[1912, sculpture, rapport Institut à AFR]TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France [...]
Pas d'illustration
Description
[1912, sculpture, rapport Institut à AFR]
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les Envois de MM. les Pensionnaires de l'Académie de France à Rome en 1912. Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1912
COMMENTAIRE : Il s'agit de la version publiée dans le Journal Officiel de la République française, dimanche 26 janvier 1913, 45e année, n°25, p. 808-810.
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les Envois de MM. les Pensionnaires de l'Académie de France à Rome en 1912. Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1912
COMMENTAIRE : Il s'agit de la version publiée dans le Journal Officiel de la République française, dimanche 26 janvier 1913, 45e année, n°25, p. 808-810.
Descriptions
Transcription :
[p. 808] […] Sculpture. // L'Académie a, cette fois encore, le pénible devoir de constater que, comme depuis quelques années, les envois de sculpture ne se font remarquer que par une faiblesse et une négligence vraiment déplorables. L’exposition de 1912 dans son ensemble, témoigne, avec une triste éloquence du peu de souci qu’ont les pensionnaires de Rome de réaliser des œuvres bien conçues et vigoureusement exécutées. // M. BENNETEAU (2e année). A envoyé un Chactas au tombeau d’Atala dont le geste et l’attitude évoquent la figure antique vulgairement appelée le Rémouleur. Il frôle de ses mains projetées en avant la sépulture de son amante. Ce qui frappe tout d’abord, c’est la froideur du visage inexpressif, et qui, au point de vue ethnique n’offre aucun des caractères de la race indienne. Sous le bénéfice de ces observations qui ont leur importance, on a du plaisir à reconnaître que l’étude du corps n’est pas dépourvue de qualités d’exécution. / M. Benneteau joint à son envoi réglementaire deux bustes bien faits d’après ses camarades, d’une réalisation plus satisfaisante. Ils sont d’une touche plus vive et d’une meilleure facture. // M. Gaumont (3e année). L’envoi de ce pensionnaire qui est, d’ailleurs, en retard d’une année, ne peut que faire naître les regrets qu’on éprouve en face d’une œuvre incomplète. Le Jeune Faune de M. Gaumont, artiste de qui on est en droit d’espérer beaucoup mieux, ne révèle qu’un médiocre effort. Cette figure, dont l’aspect n’est pas sans mérite, fait penser à un petit bronze grec ; nerveusement campée son attitude est originale et elle a de la vivacité dans le mouvement. Mais la tête, quoique ayant une certain crânerie spirituelle et une coiffure pittoresque, est plate et mal construite. D’autre part, la forme des bras et des jambes est faite de modelés plats qui ne sont admissibles que dans une préparation. Enfin, le thorax est trop remonté et ne laisse pas aux pectoraux une étendue suffisante. / En raison de ces défauts anatomiques et de l’exécution trop hâtive de l’œuvre tout entière, on ne peut que conseiller à M. Gaumont de reprendre sa figure avant de la livrer au fondeur. / L’esquisse bas-relief : Hésiode – Les Travaux et les Jours du même pensionnaire, a la prétention peu justifiée d’exprimer un poème didactique où se trouvent des exhortations au travail sous toutes ses formes : agriculture, navigation, etc. Mais le symbole plastique, imaginé par M. Gaumont, est d’une clarté insuffisante et d’une exécution tout à fait lâchée. / Enfin, M. Gaumont a aussi envoyé une Psyché, copie en marbre, reproduction vraiment trop simplifiée et qui, par son manque de style et sa banalité, ne dénote que l’œuvre superficielle du praticien. // M. Crenier (4e année). L’envoi principal de ce pensionnaire consiste en un marbre qui a pour titre : Un pâtre. Cette statue en marbre est assise, les bras sont appuyés sur un gros bâton et la tête repose sur les mains qui cachent le masque. Celui-ci qu’on voit à peine est sans expression ; on ne sait si l’artiste a voulu exprimer la fatigue ou la désespérance. L’attitude d’accablement de cette figure reste inexpliquée. De plus, la forme du corps est lourde et vulgaire. Seule, une exécution serrée pourrait sauver cette œuvre dont la pensée est absente et qui n’offre qu’un faible intérêt. / L’esquisse bas-relief que M. Crenier a intitulée Paris est une grande composition où de nombreux personnages insuffisamment caractérisés se livrent à des occupations très différentes, donnant une impression de cohue et de confusion. Il semble bien qu’une longue notice explicative ne serait pas superflue pour permettre au spectateur de comprendre un sujet extrêmement complexe et dont l’exécution est trop sommaire. / M. Crenier expose aussi un buste d’homme en bronze, qui n’est pas dénué de quelques qualités de vie et d’expression. / Pour la plupart, les œuvres exposées par les pensionnaires sculpteurs ne sont guère en rapport avec ce que l'Académie est en droit d’exiger d’eux. MM. Les pensionnaires, d’une manière générale, devraient se montrer plus soucieux du bon renom qui s’est toujours attaché à l’Académie de Rome et reconnaître par de plus consciencieux efforts la sollicitude de l’État, ainsi que le lourd sacrifice qu’il s’impose pour favoriser leurs études, au milieu des impérissables chefs-d’œuvre de la ville éternelle. / L'Académie avait l’obligation impérieuse de leur dire ces dures vérités en exprimant l’espoir qu’ils sauront les entendre et que, dans l’intérêt [p. 809] supérieur de l’art ils voudront en faire leur profit.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Directorat Denys Puech, carton 227, sans folio (1911-1923)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, Institut à AFR, 1914, peinture£ Notice créée le 04/10/2018. Notice modifiée le : 04/10/2018. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter