Christ de pitié entouré de saint Antoine abbé, sainte Lucie, la Vierge, saint Jean, sainte Catherine et un saint évêque
Prédelle composée de sept compartiments représentant de gauche à droite : saint Antoine abbé, sainte Lucie, la Vierge, le Christ mort, saint Jean, sainte Catherine d'Alexandrie et un saint Evêque.
Le Christ mort ou Christ de piété occupe l'élément central comme de coutume dans le royaume de Valence. Son iconographie découle de la « messe de saint Grégoire » : le pape Grégoire le Grand († 604), au moment de l’élévation de l’hostie, aurait eu la vision du Christ sortant à mi-corps du tombeau.
Cet élément de retable démembré a été mis en relation, par Mathieu Hériard Dubreuil, avec la prédelle du Retable de saint Jean Baptiste (église Santa Catalina de Ródenas, province de Teruel) qu'il reprend presque à l'identique : mêmes saints représentés, mêmes attitudes, même ordonnance des personnages et dimensions semblables de l'ensemble.
Le retable de Rodenas ornait à l'origine la chapelle de la famille des Catalán de Ocón, nom à l'origine du nom de convention un temps donné à l'auteur de ces oeuvres : le « Maître des Ocón ».
La différence de qualité de traitement de certains personnages souligne l'intervention évidente de l'atelier dans cette réalisation, qui correspond par ailleurs à une production en « série » puisqu'elle reprend le même prototyque que celui du retable de Rodenas.
Le plus souvent associé à Gonçal Peris / Gonçal Peris alias Sarrià, le Maître des Ocon est également parfois identifié comme Jaume Mateu (l'étroite collaboration des maîtres d'ateliers rend souvent difficile de différencier les mains, cela explique la grande confusion qui peut règner dans la peinture valencienne du XVe siècle)
La provenance ancienne de cette œuvre reste inconnue.
Victor Martin Le Roy (1842-1918), Paris (école espagnole) ; galerie Brimo de Laroussilhe, Paris (avec indication de la provenance Martin Le Roy) ; acquis de cette galerie, 1968 (inscrit à l’Inventaire RF comme « Maître de Burgo de Osma »).
p. 253-262
p. 74-84
p. 90-91