[1898, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1898, pe [...]
Pas d'illustration
Description
[1898, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1898, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les envois de Rome, 1898. Paris. M. le Ministre, j'ai l'honneur de vous soumettre le jugement de l'Académie des Beaux-Arts sur les envois des pensionnaires peintres pendant l'année 1898
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 14/01/1899
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1898, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les envois de Rome, 1898. Paris. M. le Ministre, j'ai l'honneur de vous soumettre le jugement de l'Académie des Beaux-Arts sur les envois des pensionnaires peintres pendant l'année 1898
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 14/01/1899
Descriptions
Transcription :
M. Moulin, pensionnaire de 1ère année a envoyé une figure peinte intitulé Éros. Un tel sujet réclamait avant tout une arabesque gracieuse ; M. Moulin l'a rendu sous un aspect hiératique et froid en présentant le jeune dieu dans une pose de divinité hindoue. Le coloris surprend également : on l'eût souhaité jeune et frais, tandis qu'il a quelque chose de rance et de vieillot. / Toutefois, M. Moulin a fait preuve, dans ce tableau, de soin et de volonté. Si le torse est d'un modelé compliqué et artificiel, si les mains et les pieds sont d'un arrangement maniéré et comme enchevêtré, l'Académie se plaît à constater le sentiment délicat qui a inspiré cette composition et la recherche fine avec laquelle elle a été exécuté. / M. Moulin complète son travail de première année par l'envoi de deux dessins, l'un d'après l'antique l'enfant au masque d'un modelé soigné mais qui pourrait être plus ferme, l'autre d'après un fragment de l'incendie du bourg qui n'est pas heureusement choisi et ne va guère plus loin qu'un croquis hâtif. M. Larée, pensionnaire de 2e année, envoie un tableau intitulé Macheferate. Le sujet est celui que Victor Hugo a traité dans la légende des siècles sous le titre de Masferrer, mais certainement ce n'est pas de ce poème que s'est inspiré M. Larée. C'est regrettable car il y eut trouvé l'indication [rayé : ill.] de personnages plus dignes de l'épopée et ces paysages pyrénéens autrement sauvages que ceux qu'il nous présente. Son héros, raide et étriqué, ne respire pas l'énergie qu'éveille l'idée du redoutable bandit auquel ses compagnons viennent offrir le sceptre et la couronne. La femme chétive qui est assise près de lui n'a rien de la " femelle terrible " dont parle la légende. / Malgré ces insuffisances de composition et de caractère, M. Larée montre des qualités de fermeté et de franchise, lorsqu'il [rayé : ill. ] reprendra des sujets de ce genre, après une étude plus approfondie du sujet, il est probable qu'il y développera une faculté d'émotions et une sincérité d'exécution dont l'Académie ne peut, cette fois, que signaler les promesses. L'envoi de M. Leroux, pensionnaire de 3e année, se compose d'une copie et d'une esquisse peinte. / La copie est celle du martyre de saint Laurent de Ribera. Il n'a pas semblé à l'Académie que M. Leroux ait serré d'assez près l'exécution puissante de [rayé : son modèle ; mis à la place : l'original]. Il n'en rappelle pas la [rayé : souplesse de pâte ; mis à la place : pâte coulante] et le souple modelé, non plus que la coloration si personnelle. / L'esquisse peinte traite un sujet les deux têtes tiré d'un poème de la légende des siècles " la confiance de Fabrice " dont le décor et la mise en scène imposait à l'artiste beaucoup de complications par le caractère spécial de l'architecture, de l'ameublement et de l'éclairage. M. Leroux n'a pas évité l'encombrement et, en cherchant un effet d'horreur grandiose, il a plutôt rencontré le fantastique et le bizarre. Néanmoins il fait preuve d'imagination et d'habileté, il dénote dans le détail une fermeté et un soin d'exécution qui pourront trouver d'heureux emplois. Pour ses envois de 4e année M. Deschenaud présente à l'Académie un Homère chantant au milieu des bergers. Bien que souvent traité, ce sujet prête à une exécution variée et [rayé : personnelle ; mis à la place : originale]. Pour la composition du paysage et le caractère des figures, le séjour de l'Italie offrait en abondance les moyens de renouvellement. Malheureusement M. Deschenaud n'a pas [rayé : cherché à faire oeuvre personnelle, il n'a pas ressenti ; mis à la place : assez éprouvé la charme] d'une telle scène et il ne le communique pas. Si la composition manque de vie, l'exécution est lourde et le coloris monotone. L'Académie ne peut qu'exprimer une déception dans un travail dont l'auteur faisait bien augurer. M. Deschenaud aurait pu, en justifiant ces espérances, résumer dans sa dernière toile les résultats de son séjour en Italie et montrer les tendances de son talent.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 69
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1898, peinture£ Notice créée le 16/06/2002. Notice modifiée le : 07/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter