PV Noël des Vergers 1867 n°056 [c]
Commissaire-priseur
N° PV : 56
N° catalogue : 137
Prix : 82 francs
Le procès verbal de la vente Noël des Vergers (1867) comporte trois n°56 qui ne forment pas un lot bien que le prix et l'acheteur soient identiques pour les n° de catalogues 103 et 118.
Description du catalogue de vente Noël des vergers (1867) :
137. — Cylix. Vulci ; fouilles de 1857.
Diamètre 0 m 335.
Extérieur. Combat d'Hercule contre Géryon. Hercule couvert de la dépouille du lion, le corytus au côté, lance des flèches contre le triple Géryon figuré sous la forme de trois hoplites, adhérant par le milieu du corps. Ils sont barbus, casqués, couverts de cuirasses et de cnémides, armés de la lance et de boucliers argiens, dont l'un a pour épisème un oiseau. Un des corps, atteint d'une flèche, tombe en arrière pendant que les deux autres soutiennent l'attaque. A terre est étendu le berger Eurytion, chargé de garder les troupeaux de Géryon, et que nous voyons dans les représentations de ce mythe tué dès le début de la lutte. Souvent aussi son chien Orthrus est étendu à côté de lui, victime de sa fidélité. Érythie, fille de Géryon, vêtue d'une tunique talaire et d'un péplus, les cheveux ceints d'une taenia, s'éloigne, et cherche à faire rentrer un taureau, indiquant le troupeau dont Hercule veut s'emparer. Minerve et Iris sont derrière Hercule. La protectrice du héros est couverte du casque et de l'égide ; Iris aptère tient un caducée. Minerve l'envoie porter à l'Olympe la nouvelle de la victoire de son favori.
Iris du reste se confond avec la Victoire, qui sont toutes deux des dédoublements de Minerve, et un vase publié par M. Gerhard (Auserlesene gr. Vasenb., t. II, p. 186, pl. CL) nous montre le nom de NIKE, donné à une déesse tenant le caducée.
Cf. l'intéressante monographiede M. le baron J. de Witte (Étude sur le mythe de Géryon, dans les Nouv. Annales publ. par la section française de l'inst. arch., 1838 et 1839, p. 107 et 270). La représentation du mythe de Géryon est extrêmement rare sur les vases à peintures rouges.
Revers. Départ d'Achille (cf. notre n° 118). Achille barbu, casqué, couvert d'une cuirasse, de cnémides, un bouclier béotien au bras gauche, sa lance dans la main droite, monte dans son char, dont Automédon tient les rênes ; celui-ci est coiffé d'une causia et vêtu de la longue robe des auriges. Derrière Achille, Patrocle debout, barbu et casqué, muni d'un bouclier argien et d'une lance, et couvert d'un simple manteau ; puis un vieillard drapé à barbe et à chevelure blanches, à qui l'on peut dominer le nom de Phoenix, de Pélée ou de Lycomède, roi de Scyros. La jeune fille coiffée d'un cécryphale et vêtue d'une tunique talaire et d'un péplus, qui offre à Achille la libation du départ, est Briséis, ou Déidamie, si le vieillard est Lycomède. Devant les chevaux, et faisant face au héros, Mercure barbu, coiffé du pétase, vêtu d'une chlaena et chaussé d'endromides, tient le caducée, et caresse un des chevaux. Derrière lui, le centaure Chiron, couronné de myrte et drapé dans une chlamyde, assiste au départ de son élève. Il porte sur son épaule un arbre déraciné. Il a les pieds antérieurs d'un homme, forme que l'on continua d'attribuer à Chiron, alors même qu'on représentait les autres centaures avec quatre pieds de cheval.
Le mot ΚΑΛOS répété un grand nombre de fois remplit tous les espaces vides du champ.
Intérieur : un éphèbe nu soulevant des haltères.
Cette belle cylix a été publiée (N. des Vergers, l'Étr. et les Étr., t. III, p. 31, pl. XXXVIII).