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Amphore étrusque à figures rouges (Noël des Vergers n° 138)

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cneresta
Dernière modification
06/11/2023 16:25 (il y a environ 1 an)
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Amphore étrusque à figures rouges (Noël des Vergers n° 138)
Commentaires généraux
Commentaire général : 

Catalogue de la vente Noël des Vergers, n° 138

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Commentaires descriptifs
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Description du catalogue de vente Noël des vergers (1867) :

138. — Amphore, fig. rouge pâle, détails blancs. Aux anses, palmettes sortant de troncs d'arbres, palmettes au col ; guirlandes de laurier semées dans le champ. En bas, frise composée d'ornements en échiquier alternés avec des palmettes. —Première époque de la décadence.

Trouvée à Chiusi en 1851.

Hauteur 0 m 51.

Hercule présentant à Jupiter une des pommes du jardin des Hespérides. Le héros est jeune, imberbe et nu ; il porte sur le bras gauche la dépouille d'un cerf qu'on reconnaît à ses bois armés d'andouillers. De la main gauche il tient une massue, et de la droite le fruit peint en blanc qu'il offre à Jupiter. Le maître des dieux est assis sur son trône sans dossier (diphros),couronné de laurier, le foudre dans une main et s'appuyant sur son sceptre. Sa tunique sans manches laisse apercevoir un costume collant à ornements zébrés, que les Grecs donnent aux Scythes et aux Orientaux (voyez par ex. Ed. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. III, p. 50, pl.CLXVI, et t.IV, pl. CCLXVIII Trinkseh. u. Gef. des K. M. zu Berlin, p. 57, pl. K), ainsi qu'aux amazones. Un péplus couvre ses genoux ; il porte aux pieds des bottines (endromides) noires. Entre le dieu et le héros, s'élève un arbre chargé de fruits blancs rappelant le jardin des Hespérides.

Derrière le trône de Jupiter, Apollon et Diane sont debout ; la déesse, vêtue d'une tunique talaire que recouvre une nébride, les cheveux retenus par une sphendoné, tient l'arc d'une main et des javelots de l'autre. Apollon couronné de laurier, entièrement nu, mais portant aux pieds des endromides semblables à celles de Jupiter, s'appuie de la main gauche sur une longue branche de laurier, et de la droite sur l'épaule de sa sœur qui tourne la tête vers lui. Devant eux, sort de terre un laurier. —Apollon avait promis l'immortalité à Hercule, comme couronnement de ses travaux. C'est précisément après avoir raconté l'exploit des Hespérides, que Diodore de Sicile ajoute : και αθλους επιτετελεκως, της αθανασιας τευξεται, καθαπερ ο Απολλων εχρησεν (IV, 26).

La dépouille de cerf que porte Hercule, à la place de la peau du lion de Némée, est, comme l'a très-bien expliqué M. des Vergers, celle du cerf à qui la défense des fruits d'or est confiée. Cet animal est représenté, sur un vase de la collection Durand, au pied de l'arbre chargé des pommes d'or (J. de Witte, Cat. Durand, n° 308). Cette peinture a été gravée (Ed. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. II, pl. XCIX). Voy. aussi le miroir étrusque appartenant à M. Gerhard (Etruskische Spiegel, t. Il, pl. CXL).

Une autre particularité, c'est la tête de satyre placée dans la frise au-dessous de la figure d'Hercule. On connaît les rapports qui relient fréquemment les satyres au mythe du héros (0. Müller, Manuel d'arch., trad. Nicard, II, 393) ; ils paraissent sur les vases peints dans plusieurs faits de son histoire. (Cf. Ed. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. I, p. 188, pl. LIX ; Laborde, Vases de Lamberg, II, pl. XI; Passeri, Pict. Etr. in vase., t. II, p. 105 ; J. de Witte, Mon. de l'Inst. arch., t. III, pl. 31 ; Annales, 1841, p. 303. — Les scènes de l'apothéose d'Hercule : Roulez, Mon. de l'Inst. arch., t. IV, pl. 41 ; Annales, 1847, p. 263 ; J. de Witte, Cat. d'une coll. de vases (Canino), n° 96 ; Millingen, Peint. de vases, pl. XXVI; Bull. arch. Napolit., nouv. sér., t. III, 1855, p. 173, planche XIV. —Les Cercopes ayant la figure de satyres : voy. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. II, p. 89 ; cf. Millingen, Peint. de vases, p. 55 et pl. XXV ; Mus. Greg., t. II, pl. XIII, 1; Tischbein, Vases d'Hamilton, t. III, pl. 37; et un beau scyphus à figures rouges du musée du Louvre.)—Un vase publié par M. Gerhard (Herakles, der Satyr und Dreifussraeuber; zum Winckelmannsfest ; Berlin,1832, in-4°) représente Hercule faisant porter par un satyre le trépied de Delphes. Une cylix (Ed. Gerhard, Trinskeh. u. Gef., p. 9, pl. VIII) nous montre un satyre qui remplit auprès d'Hercule l'office d'échanson ; enfin, sur un beau stamnos du Mts Panciatico à Florence, Hercule est figuré jouant de la double flûte : un satyre le suit, portant sa massue ; un autre est devant lui, faisant le geste d'admiration.

Revers. Deux éphèbes imberbes et nus, Oreste et Pylade, des javelots à la main, une petite chlamyde flottant sur leurs bras, s'approchent de deux jeunes filles dont les poses semblent indiquer la surprise ; elles sont vêtues de tuniques talaires, et ont les cheveux noués derrière la tête. Oreste paraît se montrer à celle qui est le plus près de lui ; les deux autres personnages ne prennent qu'une part secondaire à l'action.

On reconnaît dans le second éphèbe, le κωφον προσωπον, toujours exactement semblable à son compagnon. Celle des deux jeunes filles qui joue le rôle principal peut être Électre, au moment où elle reconnaît son frère, et la seconde serait alors la personnification du chœur des vierges, sorte d'abréviation obligatoire pour les sujets de petites dimensions. Mais un détail essentiel manque ici : c'est l'urne qu'Électre doit recevoir des mains du jeune héros, ainsi que nous le voyons sur les diverses peintures qui représentent cette scène fameuse (cf. Laborde, Vases de Lamberg, 1, pl. VIII ; Vinet, Revue archéologique, 1848, p. 73). On devrait peut-être, en conséquence, reconnaître Oreste et Pylade en Tauride accueillis par Iphigénie. Dans ce cas, la seconde femme serait l'acolyte de la prêtresse de Diane, telle que plusieurs monuments nous la montrent (cf. Braun, Mon. de l'Inst. arch., t. II, pl. 43 ; Annales, IX, p. 198. — 0. Jahn, Mon. de l'Inst. arch., t. IV, pl. 51 ; Annales, XX, p. 207.—Ed. Gerhard, Archaol. Zeitung, 1849, p. 121 et pl. XII. — Pitture d'Ercolano, I, pl. 12), mais dont Euripide n'a point donné le nom.

Le premier sujet seul de ce vase a été publié (Noël des Vergers, l'Étr. et les Étr., t. III, p. 3 et pl. IV).

Matérialité
Matériau : 
Dimensions
Hauteur : 
51
Unité de mesure : 
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 

F. Giotta l'attribue au Perugia painter (Etruschi studi LXIV 1998 p.135).

Rôle : 
Date de création : 
0400 avant notre ère - 0380 avant notre ère
Période de création : 
Lieu de création : 
Historiques de collection
Date Propriété : 
Avant 1867
Date Propriété : 
26 avril 1867
Evénement : 

N° PV : 55

N° catalogue : 138

Prix : 62 francs

Découvertes
Lieu de découverte : 
Date de découverte : 
1851
Commentaire Découvertes : 

Lieu et date de découverte indiqués dans le catalogue de la vente Noël des Vergers (1867).

Giulio Paolucci indique une des tombes Giuletti, fouillées en 1850 par François, comme lieu de découverte (Paolucci 2014, p. 23).