Fragment de l’extrémité inférieure d’une plaque centrale
trouvé en fouille en 1973
Le petit fragment (H. 8,3 cm ; L. 4,4 cm) provient de l’extrémité inférieure d’une plaque centrale de croix processionnelle composée, comme l’indiquent les pieds arrachés de la figure d’applique du Christ, perdue. Quatre perforations servant à fixer la plaque à l’âme de bois sont visibles aux extrémités de l’œuvre. Les pieds en relief, fixés sur le bois de la Croix émaillée de vert, signalent que le Christ était d’applique. Au-dessous des pieds, le petit losange pourrait être une représentation stylisée du masque d’Adam, habituellement figuré à cet emplacement, tandis que les mottes imbriquées évoquent le mont Golgotha. Malgré l’état fortement dégradé de l’œuvre, on aperçoit la bordure émaillée polychrome (bleu et blanc) caractéristique des croix processionnelles limousines du début du XIIIe siècle.
Ces détails permettent d’identifier le type de croix auquel appartenait ce fragment, processionnelle et composée, et ainsi d’en situer la datation au début du XIIIe siècle.
État archéologique, en raison de son enfouissement, et très dégradé, probablement suite à un incendie. Le fragment a été coupé de l’extrémité inférieure d’une plaque médiane. Émaux très lacunaires. Dorure disparue.
Mise au jour le 8 juin 1973 sur le site de l’emplacement de l’ancienne église Notre-Dame à Aardenburg (Zélande, Pays-Bas), lors des fouilles dirigées par l’ingénieur J. A. Trimpe Burger. Lieu de dépôt inconnu.
Considérée au Moyen Âge comme une des plus importantes villes commerciales fortifiées, Aardenburg (dans le comté de Flandre jusqu’en 1604), comptait deux sanctuaires, l’église Notre-Dame et l’église Saint-Bavon. La mention la plus ancienne relative à l’église Notre-Dame date de 966 (« Mater ecclesia »).