Le triomphe romain et son utilisation politique à Rome aux trois derniers siècles de la République.
Pas d'illustration
Auteurs
Nom de l'auteur :
Bastien, Jean-Luc
Rôle :
Nom de l'auteur :
Deniaux, Elizabeth
Rôle :
Ouvrages
Titre ouvrage :
Le triomphe romain et son utilisation politique à Rome aux trois derniers siècles de la République.
Mémoires / thèses
Type de mémoire :
Université de soutenance :
Année de soutenance :
2002
- 2002
Domaine(s) de recherche :
Descriptions
Résumé :
A la fin de la République, les Romains considèrent le triomphe comme la cérémonie la plus magnifique, et le statut de triomphateur comme le plus élevé qu'un homme puisse atteindre. Ce rite, octroyé par le sénat, permet au générall d'entrer dans la ville en cortège, et d'exalter le prestige de sa victoire devant ses concitoyens. L'approche critique des sources révèle que les données relatives au triomphe ne sont pas fiables. Le premier triomphe de Romulus est une construction idéologique d'Auguste, pour forcer sa similitude avec le fondateur de l' Urbs. De plus, dans le courant du IIIe siècle av. J. -C. , les familles ont inventé de faux triomphes qui ont pris place dans les traditions annalistique et épigraphique. Ces falsifications concernent spécialement les triomphes des années 322-291. En effet, c'est à cette époque que la cérémonie acquiert une forte dimension politique, en raison de l'adoptionn de la théologie de la victoire, en vigueur dans le monde hellénistique. La victoire militaire est la valeur la plus recherchée par la nobilitas, la nouvelle aristocratie romaine, et sa célébration, le triomphe, devient l'occasion privilégiée de proclamerla dimension héréditaire de la victoire et du pouvoir. Au IIIe siècle, la recherche de triomphes s'amplifie, ce qui conduit le sénat à en réglementer l'octroi. Les conflits entre cette assemblée et les généraux expliquent l'apparition de nouvelles cérémonies comme l'ovation et le triomphe sur le Mont albain. Les triomphateurs disposent de moyens variés pour commémorer leurs triomphes et en réactualiser le souvenir, notamment à l'occasion des élections, mais le plus efficace est d'utiliser l'argent de leur butin pour la construction de temples. L'adoption de nouveaux cultes permet de célébrer la protection divine, dont ils sont l'objet, mais aussi d'inscrire le souvenir de leur triomphe dans l'espace et dans le temps de la cité. En effet, l'examen des dates triomphales révèle de nombreuses coïncidences entre les jours anniversaires des temples et des triomphes.
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)