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Statut
Publiée
Contributeur
Geneviève François
Dernière modification
25/10/2023 16:15 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
D 997
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 
Croix composée à croisée en mandorle et empattements curvilignes trilobés.
Au centre, figure d'applique du Christ fixé par quatre clous : représenté vivant (les yeux ouverts, en perles de verre) et couronné, vêtu d'un périzonium à orfroi à la taille et noué devant. L'applique est fixée sur une croix dorée et gravée de rinceaux, référence à l'Arbre de Vie : en haut, main divine sortant d'une nuée et titulus abrégé, en bas, suppedaneum et monticules imbriqués. Le fond émaillé est orné de quadrilobes, polylobes et quatre-feuilles inscrits dans des disques. La disposition des plaques aux extrémités est le résultat d'un remontage. Sur les côtés, deux symboles des évangélistes, saint Marc et saint Luc (provenant du revers de la croix) ; aux extrémités de la hampe, deux plaques provenant des bras, dont les figures d'applique (la Vierge et saint Jean) ont disparu. Le revers est nu.
Bien que la croix ne soit pas entièrement conservée et que la disposition des plaques ait été changée, il est possible de rapprocher la croix d'une typologie commune dans l’Œuvre de Limoges dans la première décennie du XIIIe siècle. Les caractéristiques en sont le profil trilobé, le répertoire décoratif de disques et les personnages en applique (disparus dans le cas de la croix à Dijon) ; on peut citer, à titre d'exemple, les croix de New York (Metropolitan Museum of Art, inv. 17-190-332), de Londres (Victoria and Albert Museum, inv. M. 575-1910) et de Saint-Pétersbourg (Musée de l'Ermitage, inv. phi 184). Par rapport à celles-ci, l’œuvre étudiée se distingue par l'absence de cabochons ; pourtant, compte tenu du remontage, il n'est pas à exclure que la croix en ait été pourvue originellement.
L'applique du Christ, de belle qualité, apporte des éléments utiles à la datation de l'objet ; si la stylisation du corps (sternum à trois lignes, épigastre marqué, torse étiré, inflexion latérale, périzonium noué sur la hanche) rappelle un modèle répandu dans l’Œuvre de Limoges depuis les plus anciennes croix massives (cf. les croix de Barcelone [MNAC, inv. 4560] et Glasgow [The Burrell Collection, inv. 26/4]) jusqu'aux croix composées (cf. croix de Bloomington [Indiana University Art Museum, inv. 75.97] et de Londres [(Victoria and Albert Museum, inv. M. 575-1910]), en revanche, le visage vivant et couronné témoigne d'un tout autre type de représentation du Christ qui sera dominant dans les décennies suivantes.
Pour ces raisons, il est raisonnable de dater cette croix dans la première quinzaine d'années du XIIIe siècle.
États
Etat de conservation : 
Commentaire Etat de conservation : 
dorure et émail lacunaires ; manquent les yeux du Christ et la perle de la couronne ; manquent également les deux autres figures du Tétramorphe (présence de deux repères en haut et en bas de la croix et clous de fixation)
Restaurations
Etat de Restauration : 
Commentaire Etat de Restauration : 
clous remplacés par M. Toulouse (Paris) en 1956
Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 
émaux : bleu (moyen, clair), turquoise, vert, jaune, rouge, blanc, noir
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 
perles de verre sur l'orfroi du périzonium
Dimensions
Hauteur : 
460
Largeur : 
340
Profondeur : 
150
Unité de mesure : 
Poids : 
1210
Unité de mesure : 
Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 
IHS [tilde]
Emplacement : 
avers
Type d'inscription : 
Transcription : 
D 997
Emplacement : 
revers
Commentaire Inscriptions : 
sur une étiquette collée
Type d'inscription : 
Transcription : 
M 19
Emplacement : 
revers
Commentaire Inscriptions : 
sur une étiquette collée
Représentations
Indexation Garnier-SMF : 
Commentaire Représentations : 
Crucifixion et symboles des évangélistes (avers)
Créations / exécutions
Type de date : 
Date de création : 
1200 - 1215
Commentaires historiques
Commentaire historique : 
Collection d'Henri Pichot l'Amabilais (Dunkerque, 1820 - Dijon, 1868), ensuite héritée par sa fille Marie-Henriette Dard (1845-1916) qui la lègue au Musée des Beaux-Arts de Dijion en 1916. La croix a été en dépôt au Musée d'Art Sacré de 1979 à 2012-2013, date à laquelle elle est rentrée au Musée des Beaux-Arts.
Reproductions
Commentaire Reproductions : 
Cl. F. Stohlman (s.d.) A = Corpus 6751. - Cl. musée (s.d.) = Corpus 1989.
Médias associés
Commentaire Médias associés : 
Photo CEM : corpus 1989, 6751 (impubliable)
Commentaire Médias associés : 
Photo CEM : corpus 1989, 6751 (impubliable)
Commentaire Médias associés : 
Photo CEM : corpus 1989, 6751 (impubliable)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II
Rédacteur
Lorenzo Margani, Université de Sienne