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[1834, peinture, rapport Institut primitif 1]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1834, peinture, rapport Institut primitif 1]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport de la section de peinture sur les travaux des élèves peintres de l'École de France à Rome pour l'année 1834
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1834
Descriptions
Transcription : 
Quelquefois l'Académie pour remplir le devoir que lui impose la haute surveillance qu'elle est appelée à exercer sur les travaux des élèves de l'École de France à Rome a vu avec peine les écarts et les mauvaises voies dans lesquels se jetaient plusieurs élèves de cet établissement c'est donc avec une véritable satisfaction [rayé : que votre section de peinture pense que vous n'aurez ; mis à la place : qu'elle déclare n'avoir point] de reproches [rayé : de cette nature ; mis à la place : semblable] à adresser aux élèves peintres sur leurs travaux de cette année. Les études, sauf quelques exceptions, sont plus consciencieuses et dirigées vers un seul but plus utile ; elle voit donc avec plaisir de jeunes athlètes se former pour combattre [rayé : cette] l'opinion trop répandue depuis quelques années, savoir que la hardiesse du pinceau et des conceptions bizarres font les artistes. Souvent à la vérité, elles ont fait des artistes à la mode, mais l'étude assidue de la nature et de profonde méditation font seules l'artiste dont les ouvrages [rayé : vont ; mis à la place : iront] à la postérité et dont la célébrité [ajouté : sera] de tous les temps et de toutes les époques. // M. Bézard / quatrième année / Copie d'après la fresque du Dominiquin peinte à la grotta ferrata, le possédé / On doit féliciter M. Bézard du choix qu'il a fait pour sa copie d'une fresque aussi célèbre du Dominiquin ; l'aspect est bien celui de la fresque, les caractères et les expressions des têtes sont bien rendues ; il serait à désirer que l'exécution surtout dans les jambes du possédé, fut aussi soignée qu'elle l'est dans l'ouvrage de ce grand maître. / Esquisse / Les crimes des hommes chassent la justice divine [rayé : tel est le titre donné par M. Bézard à ce complément de ses travaux d'obligations pour sa 4ème année. Ce sujet allégorique présente une idée fausse, les crimes des hommes appellent la justice divine, mais ne doivent ni ne peuvent la chasser : cet ouvrage, dans son ensemble est d'une bonne exécution, mais il manque d'effet. La lumière frappant également sur les divers objets, ils paraissent être tous sur le même plan ; il est donné comme esquisse, cependant on pourrait croire que M. Bézard ne s'est point rendu compte [ajouté : à lui-même] s'il voulait faire une esquisse ou un tableau, aussi quoiqu'il y ait beaucoup de talent dans cette composition, elle ne produit pas un effet satisfaisant ; comme esquisse, on voudrait plus de décision dans les masses, comme tableau, plusieurs parties ne sont point assez étudiées ; mis à la place : l'esquisse envoyée par M. Bézard à laquelle il donne pour titre : les crimes des hommes chassant la justice divine est une vaste composition qui offre des groupes bien disposés et d'un bon ajustement. On pourrait regretter de voir un beau talent se livrer à la poursuite d'une idée incomplète et trop vague ; combien il eût pu obtenir de succès s'il se fut exercé sur un sujet historique faisant autorité. Cette composition comme esquisse est fort supérieure à ce qu'on entend ordinairement par ce mot. Elle est bien traitée dans des parties comme un tableau. On y voudrait un effet plus déterminé.] / M. Signol / travail de sa quatrième année / tableau représentant le Christ au tombeau [rayé : votre section ; mis à la place : l'Académie] a vu avec plaisir que M. Signol a mis à profit les avis que l'Académie lui a adressés ; ce jeune artiste, après s'être laissé aller à tout ce que son pinceau avait de facilité, a senti qu'il devait donner une autre direction à ses études : son tableau du Christ au tombeau est d'une exécution très suave et très fine, le caractère du dessin a de l'élévation et de la délicatesse ; les draperies sont peintes avec beaucoup de soin surtout les linges du Christ. Il y a quelques afféteries dans les vêtements de la charmante figure de l'ange qui sembleraient plutôt appartenir à un ajustement de femme ; on [rayé : remarquera] trouve un peu trop de rapport entre la lumière intérieure du tombeau et la lumière extérieure ; M. Signol doit aussi se méfier des réminiscences prises dans l'enfance de l'art. Mais, malgré ces observations cet ouvrage est très remarquable et [rayé : votre section ; mis à la place : l'Académie] ne doute point que cet élève [rayé : persévérant dans ; mis à la place : continuant] la marche qu'il a suivie dans ses dernières études ne [ajouté : doive] produire pour sa dernière année, un tableau [rayé : qui fasse ; mis à la place : propre à faire] honneur à l'École de France à Rome. / Monsieur Schoppin [sic] / deuxième année / un jeune faune / La figure d'un jeune faune jouant avec une chèvre [ajouté : envoyé par M. Schoppin [sic]] est agréablement composée, l'exécution en est large et ferme, il y a quelques incorrections dans le dessin et l'effet est trop poussé au noir, surtout dans une scène en plein air. Cet ouvrage est d'un meilleur goût et bien préférable à l'envoi précédent de cet élève. Le tableau de Charles IX envoyé aussi par M. Schoppin [sic] n'étant point dans les travaux d'obligation des élèves de l'École de Rome, la section observera cependant que le sujet n'est point de ceux dont il peut être le plus utile à un jeune artiste de s'occuper pendant son séjour à Rome, que d'ailleurs une scène prise dans l'histoire moderne, doit représenter avec plus d'exactitude les costumes et les portraits des personnages qui y sont [rayé : représentés ; mis à la place : figurés]. [rayé : Assurément la carabine qui est sur le devant est exécutée avec une grande vérité, mais par cette perfection dans les accessoires où s'impose l'obligation de traiter d'une manière supérieure les figures et les objets principaux, c'est ce qui peut devenir impossible ou au moins très difficile. M. Bézard [sic] ne semble point avoir surmonté cette difficulté]. Le choix de ce sujet ainsi que celui de quelques-uns qui ont été traités les années précédentes par des élèves de l'École de Rome pourraient engager l'Académie à [rayé : leur] faire observer à ces élèves qu'ils ne doivent pas perdre de vue que le but de leurs travaux en Italie est d'y étudier la nature si belle, si forte et si variée dans ce pays ; qu'ils doivent s'y affranchir de l'influence de la mode [rayé : tout en reconnaissant cette influence] elle leur rappellerait que cette mode change souvent et que par conséquent l'élève qui veut devenir un véritable peintre d'histoire et non le peintre d'une histoire doit sérieusement s'occuper dans le recueillement de son séjour en Italie de s'instruire dans les diverses parties de son art afin que de retour en France il puisse faire l'application de ces études à toutes espèces de sujets et les traiter tous également bien ; mis à la place : et n'en reconnaître d'autre que celle qui ne change pas plus que la nature dont ils sont et doivent tendre constamment à être de fidèles imitateurs.] / M. Flandrin / première année / Polytès fils de Priam observe les mouvements des Grecs / M. Flandrin a parfaitement compris ce que peut offrir d'intéressant une figure nue prise dans le haut style ; celle de ce jeune Grec présente de belles parties, bien peintes, bien modelées, d'un bon goût de dessin et d'une finesse puisées dans l'imitation naïve de la nature ; cependant, il y a quelques incorrections dans le col et dans la partie supérieure du dos. Cet ouvrage manque généralement de lumière et le fond est trop également bleu. [rayé : On croit aussi devoir observer que ce jeune homme grec est assis, soit sur un autel, soit sur un tombeau, d'une manière qui ne s'accorde point avec le respect que les anciens avaient pour ces monuments. L'Académie, d'après ce 1er envoi doit concevoir de grandes espérances sur les progrès futurs de M. Flandrin ; mis à la place : généralement, l'Académie s'est plu à y reconnaître un charme de composition naïve à faire concevoir une heureuse idée du talent de l'auteur, s'il persiste dans la route où il paraît être entré.] / M. Gibert / paysage historique / quatrième année / Pierre de Morena élu pape / Si l'Académie a vu avec peine que M. Gibert après quatre années de séjour en Italie ait si peu appris ce que c'est que le haut style dans le paysage, le tableau qu'il a envoyé pour travail de sa dernière année ne présente aucune étude ni aucune imitation de la nature, les figures rendent mal le sujet, elles sont mal composées et mal exécutées. Il y a de la facilité dans la touche mais c'est un charme trompeur qui séduit et qui a souvent rendu nulles les plus heureuses dispositions. Son second tableau n'étant point dans ses travaux de pensionnaire on n'en fait mention ici que pour lui appliquer les mêmes observations que celles qui ont été faites sur le premier ; d'ailleurs dans ces deux ouvrages rien ne donne l'idée de l'aspect de l'Italie et il serait à craindre que cet artiste n'eut à se repentir d'avoir mal employé le temps qu'il a passé dans ce beau pays.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 24
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1834, peinture£ Notice créée le 02/09/2002. Notice modifiée le : 06/03/2017. Rédacteur : Anne-Blanche Stévenin.
Rédacteur
Anne-Blanche Stévenin