Deux Figures au clair de lune
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Deux Figures au clair de lune
Localisations
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3358
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
215
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
238
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1841
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Estimé à 40 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Une chambre, occupée par de modestes artisans, est éclairée par une bougie posée sur une table où se voient encore les restes d'un repas, et qui est dressée près d'une fenêtre ouverte. Le maître du logis, qui a terminé sa collation du soir, vient de quitter sa place, que marquent encore une serviette dépliée et une chaise de bois couverte d'un coussin rouge, pour aller s'asseoir sous le vaste manteau de la cheminée, où il allume sa pipe au moyen d'un charbon qu'il tient au bout d'une pincette. Une jeune femme, de la physionomie la plus douce et la plus candide, se hâtait de desservir, mais un message vient la distraire de cette occupation. Arrivant du dehors et tenant à la main une lanterne allumée, une jeune servante s'approche d'elle et lui présente un papier ouvert qui paraît l'embarasser tant soit peu, puisqu'elle se hâte de lever l'index en signe de discrétion et de silence ; mais l'avertissement n'a pu être si prompt, que le maître n'ait eu le temps de saisir quelque chose du mystérieux colloque, auquel il semble prêter l'oreille d'un air inquiet et peut-être bien jaloux. La jeune femme est nu-tête ; de jolis cheveux chatain clair bouclent en touffes sur ses joues fraîches et rosées, auxquelles la lumière de la bougie donne encore un plus vif éclat ; elle est vêtue d'une robe brune à manches plates et d'un tablier vert ; un fichu blanc entoure et cache son cou. La petite messagère, nu-téte aussi et les cheveux entièrement relevés par derrière, porte un casaquin brun, un fichu de couleur et une jupe verte relevée par devant sur un jupon rouge. Une cage suspendue au plafond, un lit à baldaquin fermé par des rideaux verts, une presse à linge et une chauffrette, seraient les seuls meubles de cette chambre, si le peintre ne l'eût décorée d'une belle draperie rougeâtre, ajustée en forme de rideaux relevés sur les côtés.
Quel séduisant tableau ! ... que la figure de notre jeune ménagère est charmante ! Ce n'est pas sans raison que Schalken dirigé vers elle son principal foyer de lumière ; il voulait pour elle toute notre admiration, et vraiment on ne se lasse de l'admirer. La distribution de cette lumière et les reflets qu'elle occasionne sont si bien conduits, si habilement ménagés, qu'ils donnent le plus grand relief aux figures ; ils produisent encore un effet tellement étonnant, qu'on a peine à se persuader que la complète illusion dont on est frappé, soit l'unique résultat de tons obtenus avec le seul secours de la palette et des couleurs. Oui sans doute, plus l'œil s'attache à cette admirable production de l'art, et plus l'illusion dont nous parlons augmente ; plus elle séduit, plus elle devient vraie, et bientôt c'est au point qu'on croit voir la nature elle-même réduite aux proportions du tableau.
Une chambre, occupée par de modestes artisans, est éclairée par une bougie posée sur une table où se voient encore les restes d'un repas, et qui est dressée près d'une fenêtre ouverte. Le maître du logis, qui a terminé sa collation du soir, vient de quitter sa place, que marquent encore une serviette dépliée et une chaise de bois couverte d'un coussin rouge, pour aller s'asseoir sous le vaste manteau de la cheminée, où il allume sa pipe au moyen d'un charbon qu'il tient au bout d'une pincette. Une jeune femme, de la physionomie la plus douce et la plus candide, se hâtait de desservir, mais un message vient la distraire de cette occupation. Arrivant du dehors et tenant à la main une lanterne allumée, une jeune servante s'approche d'elle et lui présente un papier ouvert qui paraît l'embarasser tant soit peu, puisqu'elle se hâte de lever l'index en signe de discrétion et de silence ; mais l'avertissement n'a pu être si prompt, que le maître n'ait eu le temps de saisir quelque chose du mystérieux colloque, auquel il semble prêter l'oreille d'un air inquiet et peut-être bien jaloux. La jeune femme est nu-tête ; de jolis cheveux chatain clair bouclent en touffes sur ses joues fraîches et rosées, auxquelles la lumière de la bougie donne encore un plus vif éclat ; elle est vêtue d'une robe brune à manches plates et d'un tablier vert ; un fichu blanc entoure et cache son cou. La petite messagère, nu-téte aussi et les cheveux entièrement relevés par derrière, porte un casaquin brun, un fichu de couleur et une jupe verte relevée par devant sur un jupon rouge. Une cage suspendue au plafond, un lit à baldaquin fermé par des rideaux verts, une presse à linge et une chauffrette, seraient les seuls meubles de cette chambre, si le peintre ne l'eût décorée d'une belle draperie rougeâtre, ajustée en forme de rideaux relevés sur les côtés.
Quel séduisant tableau ! ... que la figure de notre jeune ménagère est charmante ! Ce n'est pas sans raison que Schalken dirigé vers elle son principal foyer de lumière ; il voulait pour elle toute notre admiration, et vraiment on ne se lasse de l'admirer. La distribution de cette lumière et les reflets qu'elle occasionne sont si bien conduits, si habilement ménagés, qu'ils donnent le plus grand relief aux figures ; ils produisent encore un effet tellement étonnant, qu'on a peine à se persuader que la complète illusion dont on est frappé, soit l'unique résultat de tons obtenus avec le seul secours de la palette et des couleurs. Oui sans doute, plus l'œil s'attache à cette admirable production de l'art, et plus l'illusion dont nous parlons augmente ; plus elle séduit, plus elle devient vraie, et bientôt c'est au point qu'on croit voir la nature elle-même réduite aux proportions du tableau.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Effet de nuit. Elles sont exécutées avec une précision remarquable. L'imitation de la nature y est parfaite. C'est un ouvrage de Skalchen.
Effet de nuit. Elles sont exécutées avec une précision remarquable. L'imitation de la nature y est parfaite. C'est un ouvrage de Skalchen.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 224. n° 3358. Quadro in tavola alto piede uno, e un terzo, largo piede uno, e un dodicesimo rappresentante due figure al lume di Notte Scuola Fiamminga Scudi Quaranta 40
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)