Eros au coq
Un petit amour enfant marche vers la droite, le corps de face, les deux ailes déployées. Il tient un coq dans son bras droit et un pan de drapé sur la main gauche. Sa tête est ornée d'une couronne végétale circulaire. La surface conserve en partie la préparation blanche, et des traces de noir (traits des ailes, partie entre les jambes), de rouge (ligne sur la base) et de rose (aile droite). Un trou d'évent circulaire est ménagé dans le dos très fruste. L'aile gauche est en partie refaite, le pied droit et le nez de l'enfant sont lacunaires. Argile orangée. |
Cette terre cuite a été rapportée par M. Vattier de Bourville de Cyrénaïque (et non de Cilicie comme l'indique la légende de Muret). Le Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne possède une trentaine de statuettes de Cyrénaïque, qui ont sans doute très majoritairement été rapportées par Joseph Vattier de Bourville (1812-1854) et achetées à Paris par J.B. Muret. Les érotès enfants deviennent extrêmement représentés à l'époque hellénistique, dans la peinture, les bijoux, et la petite sculpture. Ils peuvent être occupés à diverses activités, et on les voit fréquemment avec des animaux domestiques (avec un coq sur une statuette de Myrina du Getty, https://www.getty.edu/art/collection/object/105XAR?tab=provenance ). Ce type de figurine ont fréquemment été retrouvés dans des tombes.
Bibliographie : Lexicon iconographicum mythologiae classicae (LIMC), III. Zürich : Artemis Verlag, 1986, Eros, not. 292-299 ; Elsa Bergès, « La vente maudite de 1855. Sur la trace des antiquités perdues de Cyrénaïque… », dans Les ventes d'antiques en France au XIXe siècle, 18/06/2021, https://venteantique.hypotheses.org/2882
Auteur : Cécile Colonna
Collection Vattier de Bourville, Rollin (indication de l'inventaire), puis Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867 |