Cuisine avec des animaux et des fruits
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Titres
Titre :
Cuisine avec des animaux et des fruits
Localisations
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3359
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
232
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
239
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1841 (Le catalogue de vente de 1845 indique le n° 289 par erreur)
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Estimé à 1000 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Dans un garde manger attenant à une cuisine, on a déposé sur une grande table des comestibles et du gibier. On y remarque principalement un chevreuil de la grande espèce, sur lequel a été jeté un cygne dont les ailes déployées permettent d'admirer les gracieux contours et la forme élégante ; viennent ensuite un paon, dont le riche plumage flotte jusqu'à terre, un dindon, oiseau qui n'a d'ignoble que le nom, plusieurs bécasses et un canard ; puis enfin, des choux et une large corbeille dans laquelle figure avec honneur, au milieu de légumes et de fruits de diverses espèces, un beau quartier de mouton. Un homme, dans l'appareil d'un chef de cuisine, se penche sur la table et allonge le bras dans la corbeille pour y saisir des fruits, qu'il va déposer dans une terrine ; ce que faisant, il tourne la téte pour parler à un domestique qui, placé derrière lui, porte dans ses mains un plat a couvercle. Au pied d'un banc de pierre, sur lequel est une dinde à moitié plumée, deux autres chevreuils et deux esturgeons sont étendus à terre ; on voit tout près d'eux un monceau de rougets qu'un gros chat, qui s'est glissé sous la table, vient flairer avec une coupable convoitise. Au-dessus d'un autre banc de pierre placé à l'opposé du premier, et qui supporte un vase en terre, deux butors attachés par les pattes pendent à la muraille, à côté d'une porte auprès de laquelle se trouve un petit chien. On découvre par cette porte la cheminée de la cuisine, puis un cuisinier à son poste, qui remue le contenu d'une marmite suspendue à la crémaillère sur un feu ardent devant lequel rôtissent, embrochés de compagnie, trois poulets et deux gigots. Un paquet de chandelles, qui pend accroché a côté d'une niche où se trouve une bouteille à demi-pleine d'une liqueur rouge, complète, avec quelques plats, des bocaux et autres ustensils rangés sur une tablette, l'ornement de ce magnifique et appétissant garde manger.
Ne semblerait il pas, qu'à l'imitation de Rubens, Téniers eût voulu, à son tour, faire preuve dans cette composition de sa facilté à peindre tous les genres avec un égal succès ? si tel a été, en effet, le sentiment d'émulation auquel il a cédé en abordant cette toile, il faut avouer que son amour-propre se ménageait un beau triomphe ; car il n'est pas de peintre, eût-il exclusivement consacré sa vie à ce genre de peinture, qui pût se flatter de l'avoir traité avec plus d'habileté. C'est que véritablement, ce paon, ce chevreuil, ce cygne, toutes ces pièces de gibier, les poissons, les fruits et les légumes, sont d'une vérité parfaite, et que chaque objet, jusque dans les plus petits détails, porte l'empreinte de la louche décisive qui lui est propre. Le libre essor, que le pinceau vif et léger de Téniers a pris dans cet ouvrage, est vraiement admirable à constater : il semble qu'on suive sa main agile, qu'on la voie se promener sur la toile avec sa dextérité accoutumée, c'est-à-dire incomparable. Le coloris blond et vigoureux de ce tableau est d'une transparence admirable, et les teintes y sont d'une fraîcheur parfaitement en rapport avec la nature du sujet.
Dans un garde manger attenant à une cuisine, on a déposé sur une grande table des comestibles et du gibier. On y remarque principalement un chevreuil de la grande espèce, sur lequel a été jeté un cygne dont les ailes déployées permettent d'admirer les gracieux contours et la forme élégante ; viennent ensuite un paon, dont le riche plumage flotte jusqu'à terre, un dindon, oiseau qui n'a d'ignoble que le nom, plusieurs bécasses et un canard ; puis enfin, des choux et une large corbeille dans laquelle figure avec honneur, au milieu de légumes et de fruits de diverses espèces, un beau quartier de mouton. Un homme, dans l'appareil d'un chef de cuisine, se penche sur la table et allonge le bras dans la corbeille pour y saisir des fruits, qu'il va déposer dans une terrine ; ce que faisant, il tourne la téte pour parler à un domestique qui, placé derrière lui, porte dans ses mains un plat a couvercle. Au pied d'un banc de pierre, sur lequel est une dinde à moitié plumée, deux autres chevreuils et deux esturgeons sont étendus à terre ; on voit tout près d'eux un monceau de rougets qu'un gros chat, qui s'est glissé sous la table, vient flairer avec une coupable convoitise. Au-dessus d'un autre banc de pierre placé à l'opposé du premier, et qui supporte un vase en terre, deux butors attachés par les pattes pendent à la muraille, à côté d'une porte auprès de laquelle se trouve un petit chien. On découvre par cette porte la cheminée de la cuisine, puis un cuisinier à son poste, qui remue le contenu d'une marmite suspendue à la crémaillère sur un feu ardent devant lequel rôtissent, embrochés de compagnie, trois poulets et deux gigots. Un paquet de chandelles, qui pend accroché a côté d'une niche où se trouve une bouteille à demi-pleine d'une liqueur rouge, complète, avec quelques plats, des bocaux et autres ustensils rangés sur une tablette, l'ornement de ce magnifique et appétissant garde manger.
Ne semblerait il pas, qu'à l'imitation de Rubens, Téniers eût voulu, à son tour, faire preuve dans cette composition de sa facilté à peindre tous les genres avec un égal succès ? si tel a été, en effet, le sentiment d'émulation auquel il a cédé en abordant cette toile, il faut avouer que son amour-propre se ménageait un beau triomphe ; car il n'est pas de peintre, eût-il exclusivement consacré sa vie à ce genre de peinture, qui pût se flatter de l'avoir traité avec plus d'habileté. C'est que véritablement, ce paon, ce chevreuil, ce cygne, toutes ces pièces de gibier, les poissons, les fruits et les légumes, sont d'une vérité parfaite, et que chaque objet, jusque dans les plus petits détails, porte l'empreinte de la louche décisive qui lui est propre. Le libre essor, que le pinceau vif et léger de Téniers a pris dans cet ouvrage, est vraiement admirable à constater : il semble qu'on suive sa main agile, qu'on la voie se promener sur la toile avec sa dextérité accoutumée, c'est-à-dire incomparable. Le coloris blond et vigoureux de ce tableau est d'une transparence admirable, et les teintes y sont d'une fraîcheur parfaitement en rapport avec la nature du sujet.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Dans la quelle on voit des animaux et des fruits. Production merveilleuse de Téniers. L'effet, le fini et l'exécution ne laissent rien à désirer.
Dans la quelle on voit des animaux et des fruits. Production merveilleuse de Téniers. L'effet, le fini et l'exécution ne laissent rien à désirer.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 224. n° 3359. Quadro in tavola alto piede uno, e mezzo, largo piedi due, e un quarto rappresentante una Cucina con animali, e frutta di Teniers Scudi Seicento 600 (...) fol. 337 v. Il Quadro descritto sotto il n° 3359. rappresentante una Cucina con animali, e frutta di Teniers valutato Scudi Seicento si aumenta di Scudi Quattrocento
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)