Commentaire Type d'œuvre
plaque médiane de croix (avers)
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
inv. iiE1
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Plaque cruciforme à la croisée en mandorle, provenant d'une croix processionnelle composée.
Le long du pourtour de la plaque, 14 trous de fixation destinés à la solidariser à l'âme de bois. La figure d'applique, de très belle qualité, est clouée par quatre rivets sur la Croix émaillée de vert, symbolisant l'Arbre de Vie. Le Christ est représenté vivant, couronné, les yeux en perles de verre émaillé, la tête légèrement penchée à gauche, la chevelure finement dessinée en mèches parallèles. La couronne gravée d'un décor de losanges est encadrée par un nimbe crucifère polychrome. La silhouette, aux proportions élancées, est agrémentée par le drapé souple et élégant du >périzonium. Le fond de la plaque est parsemé de rosettes et de disques émaillés, associant par paire les tons bleu clair/blanc et vert/rouge. Le pourtour de la plaque est délimité par une double bordure blanche et bleue, ourlée d'une mince bande de cuivre doré et pointillé.
L'applique est remarquable par sa qualité et emblématique de l'évolution de l'Oeuvre de Limoges autour de 1200 : ancrée dans la tradition romane, par le corps stylisé et par l'expression fixe, elle est pourtant déjà imprégnée du style gothique, décelable dans la physionomie allongée et menue du Christ, ainsi que dans le drapé souple de son périzonium.
L'iconographie du Christ vivant et couronné est plutôt rare dans les croix de la première décennie du XIIIe siècle et deviendra beaucoup plus répandue à partir de 1215/1220. Parmi les quelques exemples conservés, il faut signaler les appliques des plaques de croix de Catane (Museo Civico di Castello Ursino, inv. MB 1474, UK 89066) et de Lund (Historiska Museet, inv. LUHM 18616:1, UK 89176), stylistiquement très proches de celle-ci. Ces appliques semblent avoir été conçues d'après un modèle iconographique encore plus somptueux, représenté à son plus haut niveau par le Christ de la collection Mège du Louvre (inv. OA 9956) et celui de la croix provenant d'Ukna conservée à l'Historiska Museet de Stockholm, inv. 11054 (UK 89293). Ces comparaisons permettent de dater la plaque dans la première décennie du XIIIe siècle, chronologie également confortée par la palette chromatique et le répertoire décoratif, tout à fait conformes aux pratiques artistiques des ateliers limousins de cette période.
Le long du pourtour de la plaque, 14 trous de fixation destinés à la solidariser à l'âme de bois. La figure d'applique, de très belle qualité, est clouée par quatre rivets sur la Croix émaillée de vert, symbolisant l'Arbre de Vie. Le Christ est représenté vivant, couronné, les yeux en perles de verre émaillé, la tête légèrement penchée à gauche, la chevelure finement dessinée en mèches parallèles. La couronne gravée d'un décor de losanges est encadrée par un nimbe crucifère polychrome. La silhouette, aux proportions élancées, est agrémentée par le drapé souple et élégant du >périzonium. Le fond de la plaque est parsemé de rosettes et de disques émaillés, associant par paire les tons bleu clair/blanc et vert/rouge. Le pourtour de la plaque est délimité par une double bordure blanche et bleue, ourlée d'une mince bande de cuivre doré et pointillé.
L'applique est remarquable par sa qualité et emblématique de l'évolution de l'Oeuvre de Limoges autour de 1200 : ancrée dans la tradition romane, par le corps stylisé et par l'expression fixe, elle est pourtant déjà imprégnée du style gothique, décelable dans la physionomie allongée et menue du Christ, ainsi que dans le drapé souple de son périzonium.
L'iconographie du Christ vivant et couronné est plutôt rare dans les croix de la première décennie du XIIIe siècle et deviendra beaucoup plus répandue à partir de 1215/1220. Parmi les quelques exemples conservés, il faut signaler les appliques des plaques de croix de Catane (Museo Civico di Castello Ursino, inv. MB 1474, UK 89066) et de Lund (Historiska Museet, inv. LUHM 18616:1, UK 89176), stylistiquement très proches de celle-ci. Ces appliques semblent avoir été conçues d'après un modèle iconographique encore plus somptueux, représenté à son plus haut niveau par le Christ de la collection Mège du Louvre (inv. OA 9956) et celui de la croix provenant d'Ukna conservée à l'Historiska Museet de Stockholm, inv. 11054 (UK 89293). Ces comparaisons permettent de dater la plaque dans la première décennie du XIIIe siècle, chronologie également confortée par la palette chromatique et le répertoire décoratif, tout à fait conformes aux pratiques artistiques des ateliers limousins de cette période.
États
Commentaire Etat de conservation :
Bon état de conservation général. Les extrémités supérieure et inférieure de la plaque ont été arrachées. Traces diffuses de corrosion sur l'ensemble de l'objet : l'on observe du vert de gris sur la surface de plaque et sur l'applique, notamment sur le perizonium et sur les jambes. Perle d'émail perdue dans l’œil gauche de l'applique du Christ.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ roi crucifié
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Trouvée en 1869 sous une grosse pierre lors des fouilles sur le site de Mompesson House, maison construite en 1701 dans l'enclos de la cathédrale de Salisbury. La plaque provient certainement d'un des édifices plus anciens auparavant situés à cet emplacement.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 1, p. 40-41, fig. 7
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Cliché Sal. Mus. (sd) = Corpus 10545.
Médias associés
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 10545
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 10545
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 10545
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA