Kunsthandlung Julius Böhler
La galerie d'art est dirigée par la 5e génération. Depuis 2004, les salles d'exposition sont situées à Starnberg.
Brienner Straße 12
La numérotation des rues a été modifiée ultérieurement
Fondée en 1880 par Julius Böhler (1860-1934), marchand prospère ayant acquis rapidement une grande réputation auprès des collectionneurs et des musées, la Kunsthandlung Böhler est installée dans une luxueuse maison de commerce au 12 de la Briennerstrasse à Munich. En 1906, puis 1910 le fondateur est rejoint par ses fils Julius Wilhelm (1883-1966) et Otto Alfons (1887-1950). Avec le soutien du marchand Fritz Steinmeyer (1880-1959), qui, au titre d’associé, détient une participation tacite dans la firme munichoise à partir de 1926, les deux frères développent leurs activités à New York et à Lucerne. En 1928, Julius Harry Böhler, fils de Julius Wilhelm, prend la direction de la maison mère aux côtés de son oncle et de l’historien de l’art Hans Sauermann, entré dans l’entreprise en 1916. Le fondateur vend ses parts de la sociétéet s’en retire en 1930.
Malgré sa solide implantation sur le marché international de l’art dans le premier quart du XXe siècle, y compris en France, la maison Böhler, profitant peu de ses relations commerciales d’avant-guerre, ne parvient pas à y étendre ses réseaux sous l’Occupation. Cet échec est sans doute lié au fait qu’elle ne réussit pas à obtenir les autorisations nécessaires pour tenir commerce à Paris. Cependant, si ses trois directeurs commerciaux ne s’y rendent pas une seule fois pendant la guerre, la firme est en contact avec de nombreux acteurs du marché de l’art, tels Kurt Martin, Karl Haberstock, Hans Wendland, Achille Boitel, Allen Loebel, Hugo Engel ou Hildebrandt Gurlitt.
En 1943, un réseau commercial très complexe reposant sur l’échange de tableaux avec la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe voit également le jour entre Munich, Karlsruhe, Strasbourg et Paris. Si cette tractation reste la seule trace d’un tel mécanisme d’échanges dans les archives de la galerie, il convient toutefois de se demander si des documents n’ont pas pu être dissimulés ou détruits.
p. 38-43
Jooss, Birgit : Contributions au blog du Zentralinstitut für Kunstgeschichte