Skip to main content

Portrait de Juste Lipse, célèbre philologue flamand

Statut
Publiée
Contributeur
system
Dernière modification
25/10/2023 17:53 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
Portrait de Juste Lipse, célèbre philologue flamand
Commentaires généraux
Commentaire général : 
L'identité du modèle est indiquée dans le catalogue de vente de 1845.
Localisations
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
3167
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
191
Commentaire Cote / numéro : 
Numéro du catalogue de vente de 1845
Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
1,19
Largeur : 
0,96
Unité de mesure : 
Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 
[1644]
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Commentaire Rôle : 
Le catalogue de vente de 1845 précise que l'oeuvre est signée
Type de date : 
Date de création : 
1644 - Le catalogue de vente de 1845 précise que l'oeuvre est datée
Historiques de collection
Collection : 
Coll. du cardinal Fesch ; estimé à 250 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 17-18 mars 1845 ; coll. de W. Buchanan ; coll. D. Robertson avant d’être acquis par le musée.
Evénement : 
Description du catalogue de 1845 :

Notre savant est assis sur un grand fauteuil de cuir à clous dorés ; il feuillette de la main gauche un in-folio ouvert devant lui, et de la droite qui repose sur le bras du fauteuil il tient ses lunettes. Le livre qu'il compulse est posé sur un bureau et appuyé contre un autre gros livre qui sert de pupitre. Sur le même bureau se trouvent encore une écritoire et un volume au dos duquel on lit : Institutions de Calvin. Lipsius est un homme d'environ soixante ans, de haute stature et d'une belle prestance. Son costume répond à la gravité de son maintien et se compose d'une espèce de large simarre noire fourrée de marte, passée par dessus un vêtement de même couleur et garnie aux manches d'une fourrure semblable. Une collerette plissée, soutenue par le collet montant de l'habit, encadre le visage sec et basanée du vieillard, et ne contribue pas peu à faire ressortir les traits saillants et anguleux de cette figure qui porte les traces de quarante ans études et de méditation. Bien des combats se sont livrés dans cette âme, bien des pensées ont assiégé cet esprit sérieux et ont laissé sur ce front leur indélébile empreinte. La calotte qui ouvre la tête du savant, la plume placée à son oreille, sa longue barbe grisonnante et peu fournie, achèvent de donner à sa physionomie une expression toute particulière.
Il fallait bien connaître la nature et l'avoir profondément étudiée, pour parvenir à rendre un si beau portrait en l'absence du modèle ; car, s'il est vrai que ce soit réellement celui du docteur Lipse, Rembrandt n'a pu le peindre que longtemps après sa mort, et sans doute, d'après quelqu'ouvrage médiocre et fort imparfait (1). Quoi qu'il en soit, cette tête est d'un caractère imposant, pleine de finesse d'expression, et nous jugeons impossible de rendre avec plus de nerf et de vigueur le sentiment de cette méditation profonde qui s'applique à la science. Le maintien du personnage étant en parfaite harmonie avec l'idée que sa profession doit donner de lui, ou trouve une noblesse parfaite dans sa pose ; ses vêtements sont ajustés avec toute la dignité qui convient à la gravité de son caractère. Affranchi de la contrainte qu'impose un modèle, délivré des difficultés que présente toujours la nature, Rembrandt a pu à loisir traiter ce portrait comme une figure de fantaisie, et y déployer librement toutes les ressources, ou, si l'on veut, tout le prestige de sa manière originale. En effet, tout y décèle la rapidité de l'exécution et la chaleur du premier jet. Quel inconcevable maniement du pinceau ! De tous ces coups de brosse hardis, qui semblent d'abord, en les examinant de près, d'une irrégularité apparente et comme portés au hasard, il n'en est pas un seul, vu à l'effet, qui ne soit placé à propos, qui n'indique une forme ou un modelé. Il faut voir ce portrait pour saisir et connaître toute la franchise étonnante de la touche de Rembrandt, toute l'inconcevable habileté de sa manière strapassée. Le mélange des couleurs n'est pas moins surprenant ; les teintes sont placées l'une près de l'autre sans être tourmentées, toutes sont liées par de légers glacis qui leur donnent la plus grande suavité, sans en affaiblir la force ni la vigueur ; il en résulte au contraire une merveilleuse harmonie qu'on ne trouve même pas chez les plus grands coloristes. (Signé et daté de 1644.)

(1) Lipsus étant mort en 1666, il est probable que ce portrait et le suivant ont été commandés à Rembrandt par la veuve du savant, tous les deux étant datés de 1644.
Evénement : 
Description du catalogue de 1841 :

Portrait d'un grand mérite ; il est peint par Rembrant.
Bibliographies / archives
Référence : 
fol. 205. n° 3167. Quadro in tela alto piedi quattro, largo piedi tre, e un quarto rappresentante un Ritratto con un libro di Rembrand Scudi Duecento Cinquanta 250
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)