[1885, sculpture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1885, s [...]
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Description
[1885, sculpture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1885, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Barrias, Ernest
PAGE DE TITRE : Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1885
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1885, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Barrias, Ernest
PAGE DE TITRE : Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1885
Descriptions
Transcription :
M. Lombard, 1è année. Monsieur Lombard envoie un bas-relief et une copie (un torse). Fragment d'une statue de Vénus, au musée de Naples. La copie est faite avec soin, et bien étudiée ; mais [rayé : la commission ; mis à la place : l'Académie] regrette le peu d'importance de l'oeuvre choisie, et voudrait voir Messieurs les pensionnaires s'attacher de préférence à des ensembles : ils y trouveraient pour eux une étude plus fructueuse, et ils ne doivent pas oublier que, [ajouté : de tous les envois qu'ils adressent à l'Académie], pendant [rayé : toute ; mis la place : la durée] de leur pension, cette copie est la seule oeuvre [rayé : qu'ils donnent à ; mis à la place : qui demeure la propriété] de l'État. [rayé : La commission ; mis à la place : L'Académie] pense aussi que la patine mise sur les copies est inutile ; elle ne rappelle en rien les patines données par le temps et le climat, et elle empêche de voir des modelés qui pourraient être intéressants à retrouver. Le bas-relief a pour sujet Apollon et Marsyas. Le sujet est bien choisi, et l'ensemble de la composition serait très-bon, si M. Lombard avait su faire quelques petits sacrifices dans les accessoires : ainsi la suppression du paon, que l'artiste a mis probablement comme un emblème de la vanité et de l'orgueil de Marsyas, ferait gagner le bas-relief en dégageant les figures, et en rendant la composition plus claire ; les nuages qui supportent l'Apollon pourraient avoir plus d'importance, et lui donner une meilleurs assiette ; la draperie pourrait être plus simple et ne pas former un cercle, qui coupe d'une façon disgracieuse le talon du dieu. [ajouté : La figure du Marsyas est aussi d'une mauvaise proportion les cuisses étant beaucoup trop longues.] Mais [rayé : toutes ces] légères critiques faites, il ne reste plus qu'à louer l'oeuvre de M. Lombard : le torse du Marsyas est [rayé : très bien, ainsi que la tête, qui a du caractère ; mis à la place : modelé] ; la grande figure du Scythe est d'une belle tournure, [rayé : bien modelée], et bien ajustée ; l'Apollon, bien que n'étant pas en tout conforme à la tradition, surtout à cause de cette espèce de harpe remplaçant la lyre, [f° 3] et quoique représenté sous [rayé : une façon un peu trop féminine ; mis à la place : une forme défectueuse], a du charme et de la grâce ; enfin [rayé : notre commission ; mis à la place : l'Académie] ne peut qu'approuver le goût qui a présidé à l'ensemble et à l'exécution de l'oeuvre de M. Lombard. M. Ferrary. (2è année) M. Ferrary envoie une statue de Mercure auquel un amour attache les ailes aux talons. Le choix du sujet est heureux, [ajouté : il semble conçu en vue d'une exécution en bronze], malheureusement cette figure est contournée ; l'exagération du mouvement rend les lignes peu harmonieuses ; de tous côtés sortent des pointes formées par les ailes ; le Mercure semble vouloir frapper [ajouté : avec son caducée] l'amour, qui est lui même d'un dessin pauvre et indécis. Enfin cette exagération du mouvement nuit à l'aspect d'une oeuvre où il y a pourtant, [ajouté : surtout dans le torse, des parties souples et bien modelées et des qualités d'exécution remarquables] [rayé : des qualités d'exécution remarquables, et des parties souples, et bien modelées, et bien dessinées. N'est il pas dû une esquisse ?] M. Labatut (3ème année) M. Labatut a envoyé un buste de femme, tête d'étude. Si M. Labatut [f° 4] a fidèlement copié son modèle, était-ce bien là une tête à étudier ? Le visage est vulgaire, la tête mal emmanchée sur un gros cou, et l'ajustement manque de goût et d'originalité. M. Labatut a manqué a ses engagements en n'envoyant pas l'esquisse [rayé : demandée ; mis à la place : prescrite] par le règlement. M. Peynot. 4e année. M. Peynot envoie une esquisse qui aurait dû être présentée l'année passée, et un groupe dont le modèle est joint au marbre que le pensionnaire vu l'importance de l'oeuvre, [rayé : importance contraire aux prescriptions du règlement] a envoyé non terminé. L'esquisse, la fuite en Égypte, n'est pas d'un aspect sculptural. A cause de la trop grande préoccupation d'un effet qui est plus du domaine de la peinture que de celui de la sculpture. L'idée de la fuite n'est pas rendue, et ce serait plutôt le repos en Égypte. La figure de saint Joseph ne compte pas assez dans la composition, dissimulée quelle est par un énorme cactus inutile. Il y a pourtant de jolies choses dans l'esquisse de M. Peynot : la plupart des ajustements sont bons, et l'idée de l'adoration des anges est heureuse et d'un bon sentiment. Le groupe de M. Peynot a pour titre La Proie. Deux hommes combattent pour saisir un aigle ; ils sont placés sur un rocher très [rayé : en pente ; mis à la place : incliné], qui doit donner au spectateur l'idée qu'ils luttent au bord d'un précipice, et donnait à rendre leur situation et l'oeuvre plus dramatiques. Malheureusement l'effet se produit à l'inverse ; le manque d'équilibre du groupe fait que le spectateur éprouve pour la masse de l'ouvrage la crainte que devraient seules lui causer les deux figures. Ainsi compris, le sujet est rendu d'une façon peu sculpturale, le groupe présente des lignes malencontreuses ; sur plusieurs points, il est même impossible d'en comprendre la composition et l'agencement, il y a aussi dans le bas en avant d'un des lutteurs, une faute de proportion qui étonne de la part de l'auteur de la charmante figure pro Patria. M. Peynot pourrait peut-être donner à son groupe un meilleur équilibre en changeant le niveau de sa plinthe. Malgré ces critiques générales, le groupe de M. Peynot témoigne d'un grand [rayé : et louable] effort ; [ajouté : et il] présente des parties modelées avec un réel talent, et qu'il saura faire gagner encore à l'exécution en marbre.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 59
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1885, sculpture£ Notice créée le 29/08/2002. Notice modifiée le : 08/01/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné