisons probantes avec la production des années 1200-1210 : l'emploi de figure d'applique pour la représentation du Christ, la palette chromatique riche, comportant notamment du turquoise et plusieurs tons de bleu, le répertoire décoratif constitué de rosettes et disques polychromes. Le détail du bois vert de la Croix, gravé de rinceaux végétaux, rapproche en particulier l'oeuvre de la plaque centrale de la croix d'Amiens (Musée de Picardie, inv. M.P. 998.4.1; UK 91593) et de celle de Bloomington (Eskanazi Museum of Art, inv. 75-97 ; UK 89049).
La plaque médiane conservée au Taft Museum de Cincinnati (inv. 1931-233) et celle du musée de l'Ermitage de Saint-Saint-Pétersbourg (inv phi 2283) offrent des termes de comparaison frappants, tant dans leur état de conservation (perte de figure d'applique), que dans le répertoire décoratif et le style d’exécution, caractéristiques de la première décennie du XIIIe siècle.
Au centre, la figure d'applique du Christ a disparu ; Croix émaillée de vert, parcourue des rinceaux végétaux de l'Arbre de Vie. Le nimbe crucifère du Christ est orné de façon originale par des nuées polychromes inscrivant une croix turquoise ponctuée de rouge.
En haut, Dextera Domini sortant d'une nuée et le titulus, gravé en abrégé sur deux lignes. Aux pieds du Christ, on aperçoit la silhouette d'Adam sortant du tombeau, coupé à cause de l'arrachement de l'extrémité inférieure de la plaque.
Le fond bleu est constellé de disques et rosettes polychromes. Le profil de la plaque est ourlé aux extrémités latérales et sur les côtés inférieurs de la mandorle centrale. Ce détail, plutôt inhabituel sur les croix limousines de cette période, pourrait être le résultat d'une intervention postérieure.
La plaque constituait le parement central d'une croix composée et processionnelle, comportant une âme de bois revêtue de platines de cuivre émaillées. Plusieurs éléments permettent des comparaisons probantes avec la production des années 1200-1210 : l'emploi de figure d'applique pour la représentation du Christ, la palette chromatique riche, comportant notamment du turquoise et plusieurs tons de bleu, le répertoire décoratif constitué de rosettes et disques polychromes. Le détail du bois vert de la Croix, gravé de rinceaux végétaux, rapproche en particulier l'oeuvre de la plaque centrale de la croix d'Amiens (Musée de Picardie, inv. M.P. 998.4.1; UK 91593) et de celle de Bloomington (Eskanazi Museum of Art, inv. 75-97 ; UK 89049).
La plaque médiane conservée au Taft Museum de Cincinnati (inv. 1931-233) et celle du musée de l'Ermitage de Saint-Saint-Pétersbourg (inv phi 2283) offrent des termes de comparaison frappants, tant dans leur état de conservation (perte de figure d'applique), que dans le répertoire décoratif et le style d’exécution, caractéristiques de la première décennie du XIIIe siècle.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
état de conservation lacunaire : manque de l'applique, perte significative de l'émail (notamment aux extrémités supérieure et inférieure), arrachement de la hampe inférieure
Inscriptions
Transcription :
IHS / XPS
Emplacement :
avers
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ crucifié [applique manquante]
Historiques de collection
Collection :
Provenant de la Chiesa Madre de Butera, où la plaque était anciennement placée sur les fonts baptismaux. Cette église, construite au XVIIIe siècle, n'est pourtant pas le premier lieu d'affectation de l'objet qui, selon Giulia Davì (cf. biblio) pourrait provenir d'une autre église de Butera : soit de l'abbaye de Santa Maria dell'Alto, soit de celle dite "Santa Maria presso il castello" (actuelle église San Francesco). En effet, au XIIe siècle les moines cisterciens s'établirent dans les deux abbayes par la volonté de Guillaume II de Sicile (1153-1189). L'arrivée des émaux limousins à Butera pourrait s'expliquer, selon G. Davì, par les rapports entretenus entre la France et l'Italie du Sud à l'époque de Frédéric II et notamment par "Pagano de Parisio", comte de Butera à partir de 1194, dont la famille avait des origines parisiennes.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 54, p. 225-227 (notice de Giulia Davì)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA