Stèle funéraire
Seule la partie supérieure de la stèle est conservée : elle formait un cadre rectangulaire surmonté d'un fronton. Un jeune homme (ou un garçon) se tient de face, imberbe, une chlamyde attachée à l'épaule. Il tient dans sa main gauche un oiseau devant son visage qui semble prendre son envol. Une sauterelle est sculptée sur le fronton. Des concrétions brunes provenant du milieu d'enfouissement sont encore visibles sur les faces avant et arrière.
Cette stèle, d'un format très réduit (sans doute une quizaine de centimètres de hauteur à l'origine), avait sans doute une destination funéraire, accompagnant le defunt dans la tombe ou marquant son emplacement dans la nécropole. Muret avait interprété de personnage comme Apollon portant un corbeau ; il est plus probable qu'il s'agisse du jeune défunt. Les enfants sont souvent accompagnés, dans les représentations funéraires, d'animaux de compagnie, chats, chiens, oiseaux ... (comme par exemple sur la stèle d'Hérakleidès, https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010279108 ). La sauterelle est plus atypique. Sur la stèle d'Alxénor de Naxos, datée du 5e siècle av. J.-C., l'homme tend une sauterelle à son chien (Athènes, musée national archéologique, 39). C'est peut-être le lien suggéré entre l'oiseau et l'insecte figuré comme sa proie.
Bibliographie : S. G. Lymperopoulos, Attische Grabreliefs der Kaiserzeit, Hambourg, 1985.
Auteur : Cécile Colonna
Collection Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867.