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[1819, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport sur les envois des pensionnaires peintres, 1819TYPE [...]

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flechlei
Dernière modification
01/12/2021 16:19 (il y a environ 3 ans)
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Description
[1819, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport sur les envois des pensionnaires peintres, 1819
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Peinture / Rapport et jugement de l’Académie / royale des Beaux-arts, sur les ouvrages de / MM. Les pensionnaires peintres à l’École Royale de Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1819
Descriptions
Transcription : 
[f°19] L’Académie pense que l’envoi de cette année n’est point inférieur aux précédents, que peut-être même on y trouve quelques espérances de plus. S’il est peu nombreux, les travaux exécutés dans l’Église de la Trinité du Mont à Rome par quelques-uns des pensionnaires, nous en donnent la raison. Si nous éprouvons le regret de ne pas voir ces peintures, nous pouvons du moins nous faire une idée de l’une d’elles par le carton de M. Vinchon. / Déjà dans les années précédentes, l’Académie a invité les élèves à se rappeler et à mieux régler l’ordre des parties constitutives de l’art ; car de cet ordre bien calculé et fidèlement suivi naissent les bons ouvrages, comme c’est par lui que s’abrège le temps qui les fait éclore. Nous avons vu souvent et avec regret plus de talent qu’il n’en eut fallu pour exécuter de bons tableaux, se perdre dans des compositions où la raison et le goût n’avaient aucune part. S’il était nécessaire d’insister sur le mérite et l’importance des qualités premières nous pourrions citer tels tableaux, ou telles statues, dont l’exécution serait peut-être aujourd’hui dédaignée par certains élèves, et qui n’en sont pas moins, depuis des siècles, regardés comme des chefs d’œuvres parce que les qualités premières qui déterminent le meilleur aspect, s’y trouvent réunies, et qu’elles peuvent, à la rigueur, se passer des autres, tandis que les autres ne peuvent se passer d’elles. / Si nous revenons souvent sur ces importants principes, c’est que beaucoup d’élèves encouragés par d’imprudents éloges dont ils tiennent trop de compte, pervertissent cet ordre, en accordant au travail de la main plus d’estime qu’à celui de la pensée, et dédaignent celui-ci qui seul peut leur assurer d’honorables et solides succès. / [f°19 bis] Au contraire c’est la fidélité à cette hiérarchie des parties constitutives de l’art, qui nous a guidé dans l’examen des ouvrages que nous avons analysés, et qui a déterminé le degré d’estime que nous accordons à chacun d’eux. // Caïn et Abel (par M. Coigniet [sic]) / Ce tableau nous rappelle involontairement un sujet presque semblable, traité, il y a quelques années, avec une grande supériorité. Nous ne ferons point à M. Coigniet [sic] un reproche de cette similitude de sujet ; et malgré la redoutable concurrence que son ouvrage peut trouver dans nos souvenirs, nous dirons que la scène est fortement conçue, qu’elle détermine un effet à la fois poétique et pittoresque, par l’heureux emploi des accessoires relativement aux figures, et que les éléments de cette composition font honneur à l’intelligence qui les a ainsi disposés. La fumée du sacrifice que Dieu repousse, et qui enveloppe la figure de Caïn, en le couvrant en partie de son ombre, est une heureuse idée, et un moyen naturel de donner à l’effet l’aspect sinistre en accord avec les sentiments de haine et de fureur qui fermentent dans le cœur du premier meurtrier. Cette partie de l’effet contraste heureusement avec la lumière céleste dont la figure d’Abel est environnée. La pose de ce favori de Dieu devait être douce et simple comme son âme : elle l’est en effet. Celle de Caïn offre une pantomime énergique ; bien sentie, bien rendue sous le rapport de l’expression, mais moins satisfaisante sous celui des lignes pittoresques. Les jambes sont trop écartées, trop également tendues et d’une ouverture d’angle peu agréable. La ligne de direction du bras droit, en se rencontrant avec celle de la jambe gauche produit une continuité qu’il fallait éviter, et les deux mains, quoique distantes de plans, sont trop rapprochées sur la toile et d’une trop grande similitude de pose : on regrette d’avoir à reprendre dans une figure, dont le sentiment, l’expression et le caractère de forme sont en général assez satisfaisants. On pouvait aussi reprocher un peu de lourdeur dans la cuisse et la jambe qui fuyent [sic] ; trop d’égalité dans l’intensité de l’ombre de cette même partie, et enfin trop de petits détails dans les bras. / [f°20] L’exécution de ce tableau, sous le rapport du pinceau, décèle dans son auteur le sentiment de l’objet qu’il veut rendre ; elle est facile, accentuée et porte l’empreinte du goût. Cependant il faut que M. Coigniet [sic] se défie de sa touche, et qu’il s’exerce constamment à élargir sa manière. Il devra soigner son dessin dans le même sens, c’est-à-dire, l’élever, l’agrandir, et par un juste calcul de proportion et d’ensemble, lui donner la noblesse dont le style historique ne saurait se passer. La couleur de la figure principale tourne sensiblement au jaune ; présente trop d’égalité. Nous croyons aussi que sans changer de parti pour le ton du terrain, il eut dû être un peu moins gris. / La tête de Caïn est fort expressive ; mais elle laisse à désirer pour le développement et l’élévation des traits. On ne saurait trop appeler l’attention des élèves (et cette réflexion regarde moins M. Coigniet [sic] que beaucoup d’autres) sur l’alliance raisonnée des traits et de l’expression à défaut de costumes, l’art ne peut donner une idée de l’élévation ou du rang des personnages, que par la noblesse de leurs formes. C’est donc en conservant le genre convenable de beauté, et seulement par la contraction et le jeu de la physionomie, que l’on doit chercher à représenter le crime d’aucune condition élevée. Il est d’ailleurs, sans sortir du style élevé, certaines conformations qui se prêtent davantage à l’exprimer ; c’est à l’observation réfléchie à les reconnaître et à les employer. / Nous blâmerons donc la tête de Caïn, quoique d’une expression forte et vraie, de ne point conserver assez de cette beauté primitive dont la représentation d’un pareil personnage ne pouvait se passer. Le nez est un peu court et point assez saillant. Le caractère mâle du front se perd dans trop de petits détails, et les grands plans du visage ne sont point assez distincts. La tête d’Abel est peu gracieuse. Le nez qui est aussi trop aplati sur la ligne faciale, en est une grande partie la cause. La chevelure qui devrait être une des beautés de cet âge, manque de pittoresque et d’ampleur. Les accessoires de ce tableau sont en général bien imaginés, ajustés avec goût et exécutés avec sentiment. [f°20 bis] Malgré les reproches de détails que notre sévérité adresse à M. Coigniet [sic], nous reconnaissons dans son ouvrage le résultat d’une intelligence heureuse, d’un sentiment vrai, énergique et pittoresque. Nous ne pouvons que l’encourager à marcher dans la louable route qu’il a prise. // Le fleuve Scamandre (par M. Allaux[sic]) /Les feux de Vulcain enveloppant, poursuivant le fleuve irrité, dont ils ont desséché les ondes, et le réduisant à implorer le secours de Jupiter, étaient un programme qui, mieux senti et plus longtemps médité, eut dû produire un ouvrage d’un grand effet. Ce sujet, l’un des plus beaux que l’on puisse rencontrer pour une figure d’étude, renfermant des éléments aussi variés par leurs formes que par leurs couleurs, et dont la mobilité pittoresque servait merveilleusement, sous le rapport de l’effet, l’imagination de l’artiste. M. Alaux est resté bien au-dessous du sujet qu’il a choisi. On pourrait croire même qu’il ne l’a adapté que par suite à sa figure, et que celle-ci avait d’abord été exécutée comme une simple étude. En la jugeant sous ce rapport et indépendamment du sujet, elle offre de belles parties et est, en général, l’ouvrage d’un homme de talent. Le corps, le bras droit et la cuisse du même côté sont d’une bonne forme, parfaitement modelés, et d’un beau pinceau. La tête est bien dessinée, largement peinte, et elle gagnerait beaucoup, si la barbe et la chevelure n’eussent point été aussi noires. Les parties qui nous semblent les plus défectueuses et d’un mouvement désagréable, sont la clavicule, le bras et la main gauche. On peut reprocher aussi de la lourdeur dans la stature générale de cette figure qui parait un peu colossale, et l’on voudrait plus de naturel et de noblesse dans le choix de la forme, surtout dans les parties inférieures. Nous ne reviendrons pas sur le fond qui n’est pittoresque et satisfaisant, ni sous le rapport de la disposition et de la forme, ni sous celui de [f°21] la couleur et de l’effet ; il ne donne aucune idée de la puissance des feux de Vulcain. / Toutefois, il y a dans cet ouvrage une précision de modelé, et une fermeté de pinceau tout à fait remarquable. La couleur, sans être brillante, est généralement bonne et convenable. Le mérite répandu dans ce tableau nous garantit que dans un autre envoi, M. Alaux remplira plus complètement les conditions que son talent nous permet d’exiger de lui. L’Académie doit espérer que son attente ne sera point trompée. // Ajax bravant les Dieux / (par M. Vinchon) / Cette figure d’étude est d’un aspect vigoureux sous tous les rapports. Prendre cette résolution de vigueur, était déjà bien sentir son sujet. Il eut fallu seulement la conduire avec un peu plus de sagesse, comme action et comme effet. L’on remarque toujours avec peine, que de jeunes artistes remplis de moyens et de talent, paraissent douter, sans cesse, de leurs propres forces, et que dévorés du désir de bien faire, ce désir devient une fièvre qui les aveugle et les entraine dans l’exagération. Le peintre qui pour être mieux vu, mieux senti, force ses moyens, blesse les yeux, de même que l’orateur forçant sa voix offense l’oreille, sans ajouter à la persuasion. Le peintre doit donc, s’arracher quelquefois à son travail, et planant, pour ainsi dire, au-dessus de son sujet, se dévoiler les excès auxquels il s’abandonne. / Si donc M. Vinchon, plus confiant, plus rassis [sic], eût envisagé sa figure dans son ensemble, il aurait vu que cherchant à rendre l’action plus énergique, il l’avait disposé de manière à blesser le bon goût, par l’écartement uniforme et absolu des bras et des jambes ; que le ton des chairs était plus roux que chaud, et que l’atmosphère la plus orageuse ne peut être sombre comme l’intérieur d’une caverne. Le terrain également sacrifié avec excès, se dérobe même, sous la jambe qui porte. La draperie bien que convenablement jetée [f°24 bis] mais d’un vert trop sombre, se confond avec les flots. Un ton chaud et mieux choisi l’eût détachée du fond, et quelques-unes de ses parties plus franchement éclairées auraient atténué le ton roussâtre du nu qui mieux accompagné de lumière, se serait trouvé moins isolé d’effet. La tête d’un bon caractère, mais fatiguée d’exécution, est restée d’un gris violâtre étranger au reste de la figure ; le col allongé outre mesure n’éprouve point le gonflement voulu par les imprécations d’Ajax. Une faute bien grave est le déplacement de la clavicule gauche, qui, à partir du sternum, doit rencontrer vers l’apophyse acromion où elle s’attache. Ici, au contraire, loin de remontrer, elle descend et veut finir au-dessous et en avant de la tête de l’humérus, ce qui la met à cette extrémité de trois pouces trop bas et hors de construction anatomique. / Le parti d’éclairer d’une manière aussi vive et absolue la poitrine, n’est point vrai. Ce moyen factice est même abandonné, depuis que l’enseignement ramène tout à la vérité. Le mouvement du bassin contrarie l’action, en ce que la hanche droite reste trop élevée, relativement à l’extension de la cuisse et de la jambe du même côté. Souvent, au milieu des moyens que l’on emploie pour maintenir et soulager le modèle, on ne se ravise pas assez sur l’ensemble naturel à l’action que l’on représente. Il en résulte alors des inconséquences et des incorrections choquantes. / L’on remarque toutefois dans cette figure plusieurs parties bien exécutées, particulièrement les bras et les mains. En général, et malgré l’exagération, il y a de l’étude et de la couleur ; mais en se modérant, M. Vinchon fera reparaitre bien des qualités étouffées et reconnaitra enfin, qu’en faisant moins mais plus vrai, l’on obtient davantage. // [f°22] Le Christ montant au calvaire / (carton de M. Vinchon) / M. Vinchon a déjà reçu au sujet de cette composition de justes éloges pour s’être livré à l’étude de la fresque, genre de peinture trop oublié en France, et qu’il parait nous promettre d’y ramener. / Cette belle manière et ses moyens préparatoires qui ont enrichi les arts des sublimes cartons de Raphaël, Jules Romain, du Dominiquin et autres, ont électrisé M. Vinchon. Il est remarquable combien dans ce carton, le sentiment de l’artiste plein de ses admirables modèles, s’est développé avec cette facilité que ne contrariait plus l’inquiétude de faire et de parfaire un ouvrage définitif. Ici rien n’est guindé, tout coule de source. Sa scène bien conçue, il ne fait plus que sentir et exprimer. C’est ainsi que l’on peut dignement suivre et se trouver imiter les grands maitres. Sans ces qualités, il ne serait peut-être resté que l’intention de l’imitation, intention toujours louable, mais qui n’empêchera pas de délaisser l’imitateur pour courir aux vrais modèles, si le moderne auteur n’y joint un sentiment et des qualités qui lui soient propres. / Cette composition, quoi qu’un peu gêné dans ce cadre préparatoire, montre déjà une belle ordonnance qui a dû s’améliorer dans la fresque. On y remarque de belles figures, de belles intentions d’ajustement. Cependant, on pourrait dire avec raison qu’elle se divise en deux parties, trop diverses d’inspiration. Le premier plan est inspiré très visiblement de Raphaël et de Daniel de Volterre. Le second plan ou plutôt le haut du carton dérive tout à coup de l’ordonnance des bas-reliefs antiques, surtout de la colonne Trajane. Il convenait peu d’employer en peinture les moyens affectés par nécessité au bas-relief. Cela donne de la pesanteur à la composition. Mais toutes ces têtes d’hommes et de chevaux sont dessinées avec tant d’âme et de naturel, [f°22 bis] que cela pallie un peu l’imitation ; elle est moins supportable lorsque par caprice, elle introduit des figures étrangères au sujet, tel que ce jeune grec placé au sommet de la composition et qui y prend si peu de part, qu’il est encore là, comme il se trouvait dans le bas-relief grec. / Gêné probablement ici par le bord du carton, l’auteur aura dû remédier dans la fresque au peu de soutien que trouve la Vierge en s’évanouissant, puisque les pieds de la femme qui la tient dans ses bras , sont sur la même ligne que les siens, ce qui détruit toute stabilité et ferait tomber le groupe. L’acharnement contre le Christ parait trop général, et l’action de le traîner par les cheveux choquerait moins dans la composition fougueuse de quelque coloriste ; mais au milieu du style élevé qu’accuse cette composition, cela parait exagéré et trivial. Raphaël, dans le même sujet, nous montre plus dignement le Christ, quoiqu’entrainé par de vils bourreaux. / Nous félicitons toujours M. Vinchon de s’être bien tiré d’une aussi périlleuse épreuve, par laquelle il nous prouve combien il se pénètre des grands maîtres. Espérons qu’à l’avenir, livré à sa propre inspiration, il lui devra des succès non moins honorables. // Guerrier mort renversé sur les débris d’une ville antique (par M. Thomas) /La figure représentant un guerrier mort et jeté sur les décombres d’une ville incendiée, est d’un dessin incorrect. Le bras qui est sous le bouclier est trop petit. Les pectoraux n’ont point leur dimension. La partie des côtes est longue et celle du ventre trop courte ; la cuisse en raccourci n’est pas sentie ; il y a de la confusion dans le jeu des muscles. La rotule n’est point dans la ligne de perspective et contrarie le mouvement de la jambe ; le pied est gros et d’une forme commune. La jambe gauche est d’un assez bon dessin, mais le mouvement n’est pas d’un homme mort. La tête est bien peinte ; mais en général cette figure est d’une exécution molle et d’un ton bistré qui ne satisfait pas. Les accessoires sont trop multipliés et ne sont points exacts dans leurs effets. // Paysage historique représentant / la mort de Roland (par M. Michalon[sic]) / Le style de cette composition, sans s’élever à l’idéal qui, dans le paysage, constitue essentiellement le genre historique n’est pas cependant dépourvu d’une sorte de sévérité convenable à la situation tragique du sujet. D’après la vérité que présentent les détails de ce tableau, on peut croire que le site est un composé d’études recueillies d’après nature. / L’Académie, si elle n’était instruite que le sujet de cette peinture a été commandé à M. Michalon [sic], lui aurait fait entendre qu’elle eut préféré voir de lui un ouvrage dont le sujet, la composition et l’ensemble, mieux d’accord avec tous les détails dont se forme le genre de paysage historique, lui auraient donné une plus heureuse occasion de montrer les progrès qu’il a dû faire en ce genre. / L’exécution de ce tableau se recommande en général par la franchise de la touche et par l’art avec lequel la lumière s’enchaîne sur tous les plans, et principalement par un coloris vigoureux. Il est seulement à regretter que des teintes grisâtres n’aient pas été employées de préférence aux tons chauds et dorés, dont l’éclat trop vif, en appelant la vue sur un des rochers, détourne l’attention de l’objet principal de la composition. / On désirerait que la cause de la chute de Roland fût plus clairement indiquée, ce qui aurait eu lieu, si les premiers assaillants eussent occupé un plan moins éloigné, si l’on eût vu plus de désordre dans l’écroulement des pierres que les ennemis font tomber sur Roland. Quelque impuissante que soit, à certains égards, la peinture pour caractériser le mouvement, il semble qu’ici on aurait pu le rendre en quelque façon sensible au spectateur, en élevant autour des débris de la montagne des nuages de poussière, et en faisant jaillir l’écume des eaux du torrent. [f°23 bis] On fera remarquer à M. Michalon [sic] qu’il y a une trop grande indécision dans la forme des divers objets qui se trouvent sur les premiers plans du tableau, indécision à laquelle on doit attribuer le peu de netteté des plans. Les eaux, le feuillage de l’arbre renversé, les plantes et même les éclats de roche ont une mollesse que fait mieux ressortir encore la fermeté du pinceau qui a tracé les deux figures principales. / Ces deux figures feraient honneur au talent d’un peintre d’histoire ; elles se distinguent par la correction du dessin et la fermeté de la touche. L’ajustement du groupe est heureux, et l’expression a de l’énergie. / M. Michalon [sic] réalise déjà dans cet ouvrage les espérances qu’on avait conçues de son talent et les heureux résultats de l’institution nouvelle que l’Académie s’applaudit d’avoir formée. / M. Michalon [sic] qu’elle se plaît à encourager doit pourtant être averti de se tenir en garde contre cette facilité d’exécution qui souvent produit ce qu’on appelle de la manière. On l’engage à se regarder longtemps comme étudiant, à mettre le plus de naïveté qu’il pourra dans son exécution. C’est en se tenant toujours près de la nature, qu’il parviendra à s’approcher des grands maîtres du genre historique, genre qui pour présenter des scènes nobles, grandes ou touchantes, mises en rapport soit avec les pays de l’Antiquité, soit avec les personnages de l’histoire ou de la fable, n’en demande pas moins toutes les sorties de vérité imitative qui font le premier charme du paysage.
Localisations
Cote / numéro : 
20180401/1-3, fol. 19-23bis
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter