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La consécration du jeune Liszt par Beethoven / (Dessin inédit spécialement composé pour Musica par M. Beaume.) / Dans le courant de l'hiver 1822-1823, Czerny, maître de Liszt, voulut faire entendre so [...]

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Tarek Berrada
Dernière modification
02/12/2021 04:41 (il y a presque 3 ans)
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La consécration du jeune Liszt par Beethoven / (Dessin inédit spécialement composé pour <i>Musica</i> par M. Beaume.) / Dans le courant de l'hiver 1822-1823, Czerny, maître de Liszt, voulut faire entendre son élève à Beethoven; celui-ci, épuisé par la souffrance, s'y refusait. Un jour, toutefois, il se décida à "voir amener chez lui ce jeune drôle". Voici le récit, fait par Liszt, de cette rencontre: "Je jouai d'abord un court morceau de Ries. Lorsque j'eus fini, Beethoven me pria de jouer une fugue de Bach; je choisis la fugue en ut mineur du <i>Clavecin bien tempéré</i>. - "Pourrais-tu me transposer cette fugue ?" me damanda-t-il. Je réussis, pour mon bonheur, à satisfaire à ce désir. Après l'accord final, je regardai Beethoven: son regard s'était attaché sur moi; tout à coup ses traits se détendirent; un sourire éclaira son visage, et, s'approchant du moi: "Ah! le petit drôle! fit-il en me prenant la tête entre ses mains; le petit diable!" Ces paroles me rendirent tout mon courage. - "Puis-je jouer quelque chose de vous ?" demandai-je effrontément. Beethoven me fit un signe approbateur. J'exécutais la première partie du <i>Concerto en ut majeur</i>. Dès que j'eus terminé, il m'embrassa, me serrant dans ses bras, en s'écriant: "Va ! tu es un heureux ! Car tu pourras donner la joie et le bonheur à beaucoup d'humains ! Il n'y a rien de meilleur sur terre, il n'y a rien de plus beau !"
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La consécration du jeune Liszt par Beethoven / (Dessin inédit spécialement composé pour <i>Musica</i> par M. Beaume.) / Dans le courant de l'hiver 1822-1823, Czerny, maître de Liszt, voulut faire entendre son élève à Beethoven; celui-ci, épuisé par la souffrance, s'y refusait. Un jour, toutefois, il se décida à "voir amener chez lui ce jeune drôle". Voici le récit, fait par Liszt, de cette rencontre: "Je jouai d'abord un court morceau de Ries. Lorsque j'eus fini, Beethoven me pria de jouer une fugue de Bach; je choisis la fugue en ut mineur du <i>Clavecin bien tempéré</i>. - "Pourrais-tu me transposer cette fugue ?" me damanda-t-il. Je réussis, pour mon bonheur, à satisfaire à ce désir. Après l'accord final, je regardai Beethoven: son regard s'était attaché sur moi; tout à coup ses traits se détendirent; un sourire éclaira son visage, et, s'approchant du moi: "Ah! le petit drôle! fit-il en me prenant la tête entre ses mains; le petit diable!" Ces paroles me rendirent tout mon courage. - "Puis-je jouer quelque chose de vous ?" demandai-je effrontément. Beethoven me fit un signe approbateur. J'exécutais la première partie du <i>Concerto en ut majeur</i>. Dès que j'eus terminé, il m'embrassa, me serrant dans ses bras, en s'écriant: "Va ! tu es un heureux ! Car tu pourras donner la joie et le bonheur à beaucoup d'humains ! Il n'y a rien de meilleur sur terre, il n'y a rien de plus beau !"
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Créations / exécutions
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Type de date : 
Date de création : 
octobre 1911
Liens entre oeuvres
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Notice œuvre : 
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 
p. 194-195
Ouvrages numériques
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Média : 
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
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