La Récolte de la manne
Titres
Titre :
La Récolte de la manne
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
NG1217
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
15211
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre :
Rôle :
Historiques de collection
Collection :
Mentionné dans la coll. de Lucrezia d'Este en 1592 ; coll. du cardinal Pietro Aldobrandini, Rome, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; coll. du cardinal Benedetto Pamphilj ; coll. Giovan Battista ; par hérédité, coll. Borghese ; coll. Nicola Martelli ; vendu au cardinal Fesch en 1829 ; estimé à 500 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; acheté par l'antiquaire Del Re ; coll. Lord Ward, Londres ; acheté par le musée en 1886.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Dans l'intérieur de leur camp, auquel la disposition des tentes donne l'aspect d'une place publique, les enfants d'Israël ramassent la manne qui couvre la terre. Chacun d'eux, diversement occupée à cette action, concourt par sa position, à un effet d'ensemble, plein de mouvement et d'une admirable simplicité. Ici, un vieillard et un jeune homme sont agenouillés l'un devant l'autre : le premier, vêtu d'une robe surmontée d'un capuce, entr'ouvre un petit sac que l'autre remplit avec une coupe ; à côté d'eux, une femme, les deux genoux à terre, verse, à mesure qu'elle la recueille, sa provision dans le tablier d'une de ses compagnes, qui est debout devant elle ; un homme, en turban et en manteau, fait sa récolte, tout en parlant à une jeune fille qui va s'éloigner avec le vase plein qu'elle tient à la main ; un peu en arrière, un jeune homme regagne sa tente, les épaules chargées de son précieux fardeau, tandis qu'une vieille femme accroupie, pressée par la faim, se hâte de la satisfaire, en portant péniblement à ses lèvres l'urne qui renferme la céleste nourriture. D'autres israélites, épars çà et là, remplissent le camp : quelques-un sont assis sur le seuil de leurs tentes. Des deux vieillards que l'on remarque à gauche, l'un est sans doute Aaron : ils paraissent s'entretenir du miracle de bonté que Dieu opère en faveur de son peuple. Dans l'éloignement et à l'entrée de sa tante, on reconnait facilement Moïse au milieu des anciens qui l'entourent et l'écoutent parler.
De tous les tableaux, antérieurs à la grande époque de la peinture, que nous avons eu occasion de voir dans les cabinets des amateurs, nous en avons peu trouvés qui marquassent, mieux que celui-ci, les progrès de l'art au XVe siècle, et nous pensons en outre qu'il serait difficile d'en rencontrer un second, de la même époque et du même genre, qui brillât par de plus éminentes qualités. Le goût de l'antique s'y fait déjà sentir ; le nu est indiqué par un dessin correct ; les figures sont pleines de mouvement et de grâce ; les têtes, d'un caractère admirable, et de plus, d'une si grande vérité d'expression, qu'on croit lire dans la pensée de chaque personnage. Une belle simplicité préside à l'arrangement des vêtemens qui sont drapés d'une grande manière ; enfin, ce qui achève la beauté de cet ouvrage, c'est la délicatesse et le précieux de son exécution.
Peint sur bois, comme tous les ouvrages de cette époque, ce tableau a été transporté sur toile.
Dans l'intérieur de leur camp, auquel la disposition des tentes donne l'aspect d'une place publique, les enfants d'Israël ramassent la manne qui couvre la terre. Chacun d'eux, diversement occupée à cette action, concourt par sa position, à un effet d'ensemble, plein de mouvement et d'une admirable simplicité. Ici, un vieillard et un jeune homme sont agenouillés l'un devant l'autre : le premier, vêtu d'une robe surmontée d'un capuce, entr'ouvre un petit sac que l'autre remplit avec une coupe ; à côté d'eux, une femme, les deux genoux à terre, verse, à mesure qu'elle la recueille, sa provision dans le tablier d'une de ses compagnes, qui est debout devant elle ; un homme, en turban et en manteau, fait sa récolte, tout en parlant à une jeune fille qui va s'éloigner avec le vase plein qu'elle tient à la main ; un peu en arrière, un jeune homme regagne sa tente, les épaules chargées de son précieux fardeau, tandis qu'une vieille femme accroupie, pressée par la faim, se hâte de la satisfaire, en portant péniblement à ses lèvres l'urne qui renferme la céleste nourriture. D'autres israélites, épars çà et là, remplissent le camp : quelques-un sont assis sur le seuil de leurs tentes. Des deux vieillards que l'on remarque à gauche, l'un est sans doute Aaron : ils paraissent s'entretenir du miracle de bonté que Dieu opère en faveur de son peuple. Dans l'éloignement et à l'entrée de sa tante, on reconnait facilement Moïse au milieu des anciens qui l'entourent et l'écoutent parler.
De tous les tableaux, antérieurs à la grande époque de la peinture, que nous avons eu occasion de voir dans les cabinets des amateurs, nous en avons peu trouvés qui marquassent, mieux que celui-ci, les progrès de l'art au XVe siècle, et nous pensons en outre qu'il serait difficile d'en rencontrer un second, de la même époque et du même genre, qui brillât par de plus éminentes qualités. Le goût de l'antique s'y fait déjà sentir ; le nu est indiqué par un dessin correct ; les figures sont pleines de mouvement et de grâce ; les têtes, d'un caractère admirable, et de plus, d'une si grande vérité d'expression, qu'on croit lire dans la pensée de chaque personnage. Une belle simplicité préside à l'arrangement des vêtemens qui sont drapés d'une grande manière ; enfin, ce qui achève la beauté de cet ouvrage, c'est la délicatesse et le précieux de son exécution.
Peint sur bois, comme tous les ouvrages de cette époque, ce tableau a été transporté sur toile.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Ce tableau peint par le célébre Masaccio, en très petites figures, est remarquable par une grande intelligence d'exécution et un fini admirable.
Ce tableau peint par le célébre Masaccio, en très petites figures, est remarquable par une grande intelligence d'exécution et un fini admirable.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 444 v. n° 15211. Quadro in tela alto piedi uno, largo piedi due, e un sesto rappresentante gli Ebrei che raccolgano la Manne del Quattrocento molto guasto dal restauro Scudi Cinquecento 500
Sources en ligne
Organisme :
Date de consultation :
28/07/2021
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)