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[1813-1815, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport de l'Institut de France sur les envois [...]

Statut
Publiée
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flechlei
Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1813-1815, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport de l'Institut de France sur les envois de 1813 et 1814 examinés en 1815, peinture
TYPE : Rapport Institut - officiel
AUTEUR : Regnault, Taunay, Gérard
PAGE DE TITRE : Séance du 21 octobre 1815 // Au nom de la commission chargée de l'examen des travaux de MM. les pensionnaires peintres de l’École de Rome, il est fait lecture du rapport suivant
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 21/10/1815
COMMENTAIRE : il s'agit de l'examen des envois de 1813 expédiés à Paris en 1814 et examinés par l'Institut en 1815. Les archives de l'Académie de France à Rome (Archives nationales, pièce 20180071/1-6, fol. 18-18bis) conservent une version identique du rapport consigné dans le procès-verbal du registre 2 E 5.
Descriptions
Transcription : 
[p. 274] Deux peintres seuls ont envoyé le tribut de travaux exigés de MM. les Élèves pensionnaires à l’École de Rome. Ce sont MM. Langlois et Droling [sic]. Les autres sont en retard, soit à cause de celui qu’ils ont mis d’eux-mêmes à se rendre en Italie et qui mérite le blâme de la classe, soit ce qui ne serait pas plus satisfaisant, qu’ils manquassent de zèle et d’émulation. Cependant ils ont sous les yeux l’exemple de MM. les pensionnaires architectes qui devrait les animer et leur inspirer l’amour de l’art. Nous aimons pourtant encore à croire qu’il faut attribuer aux circonstances politiques cette espèce de tiédeur ou de découragement de MM. les Élèves peintres et que les tableaux que nous attendons de Rome nous procureront le plaisir de leur rendre une justice plus flatteuse. / Quant aux deux Élèves dont la classe a jugé les travaux, elle a reconnu qu’ils avaient rempli une grande partie des espérances que leurs premiers succès avaient fait concevoir. / Dans son tableau de l’enlèvement de Déjanire, M. Langlois a montré qu’il possédait le talent de faire concorder dans l’exécution toutes les parties dont se compose l’ensemble d’un tableau. On reconnaît ce genre de mérite dans l’étude des nuds [sic], du paysage, ainsi que dans la partie inférieure du centaure, dans les formes, le ton et la manière et de rendre à ce mérite essentiel de l’unité. La classe aurait désiré que le peintre eut réuni plus d’élévation de style, plus d’idéal. Les observations que la classe adressa l’an dernier aux Élèves peintres de l’École de Rome, leur recommandaient déjà ce principe capital sans lequel la peinture héroïque n’a pas le caractère qui lui convient essentiellement. // M. Droling [sic] a envoyé deux figures d’étude et deux têtes. Les figures sont un Philoctète dans l’isle [sic] de Lemnos et une femme qui semble être une nymphe de la suite de Diane. Ces deux tableaux jugés d’après le principe qui vient d’être rappelé, n’ont pas toute l’élévation ni la noblesse qu’exige la peinture héroïque ; mais la sévérité se trouve bientôt désarmée quand on considère la vérité de nature et d’effet et le charme de l’exécution. Les têtes d’étude ont surtout le mérite de naïveté qui caractérise le talent aimable et vrai de M. Droling [sic]. // En général, la classe invite MM. les peintres pensionnaires à l’École de Rome à envoyer des études plus classiques et plus nombreuses. // Signé à la minute Regnault, Taunay, Gérard / La classe approuve le rapport et en adopte les conclusions.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts 2 E 5
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter