[1842, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de sculpt [...]
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Description
[1842, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1842
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Raoul-Rochette, Désiré
PAGE DE TITRE : Rapport sur les ouvrages envoyés de Rome par les pensionnaires de l'Académie Royale de France pour l'année 1842, lu à la Séance publique annuelle du 1er octobre 1842 par M. Raoul Rochette, secrétaire perpétuel
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 01/10/1842
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1842
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Raoul-Rochette, Désiré
PAGE DE TITRE : Rapport sur les ouvrages envoyés de Rome par les pensionnaires de l'Académie Royale de France pour l'année 1842, lu à la Séance publique annuelle du 1er octobre 1842 par M. Raoul Rochette, secrétaire perpétuel
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 01/10/1842
Descriptions
Transcription :
L'Académie n'est jamais plus heureuse que lorsqu'elle peut offrir comme exemple et comme encouragement aux jeunes artistes qu'elle couronne dans cette séance, l'éloge des travaux de leurs camarades qui les ont précédés à Rome ; mais elle est parfois obligée d'y joindre, dans l'intérêt des uns et des autres, un correctif dont l'expression toujours adoucie, n'en est pas moins toujours salutaire. C'est le cas où se trouve cette année l'Académie. [...] Sculpture / L'envoi de la sculpture n'a pas non plus complètement répondu aux espérances de l'Académie et à ce regret qu'elle éprouve se mêle une crainte, dont elle ne rend l'expression publique que pour en détourner l'accomplissement ; c'est que des pensées étrangères à l'art n'influent sur le choix des travaux de quelques-uns de nos jeunes sculpteurs. Ils doivent pourtant être convaincus et l'Académie ne saurait le leur dire trop souvent et trop haut, que c'est par des études sérieuses qu'ils doivent cultiver leurs talents à Rome, au lieu de chercher à l'appliquer d'avance à des travaux lucratifs. M. BONASSIEUX Le David de M. Bonassieux n'offre pas le style que comportait le sujet. C'est d'ailleurs une figure d'une bonne donnée et d'un développement heureux. Elle est bien composée d'après le mode de tendre la fronde que l'auteur a adopté, bien que ce mode ne soit peut-être pas le plus naturel. Mais le reproche le plus grave que l'on puisse faire à cette figure, c'est qu'elle est d'une proportion courte et d'un modelé rond. Il est vrai, et c'est ce que nous nous hâtons d'ajouter, que ces imperfections disparaîtront sans doute en partie par l'achèvement qui manque encore à la statue de M. Bonnassieux et l'on doit croire qu'elle deviendra plus svelte et plus élevée, par tout ce que l'artiste est capable d'ajouter à son travail. // La tête d'étude en marbre, du même artiste, offre beaucoup de finesse d'exécution. C'est l'oeuvre d'un ciseau délicat, mais ce n'est ni un morceau d'expression, tel que l'auteur l'a entendu, ni surtout un heureux choix de nature. M. Chambard L'envoi de M. Chambard se compose pareillement de deux morceaux : une tête en marbre et une esquisse en terre cuite. La Tête de Christ manque du caractère, de la noblesse et surtout de la douceur qui appartiennent au sujet : la sévérité de cette physionomie ne convient pas à celle du Rédempteur. Sans entrer dans des observations de détail qui ne seraient pas ici à leur place, on ne peut s'empêcher de dire que le travail de cette tête trahit une manière systématique contre laquelle il est de notre devoir de prémunir l'artiste. // Quant à l'esquisse de M. Chambard dont le sujet est Apollon et Coronis nous regrettons d'avoir à dire qu'elle ne nous a satisfaits ni pour la composition, ni pour le travail. M. Vilain M. Vilain pour sa troisième année, a envoyé une figure en plâtre de Saint Jean qui prêche dans le désert. On ne peut que regretter que M. Vilain n'ait pas fait des efforts plus heureux pour produire une figure dont le sujet est intéressant et bien choisi. Mais cette figure n'offre véritablement aucun mérite, sous le rapport du caractère, ni sous celui de l'exécution. M. Gruyère M. Gruyère qui n'en est encore qu'à sa seconde année devait une figure d'étude ; il a envoyé une statue en marbre de Psyché. Son premier tort est d'avoir exécuté en marbre une figure qui n'était pas suffisamment étudiée. Cette espèce d'impatience de traduire en marbre les motifs qui manquent de l'étude nécessaire a toujours été blâmée par l'Académie et c'est plus que jamais pour elle un devoir de rappeler nos jeunes artistes à la stricte observation de règlements qui ont été conçus dans leur intérêt même et dictés par l'expérience. / Considérée en elle-même, la figure de M. Gruyère est une fausse réminiscence de l'antique, elle est d'une proportion bâtarde, l'exécution manque de vérité et la tête de caractère. Mais il y a dans cette figure quelques parties bien modelées. / Quant à la tête d'étude du même artiste, on n'a que des éloges à lui donner : c'est là vraiment un morceau d'étude qui montre tout ce que l'auteur est capable de faire en ce genre et qui vaut toujours mieux, même en plâtre, qu'une statue médiocre, même en marbre.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Paris, Bibliothèque de l'Institut, 4° AA 34 (usuel), 1842-1843, tome 14, p. 1-8 (1842)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1842, sculpture£ Notice créée le 09/08/2004. Notice modifiée le : 04/07/2018. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin