Le Sacrifice de Jephté
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Le Sacrifice de Jephté
Localisations
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
14177
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
370
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
1714
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1841
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Coll. du cardinal Fesch ; estimé à 250 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; vendu 40 écus romains.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
L’instant du sacrifice est arrivé ; la jeune fille de Jephté renversée au pied du bûcher, les yeux clos, la tête abandonnée sur un trépied qui supporte la moitié de son long manteau de vierge, dont le reste enveloppe toute la partie inférieure de son corps, attend avec une sainte résignation le coup qui doit trancher ses jours, et auquel son sein entièremnt découvert n’oppose aucun obstacle. Un étroit bandeau blanc ceint son front également entouré d’une couronne de myrte qui se marie à ses beaux cheveux blonds. Une draperie bleue, jetée sur ses genoux, fait ressortir l’extrême blancheur de sa peau et celle de son vêtement. Jephté, debout derrière elle, la tête couverte encore des lauriers de la victoire, tient de la main droite le glaive fatal, et de la gauche relève les plis du long manteau rouge qui se drape sur ses épaules. Par le regard baigné de larmes qu’il lève vers le ciel, il semble le prendre à témoin de l’immensité de son sacrifice. Une femme, enveloppée dans un manteau lilas, se tient prés du trépied, un plat d’or à la main ; sur le bûcher brûle déjà, dans un vase d’or, le feu qui doit l’embrâser. Enfin, au fond et sur la gauche, on aperçoit au pied d’un obélisque deux femmes qui pleurent sur leur malheureuse compagne. Derrière elles s’avance un soldat à cheval, portant un étendard.
L’expression dans ces figures n’est pas moins admirable que dans celles des précédents tableaux ; il s’y manifeste également une grande connaissance des mouvements de l’âme. Aucune lutte se remarque plus dans les traits détenus de la jeune fille dont le sacrifice est bien consommé. Il n’en est pas de même du père ; chez lui la nature combat encore contre le devoir : on voit clairement qu’il demande au ciel la force de lui obéir. La femme présente à cette scène déchirante fixe sur le tendre objet que la mort va frapper un regard d’effroi, où se peint toute l’horreur qu’elle ressent d’un pareil sacrifice. Le peintre a profité de l’intérêt que la situation de la jeune vierge inspire, pour répandre sur elle toute la grâce de son pinceau. La souplesse de son corps est admirable, et, malgré l’extrême pâleur qui vient voiler ses attraits, le coloris en est d’une suavité délicieuse. Ces deux figures, ainsi que celles qui prennent part à l’action, forment un groupe pyramidal composé avec une sagesse et une simplicité admirables. En résumé, les tableaux de chevalet de Lebrun sont très rares, et il serait difficile d’en rencontrer un autre qui montrât mieux le grand maître.
L’instant du sacrifice est arrivé ; la jeune fille de Jephté renversée au pied du bûcher, les yeux clos, la tête abandonnée sur un trépied qui supporte la moitié de son long manteau de vierge, dont le reste enveloppe toute la partie inférieure de son corps, attend avec une sainte résignation le coup qui doit trancher ses jours, et auquel son sein entièremnt découvert n’oppose aucun obstacle. Un étroit bandeau blanc ceint son front également entouré d’une couronne de myrte qui se marie à ses beaux cheveux blonds. Une draperie bleue, jetée sur ses genoux, fait ressortir l’extrême blancheur de sa peau et celle de son vêtement. Jephté, debout derrière elle, la tête couverte encore des lauriers de la victoire, tient de la main droite le glaive fatal, et de la gauche relève les plis du long manteau rouge qui se drape sur ses épaules. Par le regard baigné de larmes qu’il lève vers le ciel, il semble le prendre à témoin de l’immensité de son sacrifice. Une femme, enveloppée dans un manteau lilas, se tient prés du trépied, un plat d’or à la main ; sur le bûcher brûle déjà, dans un vase d’or, le feu qui doit l’embrâser. Enfin, au fond et sur la gauche, on aperçoit au pied d’un obélisque deux femmes qui pleurent sur leur malheureuse compagne. Derrière elles s’avance un soldat à cheval, portant un étendard.
L’expression dans ces figures n’est pas moins admirable que dans celles des précédents tableaux ; il s’y manifeste également une grande connaissance des mouvements de l’âme. Aucune lutte se remarque plus dans les traits détenus de la jeune fille dont le sacrifice est bien consommé. Il n’en est pas de même du père ; chez lui la nature combat encore contre le devoir : on voit clairement qu’il demande au ciel la force de lui obéir. La femme présente à cette scène déchirante fixe sur le tendre objet que la mort va frapper un regard d’effroi, où se peint toute l’horreur qu’elle ressent d’un pareil sacrifice. Le peintre a profité de l’intérêt que la situation de la jeune vierge inspire, pour répandre sur elle toute la grâce de son pinceau. La souplesse de son corps est admirable, et, malgré l’extrême pâleur qui vient voiler ses attraits, le coloris en est d’une suavité délicieuse. Ces deux figures, ainsi que celles qui prennent part à l’action, forment un groupe pyramidal composé avec une sagesse et une simplicité admirables. En résumé, les tableaux de chevalet de Lebrun sont très rares, et il serait difficile d’en rencontrer un autre qui montrât mieux le grand maître.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Les figures en sont petites.
Les figures en sont petites.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 418. n° 14177. Quadro in tela alto piedi tre, e tre quarti, largo piedi tre, e un quarto rappresentante il Sagrificio di una Donna fatto da un Rè di Carlo Lebrun Scudi Duecento Cinquanta 250
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)