[1913, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport de l'Institut sur les envois de 1913, peintureTYPE : [...]
Pas d'illustration
Description
[1913, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport de l'Institut sur les envois de 1913, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les Envois de MM. les Pensionnaires de l'Académie de France à Rome en 1913. Peinture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1913
COMMENTAIRE : Il s'agit d'une version imprimée issue du Journal officiel du 2 mars 1914, p. 1944-1946.
Rapport de l'Institut sur les envois de 1913, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les Envois de MM. les Pensionnaires de l'Académie de France à Rome en 1913. Peinture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1913
COMMENTAIRE : Il s'agit d'une version imprimée issue du Journal officiel du 2 mars 1914, p. 1944-1946.
Descriptions
Transcription :
La section de peinture après avoir examiné les envois des pensionnaires de l'Académie de France à Rome est heureuse de constater la supériorité des oeuvres exposées cette année sur celles des années précédentes. M. de Gastyne (1ère année) a pris le sujet de son tableau dans le livre de la jungle de Rudyard Kipling " la Course du printemps " L'effet général et la silhouette dénotent des qualités de peinture et de composition ; le ciel et le terrain sont bien établis. Il est à regretter que la tête du jeune adolescent soit si faible au point de vue dessin et expression : le corps un peu jaunâtre montre trop de similitudes de couleur avec le terrain ; les modelés manquent de gris. Ces critiques formulées, l'envoi de M. de Gastyne reste une toile intéressante qui révèle un tempérament d'artiste. Le tableau de M. Dupas (2ème année) représente deux jeunes tireurs d'arc. L'un d'eux ramasse une flèche tombée à terre, l'autre debout, campé sur ses deux jambes, dans une pose hiératique, vient par un mouvement du bras et de la main bien observé de laisser partir la flèche. On ne peut nier qu'il y ait du style dans les silhouettes une recherche heureuse de caractère. Malgré certaines qualités d'exécution dans les deux têtes et dans le dos de l'homme qui se penche, le dessin manque généralement de variété. La forme est arrondie et comme soufflée. L'harmonie au premier abord est peu agréable ; la tonalité dans les rouges et dans les bleus un peu aigre. Cette toile peut être l'erreur intéressante d'un homme de talent. Elle a longtemps retenu l'attention de l'Académie qui espère que M. Dupas reviendra à une vision plus sincère et plus naïve de la nature, et ne se laissera pas influencer par un système et par des formules qui pourraient éteindre chez lui toute originalité. M. Dupas ne devrait pas oublier que la véritable originalité doit être inconsciente ; le tableau qui lui a valu le prix de Rome et qui a remporté un succès mérité montrait plus de qualités personnelles que son envoi de cette année. M. Bodard (3ème année). La toile de M. Bodard représente Samson endormi s'appuyant sur les genoux de Dalila. Par une grave faute de composition, M. Bodard n'a laissé voir qu'une des jambes de Dalila. La similitude des deux lumières jaunes d'une valeur égale à droite et à gauche, constitue une seconde erreur qui doit être signalée. Ceci dit, nous reconnaissons que le groupe est sculpturalement établi. Il est fâcheux que M. Bodard qui a su faire un bon morceau de peinture en exécutant le bras et la poitrine de Dalila, ait complètement négligé la construction et le dessin du bras droit de Samson ; ce morceau extrêmement faible nuit à l'ensemble du tableau. Le ton général de la toile manque de fraîcheur. M. Bodard a envoyé en outre une esquisse représentant saint François d'Assise à genoux devant le Christ en croix ainsi que dans le précédent tableau, la tonalité est un peu jaune et vieille. Le Saint François est bien indiqué, le mouvement est juste, la composition bien en toile. M. Lefeuvre (4ème année) a tenu à marquer son départ de la Villa Médicis par une oeuvre qui met en évidence le profit qu'il a su tirer de ses quatre années de séjour à la Villa Médicis. Les Cyclades sont une jolie scène décorative toute baignée de lumière blonde. La forme est harmonieuse. Tout est bien à son plan et s'équilibre heureusement. Il y a du poème dans cette vision de nature calme et sereine qui invite au repos et à la douceur. Les deux groupes de figures, surtout celui de gauche, sont bien enveloppés d'atmosphère et jolis de silhouette. La femme drapée dans ses voiles est une conception heureuse. Le mouvement est charmant. Mais pourquoi, chez la compagne de cette femme, la draperie vient-elle rompre la ligne du nu et détruire l'harmonie de la forme? Peut-être faut-il aussi reprocher au jeune peintre quelques faiblesses de style dans le dessin de certaines têtes. En résumé l'Académie ne peut que féliciter M. Lefeuvre de son envoi auquel étaient jointes deux petites études, des vues de Samora justes de couleur et qui dénotent un oeil fin.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Directorat Denys Puech, carton 227 (1911-1923)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, Institut à AFR, 1913, peinture£ Notice créée le 22/11/2002. Notice modifiée le : 01/10/2018. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter