Croix de forme dite de Lorraine
      Pas d'illustration
    
 
        Commentaire Type d'œuvre
      
à double traverse
        Titres
      
        Titre : 
      
 Croix de forme dite de Lorraine
        Localisations
      
        Lieu de conservation : 
      
 
        Commentaire Lieu de conservation : 
      
 vente Soltykoff, 8 avril 1861, n° 113
        Type de Cote / numéro : 
      
 
        Cote / numéro : 
      
 
    0012
  
        Commentaires descriptifs
      
        Commentaire descriptif : 
      
 D'après le catalogue de vente de la collection du prince Soltykoff (8 avril 1861 et jours suivants) :
"113. Croix de forme dite de Lorraine, en cuivre doré, gravée à rinceaux et enrichie de chatons de cristal et autres gemmes. Le Christ est repoussé et les empattements de la croix, ainsi que le revers, sont ornés de figures de saints et d'anges de même travail. Limoges, treizième siècle. Haut. 62 cent. Larg. 36 cent."
L’œuvre, dont la localisation actuelle est inconnue, se distingue par sa taille exceptionnelle (hauteur : 62 cm), bien supérieure à celle des autres croix émaillées à double traverse jusqu'ici connues : celle du musée de l'Évêché de Limoges, volée en 1981 (presque 30 cm ; UK 89134), celle maintenant en collection privée anglaise (19 cm ; UK 89260), celle apparue sur le marché de l'art à Barcelone en 2015 (25 cm ; UK 89098) et celle localisée dans les années 1980 dans une collection privée suisse (29.5 cm ; UK 89121).
Il est tentant d'en conclure que la croix Soltykoff, bien que limousine, n'est pas émaillée ; par ailleurs d'autres exemplaires de ce type de croix figurent dans cette même vente, notamment celle acquise par Edmond du Sommerard pour le musée de Cluny (Cl. 3294), aux dimensions presque identiques à celle ici présentée. Un autre argument semble plaider pour cette hypothèse : selon les lots, le rédacteur du catalogue a eu le soin de citer explicitement la présence du décor émaillé, qui est absent dans la description de cette croix.
En se basant uniquement sur ce court descriptif, l'exemplaire plus proche que l'on puisse évoquer est la croix à double traverse conservée au musée des Arts Décoratifs (inv. 40173), provenant du cimetière de Séreilhac et datant du milieu du XIIIe siècle (voir à ce propos : Geneviève François, « Note sur une croix émaillée provenant de Sereilhac (Haute-Vienne) », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin , t. 121, 1993, p. 319). Bien que cette comparaison suggère une datation de la croix Soltykoff postérieure à la période du CEM II (1190-1215), il semble pertinent de la présenter, par comparaison, dans ce catalogage pour enrichir le groupe très restreint des croix à double traverse limousines, dont le répertoire et l'étude systématique sont en cours.
"113. Croix de forme dite de Lorraine, en cuivre doré, gravée à rinceaux et enrichie de chatons de cristal et autres gemmes. Le Christ est repoussé et les empattements de la croix, ainsi que le revers, sont ornés de figures de saints et d'anges de même travail. Limoges, treizième siècle. Haut. 62 cent. Larg. 36 cent."
L’œuvre, dont la localisation actuelle est inconnue, se distingue par sa taille exceptionnelle (hauteur : 62 cm), bien supérieure à celle des autres croix émaillées à double traverse jusqu'ici connues : celle du musée de l'Évêché de Limoges, volée en 1981 (presque 30 cm ; UK 89134), celle maintenant en collection privée anglaise (19 cm ; UK 89260), celle apparue sur le marché de l'art à Barcelone en 2015 (25 cm ; UK 89098) et celle localisée dans les années 1980 dans une collection privée suisse (29.5 cm ; UK 89121).
Il est tentant d'en conclure que la croix Soltykoff, bien que limousine, n'est pas émaillée ; par ailleurs d'autres exemplaires de ce type de croix figurent dans cette même vente, notamment celle acquise par Edmond du Sommerard pour le musée de Cluny (Cl. 3294), aux dimensions presque identiques à celle ici présentée. Un autre argument semble plaider pour cette hypothèse : selon les lots, le rédacteur du catalogue a eu le soin de citer explicitement la présence du décor émaillé, qui est absent dans la description de cette croix.
En se basant uniquement sur ce court descriptif, l'exemplaire plus proche que l'on puisse évoquer est la croix à double traverse conservée au musée des Arts Décoratifs (inv. 40173), provenant du cimetière de Séreilhac et datant du milieu du XIIIe siècle (voir à ce propos : Geneviève François, « Note sur une croix émaillée provenant de Sereilhac (Haute-Vienne) », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin , t. 121, 1993, p. 319). Bien que cette comparaison suggère une datation de la croix Soltykoff postérieure à la période du CEM II (1190-1215), il semble pertinent de la présenter, par comparaison, dans ce catalogage pour enrichir le groupe très restreint des croix à double traverse limousines, dont le répertoire et l'étude systématique sont en cours.
        Matérialité
      
        Matériau : 
      
 
        Commentaire Matérialité : 
      
 cabochons
        Créations / exécutions
      
        Lieu de création : 
      
 
        Commentaire Lieu de création : 
      
 attribuée
        Type de date : 
      
 
        Date de création : 
      
 
        Commentaires historiques
      
        Commentaire historique : 
      
 Collection du Prince Pierre Soltykoff, Paris ; vente Soltykoff, 8 avril-1er mai 1861, Paris, n°113, alors acquise par M. Joyau [Joyeau] (marchand d'antiquités) pour la somme de 140 francs de l'époque.
M. Joyau [Joyeau] : très probablement Pierre Jospeh Joyeau (1818-1876), marchand d'antiquités à Paris, bijoutier et joaillier, installé dans un premier temps au 36 rue basse du rempart (XIe), puis au 16 rue Grande Batelière (IXe) et enfin rue de la Ferme des Mathurins, entre XIe et Xe. Très probablement à identifier avec le "M. Joyan'' qui acheta en 1841 la châsse en émail champlevé de saint Calmine, maintenant au musée Dobrée de Nantes (inv. 896.1.22).
M. Joyau [Joyeau] : très probablement Pierre Jospeh Joyeau (1818-1876), marchand d'antiquités à Paris, bijoutier et joaillier, installé dans un premier temps au 36 rue basse du rempart (XIe), puis au 16 rue Grande Batelière (IXe) et enfin rue de la Ferme des Mathurins, entre XIe et Xe. Très probablement à identifier avec le "M. Joyan'' qui acheta en 1841 la châsse en émail champlevé de saint Calmine, maintenant au musée Dobrée de Nantes (inv. 896.1.22).
        Historiques de collection
      
        Collection : 
      
 La collection Soltykoff comptait nombre d'émaux limousins relevant de la période étudiée ici (1190-1215), déjà catalogués dans le Corpus des émaux méridionaux II : - deux châsses (CEM II : I B 2, n° 8 ; I D, n° 11) - une colombe eucharistique (CEM II : III C, n° 18) - trois crosserons (CEM II : IV A, n° 5 ; IV C, n° 6 ; IV C, n° 9) - trois plats de reliure (CEM II : V B, n° 39 ; V C, n° 50 ; V D, n° 5) - trois paires de chandeliers (CEM II : VII B 11-2 C, n°7 ; VII B IV, n° 1 ; VII B IV, n° 2) - un gémellion à gargouille (CEM II : VII D, n° 1)
        Evénement : 
      
 Alfred Darcel (Journal des amateurs d'objets d'art et de curiosités, Tome VIII, 1861-1862) nous informe que la plupart des objets vendus en 1861 par le prince Soltykoff proviennent du cabinet Debruge-Dumesnil, où le collectionneur russe les avait achetés en 1850. Après vérification, la croix étudiée ici ne semble pas provenir de cette importante collection.
        Bibliographies / archives
      
        Commentaire Bibliographies / archives : 
      
 n° 113
        Commentaire Bibliographies / archives : 
      
 appendix A, n° d'objet 113
        Source
      
    source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
  
        Rédacteur
      
    Lorenzo Margani, INHA