Sainte Ursule annonce à la cour de son père sa décision d'aller en pèlerinage à Rome avec onze mille vierges
dit autrefois à tort
dit autrefois à tort
Panneau appartenant au Cycle de la légende de sainte Ursule de Cologne
Châssis en bois, chanfreiné avec une croix et à clefs. Bon état de conservation, une clef est cassée. Présence de quatre étiquettes.
Toile de rentoilage semble être en chanvre, d'épaisseur moyenne. Toile originale semble d'épaisseur moyenne, présence d'une couture horizontale. Peinture rentoilée à la colle de pâte. Présence d'un papier de bordage.
Toile coupée en haut et en bas à une date inconnue, avant l'entrée du RF 968 au musée de Cluny. Composition s'inscrivait dans une arcature cintrée (visible en partie haute) qui figurait à la partie inférieure un texte latin dans un cartouche avec de chaque côté les donateurs agenouillés et leurs armoiries (cf Elisabeth Foucart-Walter, 2013)
dimensions sans cadre
dimensions avec cadre
« Ursule, reconnaissable à son auréole, se tient près du trône de ses parents. Par son pèlerinage à Rome, elle espère obtenir la conversion d'un prince païen qui veut l'épouser ; au fond, à gauche, un dressoir avec de la vaisselle précieuse (dot de la princesse ?) ainsi que l'élégant lévrier au large collier orné d'un écusson armorié soulignent l'ambiance aristocratique de la scène » (Elisabeth Foucart-Walter, 2013)
probablement pour l'église Saint-Séverin de Cologne
Cat. Du Sommerard (Musée de Cluny), 1844, p. 39 : Israël van Meckenem, Sainte Ursule demandée en mariage, autrefois placé dans « une des principales églises de Cologne »
Fait partie d'une suite de 19 scènes illustrant l'histoire de la sainte patronne de Cologne d'après la Légende dorée. Le cycle est dispersé entre plusieurs lieux :
- La prière des parents de sainte Ursule (Munich, Alte Pinakothek)
- La naissance de sainte Ursule (Bonn, Rheinisches Landesmuseum)
- Le baptême de sainte Ursule (Nuremberg, Germanisches Museum)
- sainte Ursule est consacrée à Dieu (Cologne, Wallraf-Richartz-Museum)
- Le roi païen envoie des ambassadeurs demander pour son fils la main de sainte Ursule (Paris, Louvre)
- Sainte Ursule annonce à la cour de son père sa décision d'aller en pèlerinage à Rome avec onze mille vierges (Paris, Louvre)
- Les ambassadeurs prennent congé des parents de sainte Ursule (Bonn, Rheinisches Landesmuseum)
- Le retour des ambassadeurs à la cour du roi païen (Bonn, Rheinisches Landesmuseum)
- Un ange apparaît à sainte Ursule pour lui annoncer son martyre (Cologne, Wallraf-Richartz-Museum)
- Sainte Ursule rend publique son intention de partir en pèlerinage (Cologne, Diözesanmuseum)
- L'arrivée de sainte Ursule et de ses compagnes à Bâle (Bonn, Rheinisches Landesmuseum)
- L'arrivée de sainte Ursule et de ses compagnes à Rome (Bonn, Rheinisches Landesmuseum)
- Le pape Cyriaque transmet la tiare à son successeur (Cologne, Wallraf-Richartz-Museum)
- Le départ de Rome (Nuremberg, Germanisches Museum)
- Le retour à Bâle (autrefois à Magdeburg, Kunsthistorisches Museum, détruit pendant la dernière guerre)
- Le martyre de sainte Ursule et des onze mille vierges (composition double, Londres, Victoria and Albert Museum)
- La défaite des Huns (ancienne coll. O. Strauss, non localisé)
- L'enterrement de sainte Ursule et des martyrs (Cologne, Wallraf-Richartz-Museum)
- Saint Cunibert retrouve le corps de sainte Ursule (Cologne, Wallraf-Richartz-Museum, détruit dans un bombardement en juin 1943)
On ignore précisément pour quelle église ce cycle a été peint : soit le couvent des Bénédictines des saints Macchabées de Cologne (Stange) ; soit l'église Sainte-Brigitte (Brockmann, repris par Reynaud) ; soit l'église Saint-Séverin (Zehnder). Cette dernière hypothèse est la plus probable.
Alexandre Du Sommerard (1779-1842), Paris, fondateur – en 1833 – du musée de l’hôtel de Cluny à Paris, lequel fut acquis par l’État avec ses collections en 1844
Reversé au Louvre en 1896 avec un lot de tableaux du fonds Du Sommerard, tous inscrits alors sur l’Inventaire RF
Appartenance au même cycle peint : La légende de sainte Ursule.
La scène représentée dans le RF 969 précède celle du RF 968.
1967, vol. I, p. 97-99, n°297
p. 39-43, n°18 bis
p. 384, n°6