Panofka, Musée Blacas, pl. 32
Pas d'illustration
Commentaire Type d'œuvre
planche gravée
Titres
Titre :
Panofka, Musée Blacas, pl. 32
Commentaires généraux
Commentaire général :
Amphore campanienne du Peintre des Danaïdes, British Museum F 194
Coupe campanienne du Peintre des Danaïdes British Museum F 156
Coupe campanienne du Peintre des Danaïdes British Museum F 156
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
(09-95) Amphore à col: A. tableau face A, encadré (au centre de la planche); B. décor du col, face A, encadré (en haut à droite de la planche); C. vue en pied face B (en haut, au centre de la planche)
D. (09-96) Coupe: vue du médaillon (en haut à gauche de la planche)
Collection mentionnée : collection du duc de Blacas
Interprétation donnée : 95. A. Bacchus Hébon et Parthénope. Trois plans indiqués. Au premier, une femme tient de la main gauche un miroir mystique et de la droite un vase à puiser. Taureau à face humaine, sur un second plan, s'approche d'un grand bassin; une femme du même âge que la première montée sur le taureau (anse cannelée d'une hydrie corinthienne dans sa main gauche; la direction de la droite indique qu'elle saisit une des cornes de l'animal). Troisième plan : une colline que vient de gravir un éphèbe ailé (armilles servant de parure à ses bras; dans sa main droite une couronne, dans sa gauche une pomme d'or et un collier à la vierge hydrophore). Une phiale ombiliquée, posée sur une hauteur derrière la femme munie du miroir, et une autre plus petite par terre, au-dessous de l'hydrophore, nous révèlent entre les deux femmes des rapports qui, tout en les mettant sur la même ligne, expriment cependant les idées opposées qu'elles représentent.
Le taureau à face humaine a évidemment soif; la femme qu'il porte veut remplir son hydrie : tous deux s'aprochent par conséquent avec raison du large bassin qui, par la place centrale que l'artiste lui a accordée, sert ici de symbole de la localité. Image vivante de la localité, caractérisée on ne peut mieux par la femme qui tient une oenochoé ou prochoos, et qui, par cela même, devient une déesse qui donne à boire. La figure de la femme à la fenêtre : caractérise une initiée qui, dans sa qualité de spectatrice (epopte), assiste silencieusement à la représentation de ce drame mystique. Le taureau : Bacchus Hébon (dénomination proposée par Eckhel), dieu infernal et à la fois lumière de la nuit. Déesse Hébé : figure ici comme épouse de Bacchus Hébon. Le dieu taureau rentre dans sa demeure, mais dans sa course céleste il a enlevé une nymphe. Cette nymphe sera probablement Parthénope, la capitale de la Campanie, l'endroit où réside principalement le Dionysus surnommé Hébon. Le génie sur la montagne, qui se trouve précisément au-dessus du bassin ou cratère, personnifie sinon le Vésuve lui-même, au moins un des volcans dont les environs de Naples étaient si riches.
B. Sirène, avec les ornements de flots et de fleurs, fait sans doute allusion au golfe de Naples, au promontoire des sirènes et à Parthénope, que les mythologues citent parmi ces êtres fantastiques.
C. Deux initiés, enveloppés dans leur tribon, et placés l'un en face de l'autre; attestent la destination mystique du monument même. Peut-être le portrait de la femme qui décore le col présente-t-il les traits de celle à laquelle appartenait le vase.
96. D. Taureau cornupète au-dessus d'un poisson. "La feuille de lierre au-dessus de l'animal nous rassure sur son caractère dionysiaque". Taureau au-dessus de la mer, caractérisée par le poisson : fait peut-être allusion à la fuite de Dionysos chez Thétis et Amphitrite.
Pages de texte : p. 92-96
Autres indications : Le même tombeau dans lequel M. le duc de Blacas avait découvert, pendant ses fouilles à Nola, une hydrie corinthienne dont les peintures représentent la fable des Danaïdes (pl. IX), contenait aussi les deux vases que reproduit notre pl. XXXII.
"Le style identique de ces diverses compositions, et plus encore l'extrême ressemblance des figures, malgré les mythes très différens auxquels elles appartiennent, prouvent d'une manière non équivoque que ces trois vases ont été exécutés dans la même fabrique, probablement par la même main, et, comme leurs sujets l'indiquent, pour la même destination."
95. Chous. Sur la planche : côté principal, ornement du col, forme du vase et scène du revers.
"Quoique ce vase provienne de Nola, il n'a cependant ni le vernis luisant qui distingue ordinairement la poterie de cette localité, ni la belle couleur rouge dont sont peintes les figures. Ici nous avons un rouge très pâle sur un fond noir presque sale; une tête seulement, celle de la femme placée à une fenêtre, est blanche. Parmi les autres objets qu'on remarque dans ce tableau, nous signalons comme peints en blanc l'hydrie corinthienne de la femme portée par le taureau, l'oenochoë de l'autre femme, et le grand bassin au centre de la composition. Le taureau, en opposition avec l'animal cornupète de la lépasté gravée planche XXXII D, a le corps parsemé de taches blanches. Ne voulant pas reproduire la peinture du vase dans les couleurs de l'original, il nous a fallu employer une teinte qui pût faire distinguer ces taches du reste du corps; de même les teintes grises qu'on voit dans plusieurs parties de notre gravure supléent à la couleur jaune, peut-être d'or, dont le peintre s'est servi dans l'original."
96. Lépaste. Peinture intérieure (médaillon) reproduite pl. XXXII D. Le dessin de ce dernier monument est réduit de moitié.
D. (09-96) Coupe: vue du médaillon (en haut à gauche de la planche)
Collection mentionnée : collection du duc de Blacas
Interprétation donnée : 95. A. Bacchus Hébon et Parthénope. Trois plans indiqués. Au premier, une femme tient de la main gauche un miroir mystique et de la droite un vase à puiser. Taureau à face humaine, sur un second plan, s'approche d'un grand bassin; une femme du même âge que la première montée sur le taureau (anse cannelée d'une hydrie corinthienne dans sa main gauche; la direction de la droite indique qu'elle saisit une des cornes de l'animal). Troisième plan : une colline que vient de gravir un éphèbe ailé (armilles servant de parure à ses bras; dans sa main droite une couronne, dans sa gauche une pomme d'or et un collier à la vierge hydrophore). Une phiale ombiliquée, posée sur une hauteur derrière la femme munie du miroir, et une autre plus petite par terre, au-dessous de l'hydrophore, nous révèlent entre les deux femmes des rapports qui, tout en les mettant sur la même ligne, expriment cependant les idées opposées qu'elles représentent.
Le taureau à face humaine a évidemment soif; la femme qu'il porte veut remplir son hydrie : tous deux s'aprochent par conséquent avec raison du large bassin qui, par la place centrale que l'artiste lui a accordée, sert ici de symbole de la localité. Image vivante de la localité, caractérisée on ne peut mieux par la femme qui tient une oenochoé ou prochoos, et qui, par cela même, devient une déesse qui donne à boire. La figure de la femme à la fenêtre : caractérise une initiée qui, dans sa qualité de spectatrice (epopte), assiste silencieusement à la représentation de ce drame mystique. Le taureau : Bacchus Hébon (dénomination proposée par Eckhel), dieu infernal et à la fois lumière de la nuit. Déesse Hébé : figure ici comme épouse de Bacchus Hébon. Le dieu taureau rentre dans sa demeure, mais dans sa course céleste il a enlevé une nymphe. Cette nymphe sera probablement Parthénope, la capitale de la Campanie, l'endroit où réside principalement le Dionysus surnommé Hébon. Le génie sur la montagne, qui se trouve précisément au-dessus du bassin ou cratère, personnifie sinon le Vésuve lui-même, au moins un des volcans dont les environs de Naples étaient si riches.
B. Sirène, avec les ornements de flots et de fleurs, fait sans doute allusion au golfe de Naples, au promontoire des sirènes et à Parthénope, que les mythologues citent parmi ces êtres fantastiques.
C. Deux initiés, enveloppés dans leur tribon, et placés l'un en face de l'autre; attestent la destination mystique du monument même. Peut-être le portrait de la femme qui décore le col présente-t-il les traits de celle à laquelle appartenait le vase.
96. D. Taureau cornupète au-dessus d'un poisson. "La feuille de lierre au-dessus de l'animal nous rassure sur son caractère dionysiaque". Taureau au-dessus de la mer, caractérisée par le poisson : fait peut-être allusion à la fuite de Dionysos chez Thétis et Amphitrite.
Pages de texte : p. 92-96
Autres indications : Le même tombeau dans lequel M. le duc de Blacas avait découvert, pendant ses fouilles à Nola, une hydrie corinthienne dont les peintures représentent la fable des Danaïdes (pl. IX), contenait aussi les deux vases que reproduit notre pl. XXXII.
"Le style identique de ces diverses compositions, et plus encore l'extrême ressemblance des figures, malgré les mythes très différens auxquels elles appartiennent, prouvent d'une manière non équivoque que ces trois vases ont été exécutés dans la même fabrique, probablement par la même main, et, comme leurs sujets l'indiquent, pour la même destination."
95. Chous. Sur la planche : côté principal, ornement du col, forme du vase et scène du revers.
"Quoique ce vase provienne de Nola, il n'a cependant ni le vernis luisant qui distingue ordinairement la poterie de cette localité, ni la belle couleur rouge dont sont peintes les figures. Ici nous avons un rouge très pâle sur un fond noir presque sale; une tête seulement, celle de la femme placée à une fenêtre, est blanche. Parmi les autres objets qu'on remarque dans ce tableau, nous signalons comme peints en blanc l'hydrie corinthienne de la femme portée par le taureau, l'oenochoë de l'autre femme, et le grand bassin au centre de la composition. Le taureau, en opposition avec l'animal cornupète de la lépasté gravée planche XXXII D, a le corps parsemé de taches blanches. Ne voulant pas reproduire la peinture du vase dans les couleurs de l'original, il nous a fallu employer une teinte qui pût faire distinguer ces taches du reste du corps; de même les teintes grises qu'on voit dans plusieurs parties de notre gravure supléent à la couleur jaune, peut-être d'or, dont le peintre s'est servi dans l'original."
96. Lépaste. Peinture intérieure (médaillon) reproduite pl. XXXII D. Le dessin de ce dernier monument est réduit de moitié.
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Source de la planche étudiée
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)