Retable fixe tripartite.
La partie centrale est dédiée à la Visitation de la Vierge à sa cousine Élisabeth.
Les deux sections latérales sont divisées en trois compartiments. Le registre central figure les apôtres Paul (à gauche) et Pierre (à droite) ; ils sont surmontés respectivement par une représentation de Salomé présentant, sur un plateau, la tête de saint Jean-Baptiste et de sainte Catherine d'Alexandrie. Le registre inférieur présente un décor héraldique fantaisiste, probablement postérieur à l'exécution du retable.
ECOLE ESPAGNOLE. 73. LA VISITATION - Le centre du tableau représente la Visitation. De chaque côté saint Pierre, saint Paul. En haut, à gauche, Salomé portant la tête de saint Jean-Baptiste et à droite saint Catherine. Provient d'une église d'Avila (Castille).
Étiquette aujourd'hui perdue mais transcrite dans la revue L'Ami des Malmaisons (17e année, n° 5-6, mai-juin 1923) faisant la description de l'œuvre. La courte notice précise qu'il s'agit d'une fiche de catalogue de vente.
Rattachement à l'école madrilène, vers 1590-1620 et attribution sans certitude à Eugenio Cajés et à son atelier proposés par Véronique Gerard Powell dans la notice du catalogue de l'exposition "Un patrimoine méconnu. Tableaux du diocèse de Paris du XVe au XXe siècle" (Paris, Collège des Bernardins, 18 octobre - 16 décembre 2023)
Castille
Proposition de Frédéric Jimeno (novembre 2021), confirmée par la suite lors de la découverte de la mention de l'étiquette publiée en 1923 dans la L'Ami des Malmaisons, (17e année, n° 5-6, mai-juin 1923).
Soulignons toutefois que l'iconographie de la Visitation, figurant Joaquim et une jeune femme accompagnant la Vierge, renvoie à l'iconographie italienne et à une connaissance solide de la gravure qui y était produite (journées d'études RETIB, juillet 2022).
attribution proposée par le cabinet Turquin lors d'une estimation réalisée en juin 2012 [voir documentation générale du département des peinture du Louvre]
Exécuté pour une église d'Avila (?) ; les conditions d'arrivée sur le territoire français ne sont pas connues ; vendu à Paris dans une vente anonyme par Haro et Duchesne, Drouot, 15 mars 1874, numéro 73 ; donné à la paroisse de Saint-Hippolyte, Paris, à une date inconnue avant 1923.
Le parallèle entre la vente de 1894 et l'étiquette se trouvant au dos du tableau en 1923 a été possible grâce à l'important travail de recherche réalisé par Véronique Gerard-Powell et Claudie Ressort sur les ventes de peintures ibériques en vue d'une publication dédiée aux œuvres espagnoles passées en France entre 1800 et 1914.