Skip to main content

[1827, peinture, rapport Institut primitif 3]Rapport primitif de l'Institut sur l'envoi de Giroux en [...]

Statut
Publiée
Contributeur
flechlei
Dernière modification
02/12/2021 10:46 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1827, peinture, rapport Institut primitif 3]
Rapport primitif de l'Institut sur l'envoi de Giroux en 1827, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1827
COMMENTAIRE : il s'agit d'un rapport exclusivement consacré à l'envoi du peintre paysagiste.
Descriptions
Transcription : 
Ce tableau représente une vue de la ville de Capri dans l’isle [sic] du même nom au Royaume de Naples. En examinant ce paysage, nous croyons qu’il est bon d’observer qu’on ne doit ici regarder comme une composition non plus que comme une vue portrait, mais bien comme un site bien choisi et un peu arrangé pour former un ensemble agréable. / Nous commencerons par parler du ciel comme étant la partie la plus importante d’un tableau de paysage et comme étant pour ainsi dire la gamme de tous les tons de lumière et d’ombres qui se répandent sur tous les objets qui le composent. Si M. Giroux veut se rappeler les meilleurs ouvrages des maîtres qui se font admirer par l’effet et la lumière tels que Claude Lorrain, Jacques Ruisdael, Albert Cuyp, et Both d’Italie. Il verra qu’ils étaient pénétrés de ce principe qu’ils avaient puisé dans la nature. / Enfin, nous croyons que M. Giroux se rend justice et qu’il sait que le ciel de son paysage est lourd, que la lumière du soleil qui est placée derrière la masse d’arbres du second plan est trop [rayé : ill. ; mis à la place : rétrécie] et ne se répand pas assez dans toute l’atmosphère. La montagne est d’une bonne forme en général, mais les contours en sont un peu secs et il y a un peu de manière dans les détails. Les fabriques sont d’un bon choix et d’une couleur vraie. Le groupe d’arbres dont nous avons parlé plus haut est d’une couleur vraie, d’une exécution facile et pourtant sans manière, de même que la terrasse qui est au-dessous, qui ne mérite que des éloges, elle est très variée, riche de couleurs. Et pourtant à son plan, enfin, toute cette partie, qui se trouve dans la demi-teinte est bien peinte et bien reflétée au ciel. / La partie du terrain qui est du côté opposé et dans la lumière, est très brillante, de même que les broussailles qui sont au-dessus, mais de petite manière et il y a trop de petites touches. Le petit arbre léger qui s’élève au-dessus est trop négligé, le chemin est trop blanc et trop éclairé par rapport à la position du soleil, et nuit beaucoup à la lumière des fabriques qui se trouvent au-dessus. / Le berger, les bœufs et les chèvres manquent de force dans les membres. M. Giroux les a faits pour ainsi dire diaphanes pour avoir voulu les faires trop transparents. Nous invitons M. Giroux à n’imiter ni Salvator Rosa, ni Claude Lorrain, ni tout autre, mais seulement la nature, comme l’ont fait ceux qui sont arrivés à plus perfection.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 17
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter