Architecture et décoration turques au XVe siècle par Léon Parvillée. Avec une préface de Viollet-le-Duc.

Préface de Viollet-le-Duc (p. II) : "D'autres artistes qui ont parcouru et étudié l'Orient, M. Bourgoin (1), M. Duthoit, ont déjà démontré que, pour le tracé des ornements sinon pour l'assemblage des tons, les procédés employés pour obtenir les compositions les plus compliqués et les plus harmonieuses en même temps, sont purement géométriques et élémentaires. M. Bourgoin s'est particulièrement appliqué à rechercher les moyens adoptés par les artisans du Caire. M. Duthoit , pendant ses longs séjours dans l'Algérie, a de même découvert les procédés usités par les artisans de cette contrée, procédés qui dérivent encore d'une application de la géométrie élémentaire. [...] M. Parvillé, de son côté, en étudiant l'art auquel il applique la dénomination de turc, est arrivé à des résultats identiques."". Avant-propos (p. [1]) : ""Cet ouvrage ne peut être ni un formulaire ni un code ; mais on s'y est appliqué à signaler certaines règles admises chez les anciens architectes, & à l'aide desquelles ceux-ci étaient constamment assurés de produire une harmonie générale dans la décoration de leurs édifices. [...] On a d'abord cherché des documents dans les livres qui traitent de ce genre d'étude. Aucun ouvrage n'a été négligé. Dans tous on trouve de belles planches d'ensemble & bon nombre de fragments détachés, mais une clef, un lien, une explication raisonnée qui puissent servir de guide pour recomposer les ensembles de ce style, sans être obligé de copier servilement ceux qui existent, voilà ce qu'on n'a pas trouvé. C'est cette lacune que notre publication voudrait tenter de combler. De nos jours on a prétendu appliquer un art oriental de fantaisie, plein de qualités décoratives peut-être, mais incorrect, sans goût ni aucune raison d'être ; un faux art oriental, en un mot. [...] Il ne suffit pas d'avoir danas un carton un certain nombre de motifs de milieux, d'angles & de bordures, pour croire qu'en les réunissant on obtiendra un ensemble harmonieux. Non. Il y manquera toujours ce lien, invisible mais réel, qui constitue le goût, c'est-à-dire l'art à quelque civilisation qu'il appartienne."
Vérifié avec l'ouvrage. MEL02_2011_CNAM