Rahir, Édouard
Mère : Gaulet, Pauline Julie Rosalie (lingère) (source : AD Marne, 2 E 258/83, acte n° 270)
Père : Rahir, Jules Jean François (peintre en bâtiment) (source : AD Marne, 2 E 258/83, acte n° 270)
Conjointe : Barbier, Marie Louise Eugénie, Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne) 17/09/1859 – Paris 08/09/1931 (sans profession) (source : AD Seine-et-Marne, 5MI1944 1857-1865, acte n° 46 ; AP, 17D 229, acte n° 2501 ; AP, 17D 244, acte n° 1936)
« De très bonne heure, et cela peut-être sous l’influence d’Émile Picot, Édouard Rahir comprit que le premier devoir d’un bon libraire est de bien cataloguer ses livres. Les dix volumes du Bulletin Morgand (1876-1904) décrivent minutieusement le nombre énorme de 46 593 articles, sans compter ceux énumérés dans les trois Répertoires de 1878, 1882 et 1893 et ceux décrits dans les 21 Bulletins publiés de 1904 à 1920. Ces précieux volumes, bien connus de tous les bibliographes forment, grâce aux tables alphabétiques qui en facilitent l’emploi, grâce à la richesse et à l’exactitude des notices qu’ils renferment, un instrument de travail de premier ordre, indispensable à tous ceux qui étudient les livres français ». (source : Ricci, Seymour de. « Édouard Rahir 1862-1924 ». Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. 1er décembre 1924, p. 552)
Il est également expert auprès de commissaires-priseurs. (source : Livres provenant de la bibliothèque de feu M. Émile Molinier, conservateur honoraire des Musées nationaux, expert Édouard Rahir. s. l., [1906] ; Catalogue des objets d’art et de curiosité ,… dont la vente aura lieu le 21 février 1908, experts H. Leman, Rahir. 1908 [Frits Lugt, 66166] ; Catalogue des livres de la bibliothèque de M. L. de Montgermont, éditions originales des œuvres des écrivains français du XIXe siècle, principalement de l'époque romantique, Édouard Rahir. Paris : É. Rahir, 1912 ; Catalogue de livres rares et précieux, la plupart reliés en maroquin provenant de la bibliothèque de M. L. de B. de F., expert Édouard Rahir. Paris : É. Rahir, Bordeaux : M. Mounastre-Picamilh, 1919)
Il est le libraire de la Société des Bibliophiles français. (source : Courboin, François. L’estampe française : graveurs et marchands. Bruxelles : s. n., 1914, p. 196)
Opinions et actes politiques : Édouard Rahir présida le Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne de 1914 à 1922. (source : Dauthon, Henri. « Sept ans de Présidence ». Bulletin de la Librairie ancienne et moderne. n° 66, septembre 1964, p. 178-181 ; Cluzel, René. « Histoire du S.L.A.M ». site de la Ligue internationale de la librairie ancienne : https://ilab.org/article/historique-du-slam-premiare-partie-1914-1934)
Prix et distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (source : AN, LH/2260/35)
Collections personnelles : « On ne manie pas impunément tant de trésors ; Rahir ne résista pas à la tentation de conserver pour lui quelques volumes et l’on peut être assuré que ce ne furent pas les moins beaux. Personne, plus que lui, n’eut horreur de la publicité et, sans qu’on pût l’accuser de cacher ses joyaux, il ne mettait nul empressement à les montrer à des indifférents ou à de simples curieux. Les quelques privilégiés qui avaient libre accès à ses vitrines ne dissimulaient pas leur admiration devant la beauté des volumes précieux qui s’y étageaient en double rangs. Sans sortir d’une petite pièce, garnie sur ses quatre côtés d’armoires vitrées, on aurait pu écrire « volumes en main » l’histoire du livre français : ici, c’étaient les éditions originales de nos grands classiques ; là, les beaux volumes à provenances, aux armes de tous les grands bibliophiles des siècles passés ; là enfin le livre illustré français, série d’une richesse incroyable et à laquelle l’amateur avait donné tous ses soins. On retrouvait sur ses rayons la fleur de vingt bibliothèques : à côté des pièces les plus célèbres des collections Beckford, Villeneuve ou Montgermont, quelques-uns des plus beaux incunables français passés en vente depuis vingt ans, lors de la dispersion des livres de Robert Hoe, de Huth et de Salvaing de Boissieu. » (source : Ricci, Seymour de. « Édouard Rahir 1862-1924 ». Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. 1er décembre 1924, p. 557-558)
La Bibliothèque de feu Édouard Rahir. Première partie : Livres anciens illustrés du XVe au XIXe siècles. Vente à Paris, Hôtel Drouot, du 7 au 9 mai 1930. s. l., 1930.
La bibliothèque de feu Édouard Rahir, ancien libraire. Deuxième partie : Livres anciens illustrés des XVe et XVIe siècles. Livres d'heures : Riches reliures anciennes et modernes. Vente du 6 mai 1931. Paris : Francisque Lefrançois, 1931.
La bibliothèque de feu Édouard Rahir, ancien libraire. Troisième partie : Livres anciens illustrés du XVIIIe. Vente du 7 mai 1935. Paris, 1935.
La bibliothèque de feu Édouard Rahir, quatrième partie : Livres armoriés des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, riches reliures anciennes. Vente à Paris, Hôtel des commissaires-priseurs. Vente du 5 mai 1936. s. l., 1936.
La bibliothèque de feu Édouard Rahir. Cinquième partie : Livres anciens des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Vente à Paris, Hôtel Drouot, du 19 au 21 mai 1937. s. l., 1937.
La bibliothèque de feu Édouard Rahir. Sixième partie : livres anciens et modernes. Vente du 4 mai 1938. Paris, 1938.
« À l’exemple de son patron Morgand qui rapporta en France les joyaux des ventes Sunderland et Beckford, Rahir, aidé par l’amitié fidèle d’Alfred Quaritch et de son continuateur Edmund Dring, ne perdit jamais de vue cet immense réservoir de livres français qu’est l’Angleterre. » (source : Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. 1924, p. 557)
Il débute dans la librairie Morgand Fatout et y travaille pendant quarante-deux ans. Il prend la succession de Damascène Morgand en 1897. Il dirige avec ce dernier le Bulletin mensuel de la librairie qui paraît entre 1883 et 1920. (source : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32806938n ; S. n. « A Bibliophile Dies ». The Paris Times. 25 octobre 1924, p. 4 ; Ricci, Seymour de. « Édouard Rahir 1862-1924 ». Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. 1er décembre 1924, p. 551-561)