Localisations
Lieu de conservation :
Commentaire Lieu de conservation :
vente Hugo Helbing, 3/4 mai 1933, n° 317
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Cet objet est connu seulement par un tirage photographique effectué entre 1916 et 1923 (conservé au Bayerisches Nationalmuseum de Munich) sur lequel se base la description suivante.
Croix à la croisée en mandorle et aux empattements curvilignes, trilobés aux bras et au sommet, arqué à la base. Nœud moderne dans le style limousin.
À l'avers, figure du Christ crucifié, cloué par quatre rivets au bois de la Croix (émaillé et parcouru de rinceaux en réserve). Il est représenté vivant et souffrant, avec un nimbe polychrome mais dépourvu de couronne. Au-dessus, main de Dieu bénissant et titulus, exceptionnellement abrégé sur une seule ligne, gravé sur un phylactère émaillé. Aux pieds du Christ, des mottes imbriquées évoquent le Golgotha.
Aux extrémités, quatre plaquettes provenant du revers de la croix, figurant les symboles des évangélistes, gravés en réserve sur des fonds émaillés. Quatre segments intermédiaires, gravés de rinceaux et ornés de cabochons et pierres précieuses, se situent entre les extrémités et la plaque centrale cruciforme. Celle-ci est parsemée de motifs décoratifs émaillés et très variés : losanges, rosettes, rosaces, quatre-feuilles, asters et disques.
Le nœud moderne (probablement du XIXe siècle) comporte des bandeaux gemmés délimitant des quartiers ornés de bossettes émaillées.
D'après la description du catalogue de vente (Munich, 1933), au revers est gravée la figure du Christ en majesté, entourée de rinceaux végétaux gravés et de pierreries.
L’œuvre constitue un exemplaire très réussi d'une typologie de croix caractéristique du Corpus des émaux méridionaux II (1190-1215). Processionnelle et de grande taille, cette croix est décorée d'une figure d'applique et de plaques émaillées, aux motifs variés et originaux ; les segments intermédiaires rendent ses proportions élancées, tout en agrémentant sa somptuosité, grâce à l'emploi de gemmes ou de verroteries. Il est donc possible de l'intégrer au groupe de croix rassemblées par P. Thoby ( Les croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle , Paris, Picard, 1953, pp. 126-128) : Münster, trésor de la cathédrale, inv. BM 349 (UK 89193), Saint-Quentin, Musée Lecuyer inv. L 358 (UK 89278) et Baltimore, Walters Art Gallery, inv. 44.76 (UK 89023) et augmenté par M.-M. Gauthier avec les croix de Hanovre, Kestner Museum inv. 1890.48 (UK 89115) et Reykjavík, Musée national, inv. Pjms 7032 (UK 89270) (« Croix d'émail champlevé de Limoges à Hanovre, Kestner-Museum et à Reykjavik, Thjodminjasain (musée national)», Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 92, 1965, p. 97-105) .
La grande qualité de cet objet, en particulier dans la gravure des symboles des évangélistes, remarquables par leur traits allongés et élégants, dénote l'intervention d'un maître confirmé, actif dans la première décennie du XIIIe siècle.
Croix à la croisée en mandorle et aux empattements curvilignes, trilobés aux bras et au sommet, arqué à la base. Nœud moderne dans le style limousin.
À l'avers, figure du Christ crucifié, cloué par quatre rivets au bois de la Croix (émaillé et parcouru de rinceaux en réserve). Il est représenté vivant et souffrant, avec un nimbe polychrome mais dépourvu de couronne. Au-dessus, main de Dieu bénissant et titulus, exceptionnellement abrégé sur une seule ligne, gravé sur un phylactère émaillé. Aux pieds du Christ, des mottes imbriquées évoquent le Golgotha.
Aux extrémités, quatre plaquettes provenant du revers de la croix, figurant les symboles des évangélistes, gravés en réserve sur des fonds émaillés. Quatre segments intermédiaires, gravés de rinceaux et ornés de cabochons et pierres précieuses, se situent entre les extrémités et la plaque centrale cruciforme. Celle-ci est parsemée de motifs décoratifs émaillés et très variés : losanges, rosettes, rosaces, quatre-feuilles, asters et disques.
Le nœud moderne (probablement du XIXe siècle) comporte des bandeaux gemmés délimitant des quartiers ornés de bossettes émaillées.
D'après la description du catalogue de vente (Munich, 1933), au revers est gravée la figure du Christ en majesté, entourée de rinceaux végétaux gravés et de pierreries.
L’œuvre constitue un exemplaire très réussi d'une typologie de croix caractéristique du Corpus des émaux méridionaux II (1190-1215). Processionnelle et de grande taille, cette croix est décorée d'une figure d'applique et de plaques émaillées, aux motifs variés et originaux ; les segments intermédiaires rendent ses proportions élancées, tout en agrémentant sa somptuosité, grâce à l'emploi de gemmes ou de verroteries. Il est donc possible de l'intégrer au groupe de croix rassemblées par P. Thoby ( Les croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle , Paris, Picard, 1953, pp. 126-128) : Münster, trésor de la cathédrale, inv. BM 349 (UK 89193), Saint-Quentin, Musée Lecuyer inv. L 358 (UK 89278) et Baltimore, Walters Art Gallery, inv. 44.76 (UK 89023) et augmenté par M.-M. Gauthier avec les croix de Hanovre, Kestner Museum inv. 1890.48 (UK 89115) et Reykjavík, Musée national, inv. Pjms 7032 (UK 89270) (« Croix d'émail champlevé de Limoges à Hanovre, Kestner-Museum et à Reykjavik, Thjodminjasain (musée national)», Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 92, 1965, p. 97-105) .
La grande qualité de cet objet, en particulier dans la gravure des symboles des évangélistes, remarquables par leur traits allongés et élégants, dénote l'intervention d'un maître confirmé, actif dans la première décennie du XIIIe siècle.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
Un remaniement à une date indéterminée a changé la configuration structurelle de l'objet : les plaquettes émaillées avec le Tétramorphe, habituellement situées au revers de la croix, ont été remontées à l'avers.
D'après les notes manuscrites de M. -M. Gauthier, le nœud serait moderne, probablement ajouté au XIXe siècle.
D'après les notes manuscrites de M. -M. Gauthier, le nœud serait moderne, probablement ajouté au XIXe siècle.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion, Tétramorphe (avers)
Commentaires historiques
Commentaire historique :
répertoriée en 1909 au Fuggermuseum, Augsbourg ; disparue de ce musée vers 1933 ? (Renate Eilkelmann, communication orale, janv. 1994) ; vente Hugo Helbing, Munich, 3/4 mai 1933, n°113, où l'objet figure comme appartenant à la collection de Madame E.H. de Francfort-sur-le-Main
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 1, p. 1 (non fig.)
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 20, n° 317
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 107
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Photo CEM-CNRS : Corpus 10862 (d'après tirage du musée de Munich)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II ; M.-M. Gauthier mentionne (dossier CEM) que cette croix a été vendue à Munich le 3-4 mai 1933, chez Helbing; après vérification (G. François janv. 1994) il n'en est rien.- Tirage photographique (Archives du Bayerisches Nationalmuseum-München) collé sur carton, annoté au crayon "Augsburg Fuggermuseum, byzantinisch 10 Jahrh." = Corpus 10862.
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA