Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix composée processionnelle aux empattements potencés arqués et à la croisée carrée. Elle résulte de l'assemblage de plusieurs éléments hétéroclites, dont trois plaques émaillées datant du début du XIIIe siècle qui justifie sa présence dans ce répertoire.
À l'avers, au centre, figure d'applique du Christ, représenté vivant, les yeux en perle de verre émaillé, la tête légèrement inclinée et couronnée. Son perizonium est émaillé et ses pieds reposent sur un suppedaneaum. L'applique, au modelé très plastique, appartient à un type devenu courant dans le deuxième quart du XIIIe siècle, quand la production limousine devient quelque peu sérielle. Les appliques du Nationalmuseet de Copenhague, inv. D 1824 et du musée Stibbert à Florence, cat. 3720, offrent des comparaisons convaincantes et confortent une chronologie autour de 1250. À l'extrémité supérieure, une figure d'applique à mi-buste, représentant un saint anonyme, relève du même style et de la même période que Christ central. Le revêtement de cuivre lisse recouvrant la croix, arraché à plusieurs endroits, est agrémenté de onze bâtes orfévrées, dont certaines encore pourvues de cabochons. Aux extrémités de la hampe, ainsi qu'à celle de la traverse inférieure, des clous indiquent l'emplacement de figures d'appliques.
Au revers, au centre, médaillon circulaire émaillé représentant le Christ rédempteur. Sur les côtés, plaques potencées avec les symboles des saints Luc et Marc, visiblement de réemploi, leur dimensions étant trop réduites par rapport à celles des empattements de la croix. Le revers de l'oeuvre est également recouvert d'un revêtement en cuivre nu, détérioré à plusieurs endroits, et décoré de cinq bâtes orfévrées. Des légers enfoncements circulaires sont observables sur les quatre bras, traces probables de plaquettes émaillées maintenant perdues.
Cet objet est donc le résultat d'un assemblage, peut-être ancien, de plusieurs parties datant de périodes différentes : applique du Christ, plaquettes émaillées, revêtement en cuivre lisse et bâtes orfévrées.
Quant aux plaques émaillées, seuls éléments relevant de la période ici étudiée (1190-1215), elles doivent provenir d'une croix semblable à celle du Victoria & Albert Museum de Londres, inv. M. 748-1891 (UK 89147), à la croisée circulaire et aux empattements potencés curvilignes. L'image du Christ du médaillon central est très proche, quant à elle, de celle de la plaque centrale du British Museum, inv. 1850, 7-22,2 : le geste péremptoire du bras du rédempteur, ainsi que sa main ferme tenant le livre, dépendent d'un même modèle iconographique, rendu dans une forme plus soignée dans l'exemplaire londonien. Le répertoire décoratif comporte des losanges et des étoiles, qui marquent une légère postériorité par rapport aux œuvres ci-dessus évoquées : une datation dans la deuxième décennie du XIIIe siècle est donc envisageable.
À l'avers, au centre, figure d'applique du Christ, représenté vivant, les yeux en perle de verre émaillé, la tête légèrement inclinée et couronnée. Son perizonium est émaillé et ses pieds reposent sur un suppedaneaum. L'applique, au modelé très plastique, appartient à un type devenu courant dans le deuxième quart du XIIIe siècle, quand la production limousine devient quelque peu sérielle. Les appliques du Nationalmuseet de Copenhague, inv. D 1824 et du musée Stibbert à Florence, cat. 3720, offrent des comparaisons convaincantes et confortent une chronologie autour de 1250. À l'extrémité supérieure, une figure d'applique à mi-buste, représentant un saint anonyme, relève du même style et de la même période que Christ central. Le revêtement de cuivre lisse recouvrant la croix, arraché à plusieurs endroits, est agrémenté de onze bâtes orfévrées, dont certaines encore pourvues de cabochons. Aux extrémités de la hampe, ainsi qu'à celle de la traverse inférieure, des clous indiquent l'emplacement de figures d'appliques.
Au revers, au centre, médaillon circulaire émaillé représentant le Christ rédempteur. Sur les côtés, plaques potencées avec les symboles des saints Luc et Marc, visiblement de réemploi, leur dimensions étant trop réduites par rapport à celles des empattements de la croix. Le revers de l'oeuvre est également recouvert d'un revêtement en cuivre nu, détérioré à plusieurs endroits, et décoré de cinq bâtes orfévrées. Des légers enfoncements circulaires sont observables sur les quatre bras, traces probables de plaquettes émaillées maintenant perdues.
Cet objet est donc le résultat d'un assemblage, peut-être ancien, de plusieurs parties datant de périodes différentes : applique du Christ, plaquettes émaillées, revêtement en cuivre lisse et bâtes orfévrées.
Quant aux plaques émaillées, seuls éléments relevant de la période ici étudiée (1190-1215), elles doivent provenir d'une croix semblable à celle du Victoria & Albert Museum de Londres, inv. M. 748-1891 (UK 89147), à la croisée circulaire et aux empattements potencés curvilignes. L'image du Christ du médaillon central est très proche, quant à elle, de celle de la plaque centrale du British Museum, inv. 1850, 7-22,2 : le geste péremptoire du bras du rédempteur, ainsi que sa main ferme tenant le livre, dépendent d'un même modèle iconographique, rendu dans une forme plus soignée dans l'exemplaire londonien. Le répertoire décoratif comporte des losanges et des étoiles, qui marquent une légère postériorité par rapport aux œuvres ci-dessus évoquées : une datation dans la deuxième décennie du XIIIe siècle est donc envisageable.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
L'objet résulte de l'assemblage de plusieurs éléments hétéroclites (cf. description). L'âme, ainsi que la douille et le nœud de la croix, ne sont probablement pas d'origine. Revêtement en cuivre lisse arraché à plusieurs endroits; à la fois sur le recto et le verso. Manque de figures d'appliques et de cabochons.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ en Majesté, bœuf de saint Luc, lion de saint Marc
Créations / exécutions
Date de création :
Type de date :
Date de création :
1210
-
1215
- médaillon circulaire et deux plaques de la traverse (revers)
Commentaires historiques
Commentaire historique :
vraisemblablement dans cette église depuis le Moyen Âge
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 24, fig. 58-60
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Cliché ATA (sd) Sv.Ky = Corpus 6030.
Médias associés
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 6030
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 6030
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II ou CEM III
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA