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Portrait de la veuve de Juste Lipse

Statut
Publiée
Contributeur
system
Dernière modification
06/12/2023 12:38 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
Portrait de la veuve de Juste Lipse
Type de titre : 
Titre : 
Portrait d'une femme âgée avec un mouchoir
Commentaires généraux
Commentaire général : 

L'identité du modèle est mentionnée dans le catalogue de vente de 1845.

Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
65/59
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
3169
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
192
Commentaire Cote / numéro : 

Numéro du catalogue de vente de 1845

Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
1,245
Largeur : 
1,003
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Dimensions de récolement.

Hauteur : 
1,19
Largeur : 
0,96
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Dimensions issues de l'inventaire de 1839.

Inscriptions
Type d'inscription : 
Commentaire Inscriptions : 

1644

Type d'inscription : 
Transcription : 

Rembrandt F

Commentaire Inscriptions : 

La signature paraît apocryphe

Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Commentaire Rôle : 

Le catalogue de vente de 1845 précise que l'oeuvre est signée

Type de date : 
Date de création : 
1644 -

Le catalogue de vente de 1845 précise que l'oeuvre est datée

Historiques de collection
Collection : 

Louis Bernard Coclers ; sa vente, S.S. Roos et al., Amsterdam, 7 août 1811, n° 64 ; racheté par Roos ; coll. du cardinal Fesch ; estimé à 400 scudi dans l’inventaire après décès du cardinal, 1839 ; sa vente, Rome, 8-9 décembre 1841, n° 91 ; sa vente, Rome, 17-18 mars 1845, n° 192 ; vente Sir G. L. Holford, Dorchester House, Londres, Christie’s, 17-18 mai 1928 ; n° 35 ; acquis par R. Y. Eaton ; déposé par ce dernier, 1956 ; donné au musée par sa veuve en 1966.

Evénement : 

Description du catalogue de 1845 :

Les quatre-vingts ans qui ont passé sur ce visage, tout en le sillonnant de rides profondes, n'ont pu lui enlever ni son expression de finesse, ni sa vivacité, ni même ces belles proportions dans les lignes qui, à elles seules, composent la beauté, moins la fraîcheur et la jeunesse.

La veuve du savant dont nous venons de parler vue de trois quarts et à mi-jambes, est assise dans un fauteuil de maroquin rouge ; elle tient un mouchoir dans une de ses mains, l'autre repose sur le bras du fauteuil. En ce moment, la mémoire de l'octogénaire semble lui rappeler les souvenirs du passé ; car tous les traits de son visage ont pris une animation particulière, ses joues se sont colorées d'un léger incarnat qui joue la fraîcheur, son regard est perçant, ses lèvres serrées, tout dénote qu'elle est aux prises avec quelques-unes de ces circonstances graves qui ont traversé sa longue carrière. Elle est coiffée d'une cornette à barbes pendant sur les oreilles et qui laisse quelques rares cheveux blancs s'échapper sur le front. Le reste du costume se compose d'une collerette à petits tuyaux bien empesée, d'une robe de soie noire à taille courte et à manches plates serrées aux poignets par d'étroites manchettes. derrière le fauteuil on voit une table couverte d'un tapis rouge et sur cette table un livre fermé.

Il ne s'agit rien moins ici que de l'une des plus admirables productions de Rembrandt, c'est-à-dire, d'une figure qui respire, d'une figure si parfaitement imitée de la nature qu'il suffit de la considérer un moment pour croire qu'elle s'anime, qu'elle est présente devant vous. En effet jamais plus parfaite reproduction de la nature n'a frappé nos regards, jamais attraction, plus vive ne les a fixés sur un tableau avec moins de possibilité de les en arracher. l'admirable facture de ce portrait est au-dessus de tout éloge. Quand il l'a peint, Rembrandt avait déjà adopté sa manière expéditive dont le précédent article nous produit un exemple, et, nonobstant cela, on trouverai difficilement de lui un ouvrage plus rendu et plus soigné.

La tête est exécutée avec la plus grande finesse, elle s'arrondit et se modèle avec une force surprenante. Le dessin est correct et la main placée dans la lumière est très belle, bien soignée et d'une couleur vraie comme la nature. La touche se montre partout caressée, le pinceau gras, moelleux et fortement empâté. mais ce qui excite au plus haut point l'admiration, c'est la beauté et la vérité des teintes. On les retrouve encore ici appliquées les unes sur les autres avec tant de justesse ; elles ont été si peu tourmentées pour se fondre ensemble, qu'elles conservent toute leur fraîcheur et n'ont rien perdu de leur ton virginal. Aussi quelle belle variété de couleurs dans les chairs ; que les ombres sont bien nuancées, quelle vérité de détails ! Le prestige produit par la richesse et la vérité du coloris est tel, qu'on se demande si quelqu'autre portrait soutiendrait la comparaison avec celui-ci ? Et pourtant nous n'avons pas encore tout dit ! L'impression qu'on éprouve en le voyant est si grande, qu'aucune analyse ne saurait en éveiller de semblable en nous. Non, il faut le voir pour se faire une idée de la puissance magique avec laquelle le peintre a rendu tout le feu de la physionomie, tout le caractère de son modèle ; tout est peint sur ce visage : la force d'âme, la vivacité, le calme et la bonté. Tous les sentiments de cette personne, toutes ses impressions, Rembrandt les a, pour ainsi dire, gravés sur la toile avec son pinceau. Tel est le quatrième chef-d'œuvre du grand maître ; quelle autre circonstance les ramènera jamais en vente publique ? (Signé et daté de 1644.)

Evénement : 

Description du catalogue de 1841 :

Ouvrage d'une rare perfection par Rembrant.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

fol. 205. n° 3169. Quadro in tela alto piedi quattro, largo piedi tre, e un quarto rappresentante un Retratto di una Vecchia, di Rembrand Scudi Quattrocento 400

Sources en ligne
Date de consultation : 
28/11/2023
Url document source : 
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)